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{{p|6:1:1:1}}{{T6|§ {{rom-maj|i}}{{e|er}}. — De la profondeur des défoncemens.}}
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''La profondeur des défoncemens'', comme celle des labours, doit varier en raison des cultures confiées au sol. Les racines de quelques graminées fourragères pénètrent tout au plus à quelques centimètres ; celles des blés s’accommodent, à la rigueur, de 5 a 6 {{abréviation|po.|pouces}}(0<sup>m</sup> 135 à 0<sup>m</sup> 162) ; celles des navets, des raves, des carottes, etc., s’étendent davantage ; il est quelques betteraves qui acquièrent jusqu’à 15 et 18 {{abréviation|po.|pouces}} (45 à 48 centimètres). Or, comme elles ne peuvent prendre tout leur accroissement que dans une terre ameublie, il est, je crois, suffisamment établi, par ce qui précède, que non seulement le défoncemens doit atteindre an moins une profondeur égale à leur plus grande longueur, mais qu’il est utile qu’il la dépasse. — Quant aux arbres qui pivotent quelquefois à plusieurs mètres, s‘il est impossible de remplir pour eux les mêmes conditions, on trouvera toujours avantageux, sur de bonds fonds, d’en approcher le plus possible. On n’est pas assez généralement convaincu que leur avenir tout entier se ressent de cette première opération.
''La profondeur des défoncemens'', comme celle des labours, doit varier en raison des cultures confiées au sol. Les racines de quelques graminées fourragères pénètrent tout au plus à quelques centimètres ; celles des blés s’accommodent, à la rigueur, de 5 a 6 {{abréviation|po.|pouces}} (0<sup>m</sup> 135 à 0<sup>m</sup> 162) ; celles des navets, des raves, des carottes, etc., s’étendent davantage ; il est quelques betteraves qui acquièrent jusqu’à 15 et 18 {{abréviation|po.|pouces}} (45 à 48 centimètres). Or, comme elles ne peuvent prendre tout leur accroissement que dans une terre ameublie, il est, je crois, suffisamment établi, par ce qui précède, que non seulement le défoncemens doit atteindre au moins une profondeur égale à leur plus grande longueur, mais qu’il est utile qu’il la dépasse. — Quant aux arbres qui pivotent quelquefois à plusieurs mètres, s‘il est impossible de remplir pour eux les mêmes conditions, on trouvera toujours avantageux, sur de bonds fonds, d’en approcher le plus possible. On n’est pas assez généralement convaincu que leur avenir tout entier se ressent de cette première opération.


{{p|6:1:1:2}}{{T6|§ {{rom-maj|ii}}. — Des divers modes de défoncemens.}}
{{p|6:1:1:2}}{{T6|§ {{rom-maj|ii}}. — Des divers modes de défoncemens.}}
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''Dans les terrains de consistance moyenne'' on emploie avec avantage la ''pioche à deux dents'' (''fig''. 136), nommée dans quelques lieux {{Img float|file = Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 160) - Fig 136.jpg | width = 240px|align = right | alt =Deux contenants | style=text-indent:1em;}}''bicorne'', au fer de laquelle on donne communément de 15 à 18 {{abréviation|po.|pouces}} (0<sup>m</sup> 406 à 0<sup>m</sup> 487). — Avec cet outil, dont les dents pénètrent avec facilité et dont la partie opposée est acérée de manière à couper les racines qui se rencontrent accidentellement à sa portée, on détache de grosses mottes, qu’il est ensuite très-facile de briser en les frappant une seule fois de la douille, c’est-à-dire de la partie moyenne de l’outil qui sert à recevoir un manche de 2 {{abréviation|pi.|pieds}}quelques pouces (0<sup>m</sup> 704 à 0<sup>m</sup> 758), et à le fixer au moyen d’un coin de fer ou de bois. — On rejette ensuite la terre ainsi divisée avec la pelle, et on continue de la même manière jusqu’à ce que la jauge ait atteint les dimensions en tous sens qu’on désire lui donner.
''Dans les terrains de consistance moyenne'' on emploie avec avantage la ''pioche à deux dents'' (''fig''. 136), nommée dans quelques lieux {{Img float|file = Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 160) - Fig 136.jpg | width = 240px|align = right | alt =Deux contenants | style=text-indent:1em;}}''bicorne'', au fer de laquelle on donne communément de 15 à 18 {{abréviation|po.|pouces}} (0<sup>m</sup> 406 à 0<sup>m</sup> 487). — Avec cet outil, dont les dents pénètrent avec facilité et dont la partie opposée est acérée de manière à couper les racines qui se rencontrent accidentellement à sa portée, on détache de grosses mottes, qu’il est ensuite très-facile de briser en les frappant une seule fois de la douille, c’est-à-dire de la partie moyenne de l’outil qui sert à recevoir un manche de 2 {{abréviation|pi.|pieds}}quelques pouces (0<sup>m</sup> 704 à 0<sup>m</sup> 758), et à le fixer au moyen d’un coin de fer ou de bois. — On rejette ensuite la terre ainsi divisée avec la pelle, et on continue de la même manière jusqu’à ce que la jauge ait atteint les dimensions en tous sens qu’on désire lui donner.


