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{{Centré|ODE DIX-HUITIÈME.|fs=95%}}


{{t3|Aux ruines de Montfort-L’Amaury}}
{{t3|AUX RUINES DE MONTFORT-L’AMAURY.}}




{{épigraphe|''{{lang|la|Nec potuit ferrum, neque edax abolere vetustas}}''.|fs=90}}
<poem>
:Je vous aime, ô débris ! et surtout quand l’automne
:Prolonge en vos échos sa plainte monotone.
:Sous vos abris croulants je voudrais habiter,
:Vieilles tours, que le temps l’une vers l’autre incline,
:Et qui semblez de loin sur la haute colline,
::Deux noirs géants prêts à lutter.




{{épigraphe|<poem>La voyez-vous croître,
:Lorsque, d’un pas rêveur foulant les grandes herbes,
La tour du vieux cloître,
:Je monte jusqu’à vous, restes forts et superbes !
Et le grand mur noir
:Je contemple longtemps vos créneaux meurtriers,
Du royal manoir ?</poem>|{{Sc|Alfred de Vigny}}<ref>Cette épigraphe a remplacé, dans l’édition de 1828, celle de l’édition originale, ''Odes et Ballades, 1824''. (Note de l’éditeur.)</ref>|fs=90}}
:Et la tour octogone et ses briques rougies ;

:Et mon œil, à travers vos brèches élargies,

:Voit jouer des enfants où mouraient des guerriers.
{{t4|I}}

<poem>
Je vous aime, ô débris ! et surtout quand l’automne
Prolonge en vos échos sa plainte monotone.
Sous vos abris croulants je voudrais habiter,
Vieilles tours, que le temps l’une vers l’autre incline,
Et qui semblez de loin sur la haute colline,
{{em|4}}Deux noirs géants prêts à lutter.


Lorsque, d’un pas rêveur foulant les grandes herbes,
Je monte jusqu’à vous, restes forts et superbes !
Je contemple longtemps vos créneaux meurtriers,
Et la tour octogone et ses briques rougies ;
Et mon œil, à travers vos brèches élargies,
Voit jouer des enfants où mouraient des guerriers.


:Ecartez de vos murs ceux que leur chute amuse !
Écartez de vos murs ceux que leur chute amuse !
:Laissez le seul poëte y conduire sa muse,
Laissez le seul poëte y conduire sa muse,
</poem>
</poem>