« Page:Dictionnaire de Trévoux, 1771, II.djvu/823 » : différence entre les versions

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CONNOÎTRE, v. a. ''{{lang|la|Novisse, cognoscere}}.'' Il a au présent ''je connois''. {{sc|Corn}}. & à l’impératif ''connoi'', ou ''connois'', lorsqu’il est suivi du relatif ''en, connois-en'' l’importance. {{sc|Vaug}}. Appercevoir la convenance ou la disconvenance de ce qui est l’objet actuel de nos pensées, ou les rapports des idées qui ont déjà été présentées à notre esprit. ''Connoître'' le bien & le mal. ''Voyez'' {{Tr6L|CONNOISSANCE}}.
CONNOÎTRE, v. a. ''{{lang|la|Novisse, cognoscere}}.'' Il a au présent ''je connois''. {{sc|Corn}}. & à l’impératif ''connoi'', ou ''connois'', lorsqu’il est suivi du relatif ''en, connois-en'' l’importance. {{sc|Vaug}}. Appercevoir la convenance ou la disconvenance de ce qui est l’objet actuel de nos pensées, ou les rapports des idées qui ont déjà été présentées à notre esprit. ''Connoître'' le bien & le mal. ''Voyez'' {{Tr6L|CONNOISSANCE}}.


☞ Dans l’usage ordinaire, ce mot a plusieurs acceptions différentes, dont quelques-unes même sont fort éloignées de la principale.


☞ Il signifie quelquefois avoir une idée empreinte dans l’esprit, que quelqu’objet présent rappelle. Il me semble que je connois cet homme-là. Je ne le connois que de vue ; je le connois à sa voix, à ses manières. J’étois connu de lui comme on se connoît dans la foule, sans avoir rien de particulier avec lui.
particulier avec lui,


qu’on le connoissoù mal, quand on se trompe au caractère. Mais quand on jgnor lestP’hommeà qu’il’onparl^-lSdite, mal ['''"''''s^/ V’’& non pas je le connoiûois mal, comme a fait Corneille dans une de ses pie^ces
☞ On dit que quelqu’un qu’on le connoissoit mal, quand on se trompe au caractère. Mais quand on ignore quel est l’homme à qui l’on parle, il faut dire, je ne le connoissois pas, & non je le connoissois mal, comme a fait Corneille dans une de ses pièces.


rf. CoNNoisRE sigaisseaufn avoir une Grande Dral née ? ^ r r ’"’"’î=^^ '''-^^^°^"^^ ^^^ l’on a els nées & étudiées, pénétrer usqu’aufond des cholbs, cette science a fond. Cet homme colz^ofl les tableaux, le connoit en pierreries.-^i-^ui,
☞ Connoître signifie aussi avoir une grande pratique, un grand usage des choses que l’on a examinées & étudiées, pénétrer jusqu’au fond des choses. Summam habere rei alicujus notitiam. Il connoît cette science à fond. Cet homme connoît les tableaux, se connoît en pierreries.


r, On le dit également d’s persoMes. Ort « g eonrioît sons h’^""’" Parfaitement personne : la connoii-fance des gens qu’on voit le plus fduVent, n’est qu’un t, n, n "^"^"'''. °"''°" ^^ trompe fecileLn" ScuD. On croit connoitre ses amis ; mais dans la suite la fortune ou l’ambition renverse tout ; & Votre discernement trouvant toujours une nouvelle occupanon, se lâfte, & se rebute & cesse de Cherchcri connoitre ce qu’il sypit cru Connoitre pour toujours. {{sc|Id}}. Nous avons plus d’intérêt à jouit du monde qu’à zconnoure. S Evr. Pour bien connoitre l’homme, Jl faut descendre dans son cœur, afin d’y voir les passions se former. ’^
On le dit également des personnes. On ne connoît presque jamais parfaitement personne : la connoissance des gens qu’on voit le plus souvent, n’est qu’un art de conjecture, l’on se trompe facilement. Scud. On croit connoître ses amis ; mais dans la suite la fortune ou l’ambition renverse tout ; & votre discernement trouvant toujours une nouvelle occupation, se lasse, & se rebute & cesse de chercher à connoître ce qu’il avoit cru connoître pour toujours. {{sc|Id}}. Nous avons plus d’intérêt à jouir du monde qu’à le connoître. S. Evr. Pour bien connoître l’homme, il faut descendre dans son cœur, afin d’y voir les passions se former.


☞ C’est dans ce sens qu’on dit qu’un pilote connoît la mer ; qu’un homme connoît le monde, qu’un courtisan connoît la Cour.
☞ C’est dans ce sens qu’on dit qu’un pilote connoît la mer ; qu’un homme connoît le monde, qu’un courtisan connoît la Cour.
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''Plus heureux qui n’en a que faire.''</poem>
''Plus heureux qui n’en a que faire.''</poem>


On dit, dans le même sens, se connoître soi-même. Le précepte de se connoître soi-même, nosce te ipsum, est un principe de conduite, sans lequel on fait bien de faux pas. Nic. On n’est vertueux que par hasard, quand on ne se connoît point. Pour ceux qui commandent aux autres, rien ne leur aide à se connoître, ils sont seuls à juger d’eux-mêmes. La raison pourquoi on connoît mieux les autres qu’on ne se connoît soi-même, est que par le commerce que nous avons avec nos propres inclinations, rien ne nous est nouveau en nous-mêmes, & tout nous est nouveau en autrui. Scud.
☞ On dit, dans le même sens, se connoître soi-même. r !


{{sc|Connoître}} à ({{sc|Se}}), ou en quelque chose, c’est y être plus propre que les autres, être en état d’en juger. Les femmes se connoissent plus finement à bien faire<section end="CONNOÎTRE"/>
^^ ’-^’’°"’"''^'' roi-même, nofce te

•fW l- ^""P""^iP6 de conduite, sans lequel ort par luiard, quand on ne se connoit point. Pour ceux qui commandent aux autres, rien ne leur aide a se connoitre, ils sont seuls à juger d’eux-mêmes. La raison pourquoi on c« « « ofr mieux les au très qu’on nefero« « fo.-même, est que par le commerce que nous avons avec nos propres inclinatio-s, rier » ne rous est nouveau en nous-mêmes, & tout nous est nouveau en autrui. Sctro.

Connoître à (Se), ou en quefusie chof^ », tî^est y êtrâ plus propre que les autres, être en état d’en îu<rer. Les femmes se connotfem plus finement à bicfl

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