''Le choix des pelles n’est pas indifférent''. {{Img float|file = Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 160) - Fig 137, 138.jpg | width = 240px|align = right | alt =Deux contenants | style=text-indent:1em;}}Pour quiconque a mis la main à l’œuvre, il est bien démontré que la première condition de ces outils, c’est de pouvoir pénétrer avec facilité dans la terre ou les pierrailles. — La légèreté vient ensuite. Sous le premier de ces rapports la ''pelle-bêche concave'' (''fig''. 137), qui est tout en fer et qui sert indistinctement aux travaux de labour et de terrasse, est sans contredit une des meilleures. Sous le second, il est évident qu’une ''pelle en bois'' simplement doublée de tôle à son extrémité (fig. 138) est préférable. — Celle dernière qualité doit remporter sur la première dans les terres faciles.
''Le choix des pelles n’est pas indifférent''. {{Img float|file = Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 160) - Fig 137, 138.jpg | width = 240px|align = right | alt =Deux contenants | style=text-indent:1em;}}Pour quiconque a mis la main à l’œuvre, il est bien démontré que la première condition de ces outils, c’est de pouvoir pénétrer avec facilité dans la terre ou les pierrailles. — La légèreté vient ensuite. Sous le premier de ces rapports la ''pelle-bêche concave'' (''fig''. 137), qui est tout en fer et qui sert indistinctement aux travaux de labour et de terrasse, est sans contredit une des meilleures. Sous le second, il est évident qu’une ''pelle en bois'' simplement doublée de tôle à son extrémité (fig. 138) est préférable. — Cette dernière qualité doit remporter sur la première dans les terres faciles.


Les dimensions des pelles sont communément de 12 à 15 {{abréviation|po.|pouces}} (0<sup>m</sup> 325 à 0<sup>m</sup> 406) de long sur une dizaine de pouces (0<sup>m</sup> 271) de large. — Le manche varie dans sa longueur, de 2 {{abréviation|pi.|pieds}} (0<sup>m</sup> 704) à 1 mètre ; rarement il a plus de 2 {{abréviation|pi.|pieds}} 6 {{abréviation|po.|pouces}} (0<sup>m</sup> 812).
Les dimensions des pelles sont communément de 12 à 15 {{abréviation|po.|pouces}} (0<sup>m</sup> 325 à 0<sup>m</sup> 406) de long sur une dizaine de pouces (0<sup>m</sup> 271) de large. — Le manche varie dans sa longueur, de 2 {{abréviation|pi.|pieds}} (0<sup>m</sup> 704) à 1 mètre ; rarement il a plus de 2 {{abréviation|pi.|pieds}} 6 {{abréviation|po.|pouces}} (0<sup>m</sup> 812).