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FRIQUETTES ET FRIQUETS

communication les quartiers industrieux de l’Hôtel-de-Ville et des Halles avec ceux plus paisibles qui, au delà de l’avenue du Maine, avoisinent les fortifications.

Depuis longtemps, hélas ! malgré son nom resté engageant, Plaisance, aussi bien que Montrouge, a cessé d’être rustique.

L’horrible moellon l’envahit. Cependant quelques jardinets continuent courageusement à y verdir, humbles oasis dans le désert des maisons neuves.

La campagne n’est pas trop loin, elle commence à Malakoff. Campagne relative, il est vrai, avec des jardins maraîchers, des marchands de vins à tonnelles, les roues des carrières de glaise, les obélisques en bois des entrées de champignonnières se dressant au milieu de champs de blé. Ce ne serait pas la peine vraiment de l’appeler campagne sans la ceinture de coteaux d’où arrive l’air pur des bois.

La chose suffit pourtant ; et l’espoir de ce peu de brise ramène là chaque soir une population intéressante et travailleuse : demoiselles de magasin, petits employés, ouvrières et