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<section begin="CONNOISSANCE"/>''connoissance'' Cet homme a bien des eonnoisT^nces, des amis, des mtrigues. J’érois un jeune hom’e avide de connoi{jances illustres. {{sc|Ménage}}. % D^^ns ce sens, on dit qu’on est en pays de connois. jance, quand on est dans un lieu où l’on connoît ceux qu. y sont & où l’on est connu. On le ditTu propre de. personnes, & au figuré des chof.s auxquelles ont est accoutumé ; quand on parle à un.^éomet ^r^e de figures, il dit qu’il est en pays de cor : ^-
<section begin="CONNOISSANCE"/>''connoissance'' Cet homme a bien des ''connoissances'', des amis, des intrigues. J’étois un jeune homme avide de ''connoissances'' illustres. {{sc|Ménage}}.


☞ Dans ce sens, on dit qu’on est en pays de ''connoissance'', quand on est dans un lieu où l’on connoît ceux qui y sont & où l’on est connu. On le dit au propre de personnes, & au figuré des choses auxquelles ont est accoutumé ; quand on parle à un géometre de figures, il dit qu’il est en pays de ''connoissance''.
CoNNoissANCE rA^r«.//., en termes de Palais, c’en fty le de cainiste, signifie habitation charnelle conjonction de l’ho.rime & de la femme pour la ^cncranon. Coitus. L’affinité charnelle est une proximité qui provient d’une connoissance charnelle sans aucune parenté naturelle. PdfxAs. L’affinité provient non-seulement de la Connot[fance charnelle, qui est permiie dans le mariage, mais encore de qXlelSrîr".^''^"^’^"^"^^^^^’^-^’^^^^^^^ CoNNoiss


{{sc|Connoissance}} ''charnelle'', en termes de Palais, & en style de casuiste, signifie habitation charnelle, conjonction de l’homme & de la femme pour la génération. ''{{lang|la|Coitus}}''. L’affinité charnelle est une proximité qui provient d’une ''connoissance'' charnelle, sans aucune parenté naturelle. {{sc|Pontas}}. L’affinité provient non-seulement de la ''connoissance'' charnelle, qui est permise dans le mariage, mais encore de toute autre en général, quelque illégitime & illicite qu’elle doit. {{sc|Id.}}
ANGES, en termes de Chasse. ^ Certaines marques imprimées par le pié du cerf7& auxqueï Z7 SXh > ’^^T "^ '' S^^’^^"^ ^" ''^^^’’î" ’l’on charte. On le dit aussi des indices de l’.Il & de la forme du cerf par les autres parties, parlaiête le ^Ae^Jr- P''


cheuxA^s pinces deibn cerf, & de les tout : ot£ances. On dit qu’un cerf a une con- ^c.#l« -., quand 11 le peut faire distinguer des autres par quelques marques.
{{sc|Connoissances}}, en termes de Chasse. Certaines marques imprimées par le pié du cerf, & & auxquelles on reconnoît l’âge & la grosseur du cerf que l'on chasse. On le dit aussi des indices de l’âge & de la forme du cerf par les autres parties, par la tête, les fumées. ''{{lang|la|Indicia, vestigia}}''. Ainsi Moliere a fait dire à un Chasseur, ''dans ses Fâcheux'', des pinces de son cerf, & de ses ''connoissances''. On dit qu’un cerf a une ''connoissance'', quand il se peut faire distinguer des autres par quelques marques.


