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qu’il fait la différence entre un principe de connaissance et une cause ; en effet, dans le vol. I, § 572, il dit que Dieu est le principium essendi des vérités, et que les vérités sont les principia cognoscendi de Dieu.
qu’il fait la différence entre un principe de connaissance et une cause ; en effet, dans le vol. I, § 572, il dit que Dieu est le ''principium essendi'' des vérités, et que les vérités sont les ''principia cognoscendi'' de Dieu.


Platner, dans les Aphorismes, § 868, dit : « Ce qui, dans le domaine de la représentation, s’appelle principe et conséquence (principium cognoscendi, ratio — rationatum), est, dans la réalité, cause et effet (causa efficiens — effectus). Toute cause est principe de connaissance, tout effet conséquence de connaissance. » Il prétend donc qu’effet et cause sont identiques avec ce qui, dans la réalité, correspond aux notions de principe et conséquence de pensées, et que les premiers se rapportent aux seconds à peu près comme substance et accident à sujet et attribut, ou comme la qualité de l’objet à la sensation qu’elle produit en nous, etc. Je trouve superflu de réfuter cette opinion, car tout le monde comprend facilement que le rapport de principe à connaissance dans les jugements est tout autre chose que la connaissance de cause et effet, bien que, dans quelques cas isolés, la connaissance d’une cause, comme telle, puisse constituer le principe d’un jugement qui énonce l’effet. (Compar. § 36.)
''Platner'', dans les ''Aphorismes'', § 868, dit : « Ce qui, dans le domaine de la représentation, s’appelle principe et conséquence (''principium cognoscendi'', ''ratio''''rationatum''), est, dans la réalité, cause et effet (''causa efficiens''''effectus''). Toute cause est principe de connaissance, tout effet conséquence de connaissance. » Il prétend donc qu’effet et cause sont identiques avec ce qui, dans la réalité, correspond aux notions de principe et conséquence de pensées, et que les premiers se rapportent aux seconds à peu près comme substance et accident à sujet et attribut, ou comme la qualité de l’objet à la sensation qu’elle produit en nous, etc. Je trouve superflu de réfuter cette opinion, car tout le monde comprend facilement que le rapport de principe à connaissance dans les jugements est tout autre chose que la connaissance de cause et effet, bien que, dans quelques cas isolés, la connaissance d’une cause, comme telle, puisse constituer le principe d’un jugement qui énonce l’effet. (Compar. § 36.)


<div style="text-align:center; " >§ 12. — {{sc|Hume.}}</div>


§ 12. — Hume.


Personne, avant ce vrai penseur, n’avait encore douté des principes suivants : tout d’abord, et avant toutes choses, au ciel et sur la terre, il y a le principe de la raison suffisante, c’est-à-dire la loi de la causalité. Car il est une
Personne, avant ce vrai penseur, n’avait encore douté des principes suivants : tout d’abord, et avant toutes choses, au ciel et sur la terre, il y a le principe de la raison suffisante, c’est-à-dire la loi de la causalité. Car il est une