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termes ? Il me semble qu’on ne sait point louer dignement, ni exposer la vérité avec les propres couleurs. C’est un chapitre que nous traiterons à Chaseu, si je puis venir à bout de mes desseins. Je voudrois qu’on défendit aux faiseurs de panégyriques de jamais employer le mot de héros, de grand, de mérite, de sagesse, de valeur ; qu’on louât par les choses, et point par les épithètes.
termes ? Il me semble qu’on ne sait point louer dignement, ni exposer la vérité avec les propres couleurs. C’est un chapitre que nous traiterons à Chaseu, si je puis venir à bout de mes desseins. Je voudrois qu’on défendît aux faiseurs de panégyriques de jamais employer le mot de ''héros'', de ''grand'', de ''mérite'', de ''sagesse'', de ''valeur'' ; qu’on louât par les choses, et point par les épithètes.


Adieu, Monsieur mes compliments, s’il vous plaît, à Mme la marquise de Coligny <ref>10. Cette dernière phrase n’est que dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale.</ref>
Adieu, Monsieur : mes compliments, s’il vous plaît, à {{Mme}} la marquise de Coligny <ref>10. Cette dernière phrase n’est que dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale.</ref>.
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995. DU COMTE DE BUSSY RABUTIN A MADAME DE SÉVIGNÉ
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{{t3mp|995. DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À MADAME DE SÉVIGNÉ ET À CORBINELLI.}}
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ET A CORBINELLI.
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{{sc|Quand}} vous ne m’auriez pas mandé que vous vous portez bien, ma chère cousine, je l’aurois connu à l’air de votre lettre. Votre heureux tempérament étoit dans son naturel quand vous m’avez écrit ; car la mauvaise santé fait sur l’esprit le même effet que les afflictions. Ce que vous dites en faveur des gens de notre tempérament est admirable.
Le même jour que je reçus cette lettre, j’y fis cette réponse.


Je suis ravi que vous approuviez le sentiment que j’ai eu de défendre mon ami Benserade et la Fontaine. Si je n’oblige le ridicule satirique de se dédire et de prendre pour eux le goût que nous avons, j’espère au moins qu’il<section end="995"/>
A Chaseu, ce 17e mai 1686.

A MADAME DE SÉVIGNÉ.

QUAND vous ne m’auriez pas mandé que vous vous portez bien, ma chère cousine, je l’aurois connu à l’air de votre lettre. Votre heureux tempérament étoit dans son naturel quand vous m’avez écrit ; car la mauvaise santé fait sur l’esprit le même effet que les afflictions. Ce que vous dites en faveur des gens de notre tempérament est admirable.

Je suis ravi que vous approuviez le sentiment que j’ai eu de défendre mon ami Benserade et la Fontaine. Si je n’oblige le ridicule satirique de se dédire et de prendre pour eux le goût que nous avons, j’espère au moins qu’il