On aauill sur la mer connoissance des cotes par les davers, gnes qui s’y rencontrent, qui sont juger du lieu ou l’on est, tant par la destription qu’on en trouve dans les Routiers, que par la couleur & ha " teur des terres, caps & montagnes qu’on découvre, 2v par la nature du fond & du sable, les herbes poissons & oiseaux qu’on y soit, & autres indices ! Locorum notitia. droit connoissance d’une terre se dit sur mer, pour la voir.
On a aussi sur la mer ''connoissance'' des cîtes par les divers signes qui s’y rencontrent, qui font juger du lieu ou l’on est, tant par la description qu’on en trouve dans les Routiers, que par la couleur & hauteur des terres, caps & montagnes qu’on découvre, & par la nature du fond & du sable, les herbes, poissons & oiseaux qu’on y voit, & autres indices. ''{{lang|la|Locorum notitia}}''. Avoir ''connoissance'' d’une terre se dit sur mer, pour la voir.
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CONNOISSEMENT f. m. terme de Commerce de mer. C’est un acte signé du Capitaine du vaisseau & de 1 tcnvain, qui contient la déclaration des matchandises d’un vaisseau, de leur qualité, du nom de ceux qui les ont chargées, & à qui elles sont adressées, &del envoi, ou du lieu elles fontdestiijces, avec soumission de les porter au lieu de leur destination.
CONNOISSEMENT f. m. terme de Commerce de mer. C’est un acte signé du Capitaine du vaisseau & de l’Ecrivain, qui contient la déclaration des marchandises d’un vaisseau, de leur qualité, du nom de ceux qui les ont chargées, & à qui elles sont adressées, & de l’envoi, ou du lieu elles sont destinées, avec soumission de les porter au lieu de leur destination. Acta manu Præfecti navis obsignata quibus descripta continentur quæcumque navis complectitur.


☞ manu Prcef^Bi navis obsignata quitus descripta commentur quiLCumque nayis complec-CoNNoissÈMENT ne se dît pas seulement de la lettre du Capitaine d’un vaisseau, mais de toute lettre, acte, passeport &c. qui peuvent servir à faire connoitre ce qu’il est, d’où il vient, où il va, ce qu’il porte, £-< :. & servir à sa fureté. Le Capitaine du bâtiment Génois, qui, selon l’usage des tartanes & des barques qu’on envoie dans les ports voisins, n’avoit que des patentes de santé, n’ayant pu foutnir d’^uxit connoissanent, le vaisseau Anglois s’en empara malgré, &c. Gaz. 1741, ^. 310, ^
{{sc|Connoissement}} ne se dit pas seulement de la lettre du Capitaine d’un vaisseau, mais de toute lettre, acte, passeport ''&c.'' qui peuvent servir à faire connoitre ce qu’il est, d’où il vient, où il va, ce qu’il porte, ''&c''. & servir à sa sûreté. Le Capitaine du bâtiment Génois, qui, selon l’usage des tartanes & des barques qu’on envoie dans les ports voisins, n’avoit que des patentes de santé, n’ayant pu fournir d’autre ''connoissement'', le vaisseau Anglois s’en empara malgré, &c. {{sc|Gaz}}. 1741, ''p.'' 320.


fs- Cet adle fait la fùreté des propriétaires des marchandises. Il doit être triple, afin que le chargeur, celui a qui les marchandises sont adressccs, ie le maure ou l’écrivain du vaisseau en ayent chacun un.
Cet acte fait la sûreté des propriétaires des marchandises. Il doit être triple, afin que le chargeur, celui à qui les marchandises sont adressées, & le maître ou l’écrivain du vaisseau en ayent chacun un.


^ Le Connoissement ne se fait proprement que pour une partie de la marchandise dont le vaisseau est charge : car quand un marchand charge tout le vaisseau pour l’on compte, cet acte s’appelle chartepartie, particulièrement sur l’Océan.
{{sc|Le Connoissement}} ne se fait proprement que pour une partie de la marchandise dont le vaisseau est chargé : car quand un marchand charge tout le vaisseau pour son compte, cet acte s’appelle charte-partie, particulièrement sur l’Océan.


? Sur la Méditerranée, on appelle l ; o//Vfi« chargemem, ce qu’on entend par connoissemmt sur l’Océan. ■"
☞ Sur la Méditerranée, on appelle ''police de chargement'', ce qu’on entend par connoissement sur l’Océan.
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CONNOISSEUR, EUSE. Celui, celle qui a les connoissances nécessaires pour bien Juçer de lachose dont Jl est question. Homo intelligens doclus rerum œfismator, exifismator. Montrez vos tableaux à ce cuneux, c’est un fort bon connoisseur. Te m’en rapporte aux conneifeurs. Ces connoiseurs, qui se donnent voix decidvefur tous les ouvrages, retardent le progrès des sciences par la chaleur de leurs con-C ON
CONNOISSEUR, EUSE. Celui, celle qui a les connoissances nécessaires pour bien juger de la chose dont il est question. ''{{lang|la|Homo intelligens, doctus rerum æstimator, existimator}}''. Montrez vos tableaux à ce curieux, c’est un fort bon ''connoisseur''. Je m’en rapporte aux ''connoisseurs''. Ces ''connoisseurs'', qui se donnent voix décisive sur tous les ouvrages, retardent le progrès des sciences par la chaleur de leurs contradictions. {{sc|La Bruy}}. La plûpart des ''connoisseurs'' demeurent d’accord de cela. {{sc|Rac.}}


