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français, déclare-t-il… j’ai retrouvé la « Chasse-Gallery » poitevine ». Et plus loin, il déclare encore : « Ainsi la tradition poitevine s’est installée aux bords du Richelieu et du Saint-Laurent ».

Cette constatation peut fournir un argument de plus pour ceux qui pensent que, contrairement à l’opinion trop répandue et trop volontiers acceptée, les Canadiens français n’ont pas reçu d’héritage que de leurs ancêtres normands.

L’expérience a prouvé qu’il est extrêmement difficile, — impossible même, d’après certains, de déterminer avec exactitude, en partant de la source, combien chaque province de France a fourni à la Nouvelle-France de colons qui y ont fait souche à l’époque capitale allant de 1608 à 1700. Telles qu’elles nous sont offertes par les historiens, les statistiques les plus sérieuses révèlent que le Poitou proprement dit arrive au troisième rang. Elles nous montrent aussi que, si l’on ajoute, au nombre de colons fournis par cette province, ceux fourmis par les trois autres provinces sœurs : Angoumois, Aunis et Saintonge qui constituent avec lui un bloc, un tout dont elles sont inséparables, on obtient un total dépassant de plus de 500 celui de la Normandie.

Mais la nature du sang qui coule dans les veines d’un peuple n’est pas le seul facteur qui entre en ligne de compte dans la formation de son âme et de sa personnalité. On admet que le