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À MADAME DE SÉVIGNÉ.}} |
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Dix jours après que j’eus reçu cette lettre, j’y fis cette réponse. |
{{centré|Dix jours après que j’eus reçu cette lettre, j’y fis cette réponse. |fs=90%}} |
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{{droite|À Autun, ce 5{{e}} mars 1686.|2.5|fs=85%}} |
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⚫ | {{sc|Je}} ne doute pas, Madame, que vous n’ayez parlé au bon P. Rapin mieux que je n’aurois fait moi-même ; car quoiqu’il soit mon bon ami, je suis assuré que ce que vous lui avez dit l’a encore animé davantage à s’employer pour moi auprès du P. de la Chaise. Cependant, si Dieu n’y met la main, tout cela sera inutile. Quand je dis si Dieu n’y met la main, je ne veux pas dire seulement s’il laisse agir les causes secondes, j’entends que s’il ne touche le cœur du Roi, l’amitié du surintendant<ref>{{sc|Lettre}} 987. — 1. Claude le Pelletier, contrôleur général des finances ; il avait succédé à Colbert, mort en 1683. Foucquet avait été le dernier surintendant des finances ; Bussy est entraîné par l’ancienne habitude lorsqu’il donne cette qualité à le Pelletier. (''Note de l’édition de'' 1818.)</ref>, l’amitié et l’alliance du chancelier<ref>2. Voyez ci-dessus, {{pg}}472, la note 3 de la lettre du 14 novembre précédent.</ref>, tout cela sera infructueux. Je sais bien qu’il ne faut pas attendre les bras croisés le secours de la Providence ; aussi m’aidé-je autant qu’on le peut faire, et mon fils emploie mes placets, mes lettres et ses sollicitations pour des demandes légitimes. De vous dire maintenant si l’ambassadeur ne gâte point par ses manières la justice de mes demandes, je n’en voudrois pas jurer, car je sais qu’il est rude, hautain où il n’est pas question de l’être, enfin pétri de la férocité de Rouville<ref>3. Voyez tome {{rom-maj|II|}}, {{pg}}415, note 4.</ref> et de la chaleur de Rabutin. De remède à cela je n’en sache point qu’une grande adversité, un grand âge<section end="987"/> |