<poem>
^x^
''Vous, dont les bons mots enjoués''
''De tous les'' connoisseurs ''sont justement loués''. {{Mlle}} {{sc|l’Héritier}}.</poem>


{{sc|Connoisseur}} n’est pas la même chose qu’''Amateur. Connoisseur'', en fait d’ouvrages de Peinture, ou d’autres Arts, renferme moins l’idée d’un goût décidé pour cet Art, que d’une connoissance fine, & d’un discernement exquis & délicat. On n’est guère ''connoisseur'' sans être ''amateur'' ; mais on peut être ''amateur'' sans être ''connoisseur''. Bon ''connoisseur'' ; fin ''connoisseur. Dict. de Peint. & d’Arch.''
tradistrîons. La Britv r^^i" 1 ’


☞ {{sc|Connoisseur}} est aussi adj. Ces particularités n’échapperont pas à un œil ''connoisseur''.
demeurent d’accord de cela’r’ac ! ’^''"""^^^ ’''"’^'' ’""^^^^^^^^stonljupemerH hués. r, {{Mlle}} l’Héritier.
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CONNOÎTRE, v. a. ''{{lang|la|Novisse, cognoscere}}.'' Il a au présent ''je connois''. {{sc|Corn}}. & à l’impératif ''connoi'', ou ''connois'', lorsqu’il est suivi du relatif ''en, connois-en'' l’importance. {{sc|Vaug}}. Appercevoir la convenance ou la disconvenance de ce qui est l’objet actuel de nos pensées, ou les rapports des idées qui ont déjà été présentées à notre esprit. ''Connoître'' le bien & le mal. ''Voyez'' {{Tr6L|CONNOISSANCE}}.
’^ONNOlSsÉtTR n’est i-Ci’t ;., "


CW..o.J..^ ; ntait’d ; tr r detefnt’^^’^’^'''""^- "es Aus, renferme moins^^sLÎe d’, n "J'' "". ^''i" pour cet Art, que d’une coi^l, du e ^e" Sn Xy-J


particulier avec lui,
☞ NNOISSEUR est aussi oA r^r.-•.., dom dUi^’^"’ordinaire, Ce mot â plusieurs acî^epforréll ! '', ''°"^ quelques-unes même foSc.4,,,.’1"^" ’^^ 1" Principale.
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qu’on le connoissoù mal, quand on se trompe au caractère. Mais quand on jgnor lestP’hommeà qu’il’onparl^-lSdite, mal ['''"''''s^/ V’’& non pas je le connoiûois mal, comme a fait Corneille dans une de ses pie^ces
lis ''^"’^’^''1''''' ^’ ? ^’^ ""^ 1^^^ ehipfetisse dans l’espr t, eue quelqu’ob et présent rappelle 11 me Lu r ’^ "^’^"’"’"^ °''
''^ ^« « « ozrdans là


☞ dn’s"^''°'',"’ ? "^’particulier avec lui, auand ? " ’î"^’^" "" qu’on le connoissoù mal, quand on se trompe au caractère. Mais quand on jgnor lestP’hommeà qu’il’onparl^-lSdite, mal ['''"''''s^/ V’’& non pas je le connoiûois mal, comme a fait Corneille dans une de ses pie^ces rf. CoNNoisRE sigaisseaufn avoir une Grande Dral née ? ^ r r ’"’"’î=^^ '''-^^^°^"^^ ^^^ l’on a els nées & étudiées, pénétrer usqu’aufond des cholbs, cette science a fond. Cet homme colz^ofl les tableaux, le connoit en pierreries.-^i-^ui,
rf. CoNNoisRE sigaisseaufn avoir une Grande Dral née ? ^ r r ’"’"’î=^^ '''-^^^°^"^^ ^^^ l’on a els nées & étudiées, pénétrer usqu’aufond des cholbs, cette science a fond. Cet homme colz^ofl les tableaux, le connoit en pierreries.-^i-^ui,


