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FRIQUETTES ET FRIQUETS

tantôt fringant et guilleret, ne récolte plus les gros sous et ne passe plus les correspondances qu’avec un air de visible fatigue.

D’ailleurs, à mi-chemin, si ce n’est au départ, presque toujours la voiture se trouve pleine ; et, personne ne montant plus, libre de responsabilité jusqu’à la dernière station, le conducteur, grâce au petit pliant de sange que l’administration tolère, peut lui-même prendre un acompte sur sa nuit.

Le trajet pourtant est agréable, surtout pour les voyageurs de plate-forme et d’impériale, mais il faut savoir garder les yeux ouverts.

Sans parler des quais et des ponts, ni des panoramas incomparables, plus beaux encore au déclin du jour, que la trouée verte de la Seine ouvre sur Paris et les profils si variés de ses masses architecturales, vous pouvez en passant admirer, à l’ombre des deux tours jumelles, la place Saint-Sulpice, solennelle mais doucement égayée par le bruit des eaux jaillissantes, et, deux fois la semaine, embaumée par les parfums persistants et vagues de son marché aux fleurs.