« Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol19.djvu/199 » : différence entre les versions

 
mAucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
tout en feu, celui du côté s’enflammait déjà et des
tout en feu, celui du côté s’enflammait déjà et des flammèches et des pailles allumées tombaient sur l’izba, au milieu de la fumée.
flammèches et des pailles allumées tombaient sur
l’izba, au milieu de la fumée.


— Mais que signifie cela, mes amis ? s’écria
— Mais que signifie cela, mes amis ? s’écria Ivan.
Ivan.


Il leva les mains et les laissa retomber sur ses
Il leva les mains et les laissa retomber sur ses cuisses : « Je n’avais qu’à retirer la botte de paille de l’avant-toit et à la piétiner », pensa-t-il.
cuisses : « Je n’avais qu’à retirer la botte de paille
de l’avant-toit et à la piétiner », pensa-t-il.


— Qu’est-ce donc, mes frères ? répéta-t-il.
— Qu’est-ce donc, mes frères ? répéta-t-il.


Il voulut crier, mais le souffle lui manqua ; il ne put proférer une parole. Il voulut courir, ses jambes, s’accrochant l’une à l’autre, refusèrent de lui obéir. Il se traîna lentement, fit quelques pas, chancela, la respiration lui manqua de nouveau. Il s’arrêta, reprit haleine et se remit à marcher. Avant qu’il eût pu contourner le hangar de derrière et se rapprocher du foyer de l’incendie, le hangar latéral était entièrement embrasé à son tour. Un coin de la maison brûlait aussi, ainsi que la porte cochère ; et de l’izba jaillissait haut la flamme. On ne pouvait plus entrer dans la cour.
Il voulut crier, mais le souffle lui manqua ; il ne
put proférer une parole. Il voulut courir, ses
jambes, s’accrochant l’une à l’autre, refusèrent de
lui obéir. Il se traîna lentement, fit quelques pas,
chancela, la respiration lui manqua de nouveau. Il
s’arrêta, reprit haleine et se remit à marcher.
Avant qu’il eût pu contourner le hangar de derrière
et se rapprocher du foyer de l’incendie, le
hangar latéral était entièrement embrasé à son
tour. Un coin de la maison brûlait aussi, ainsi que
la porte cochère ; et de l’izba jaillissait haut la
flamme. On ne pouvait plus entrer dans la cour.


Une grande foule accourut ; mais il n’y avait
Une grande foule accourut ; mais il n’y avait rien à faire. Les voisins emportaient leurs meubles et emmenaient le bétail.
rien à faire. Les voisins emportaient leurs meubles
et emmenaient le bétail.


De la cour d’Ivan l’incendie gagna celle de
De la cour d’Ivan l’incendie gagna celle de Gavrilo. Le vent s’étant élevé, la flamme franchit la rue. La moitié du village fut détruite.
Gavrilo. Le vent s’étant élevé, la flamme franchit
la rue. La moitié du village fut détruite.


De l’izba d’Ivan on ne retira que le vieillard.
De l’izba d’Ivan on ne retira que le vieillard. Les siens se sauvèrent comme ils étaient. À part
Les siens se sauvèrent comme ils étaient. À part