r, On le dit également d’s persoMes. Ort « g eonrioît sons h’^""’" Parfaitement personne : la connoii-fance des gens qu’on voit le plus fduVent, n’est qu’un t, n, n "^"^"'''. °"''°" ^^ trompe fecileLn" ScuD. On croit connoitre ses amis ; mais dans la suite la fortune ou l’ambition renverse tout ; & Votre discernement trouvant toujours une nouvelle occupanon, se lâfte, & se rebute & cesse de Cherchcri connoitre ce qu’il sypit cru Connoitre pour toujours. {{sc|Id}}. Nous avons plus d’intérêt à jouit du monde qu’à zconnoure. S Evr. Pour bien connoitre l’homme, Jl faut descendre dans son cœur, afin d’y voir les passions se former. ’^
r, On le dit également d’s persoMes. Ort « g eonrioît sons h’^""’" Parfaitement personne : la connoii-fance des gens qu’on voit le plus fduVent, n’est qu’un t, n, n "^"^"'''. °"''°" ^^ trompe fecileLn" ScuD. On croit connoitre ses amis ; mais dans la suite la fortune ou l’ambition renverse tout ; & Votre discernement trouvant toujours une nouvelle occupanon, se lâfte, & se rebute & cesse de Cherchcri connoitre ce qu’il sypit cru Connoitre pour toujours. {{sc|Id}}. Nous avons plus d’intérêt à jouit du monde qu’à zconnoure. S Evr. Pour bien connoitre l’homme, Jl faut descendre dans son cœur, afin d’y voir les passions se former. ’^


est dans ce sens qu^on dit qu’un pilote cannois la mer ; qu’un homme connoit le monde, qu’un courtisan eonnoit la Cour.
C’est dans ce sens qu’on dit qu’un pilote connoît la mer ; qu’un homme connoît le monde, qu’un courtisan connoît la Cour.

Les Princes sont ifétrdnftes gens, Heureux qui ne les connoît guère,


<poem class="verse">''Les Princes sont d’étranges gens,''
Plus heureux qui n’en a que faire,
''Heureux qui ne les'' connoît ''guère'',
''Plus heureux qui n’en a que faire.''</poem>


☞ On dit, dans le même sens, se connoître soi-même. r !
^e^oréce^i’"^’^V""""^^ ^’"'' ^’^''"""’^^’^^ foi’-méme. r !


^^ ’-^’’°"’"''^'' roi-même, nofce te
^^ ’-^’’°"’"''^'' roi-même, nofce te


☞ •fW l- ^""P""^iP6 de conduite, sans lequel ort par luiard, quand on ne se connoit point. Pour ceux qui commandent aux autres, rien ne leur aide a se connoitre, ils sont seuls à juger d’eux-mêmes. La raison pourquoi on c« « « ofr mieux les au très qu’on nefero« « o« fo.-même, est que par le commerce que nous avons avec nos propres inclinatio-s, rier » ne rous est nouveau en nous-mêmes, & tout nous est nouveau en autrui. Sctro.
☞ •fW l- ^""P""^iP6 de conduite, sans lequel ort par luiard, quand on ne se connoit point. Pour ceux qui commandent aux autres, rien ne leur aide a se connoitre, ils sont seuls à juger d’eux-mêmes. La raison pourquoi on c« « « ofr mieux les au très qu’on nefero« « o« fo.-même, est que par le commerce que nous avons avec nos propres inclinatio-s, rier » ne rous est nouveau en nous-mêmes, & tout nous est nouveau en autrui. Sctro.


Connoitre à (Se), ou en quefusie chof^ », tî^est y êtrâ plus propre que les autres, être en état d’en îu<rer. Les femmes se connotfem plus finement à bicfl
Connoître à (Se), ou en quefusie chof^ », tî^est y êtrâ plus propre que les autres, être en état d’en îu<rer. Les femmes se connotfem plus finement à bicfl


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