« Page:Dictionnaire de Trévoux, 1771, II.djvu/821 » : différence entre les versions
script, sections |
1re colonne |
||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
<section begin="CONNÉTABLE"/>{{tiret2|com|me}} le ''Connétable'' de S. Malo. Alain Chartier fait mention d’un Connétable de la ville de Bourdeaux sous Charles VII. |
<section begin="CONNÉTABLE"/>{{tiret2|com|me}} le ''Connétable'' de S. Malo. Alain Chartier fait mention d’un ''Connétable'' de la ville de Bourdeaux sous Charles VII. |
||
L’origine de ce mot vient de |
L’origine de ce mot vient de ''{{lang|la|Comes stabuli}}'', parce qu’autrefois cette charge a été exercée par le grand Ecuyer de France qui n’avoit que l’intendance des Ecuyers du Roi. On l’établit ensuite Chef de toute la Gendarmerie : & c’est une dignité qui est venue des Gots. Le premier ''Connétable'' qu’on trouve avoir commandé les armées, est un Comte de Vermandois, sous Louis le Gros. Mais depuis cette charge s’accrut beaucoup en autorité, & en pouvoir. A la vérité le ''Connétable'' a toujours été l’un des cinq grands Officiers de la Couronne, & l’on remarque même qu’il signoit toutes les Lettres patentes qui s’expédioient ; mais il n’étoit pas le premier. Le grand Chambellan & le grand Echanson étoient d’ordinaire avant lui. Cette grandeur commença sous le règne du père de Saint Louis, en la personne de Matthieu de Montmorency, qui fut fait ''Connétable'' en 1218. Il porta fort haut les droits & les prérogatives de cette dignité. Elle n’étoit pourtant encore que dans le quatrième rang : & ce ne fut que sous Philippe de Valois que le ''Connétable'' devint le premier Officier militaire de la Couronne. L’épée est la marque de cette première charge du Royaume. Le ''Connétable'' la recevoit nue de la main du Roi à qui il en faisoit ensuite hommage. Il avoit le droit de commander les armées par préférence à tout autre, sans exception, après le Roi. On crut la dignité de ''Connétable'' ensevelie avec le ''Connétable'' de Saint Paul, qui fut exécuté à mort en 1475. François I, la fit revivre en faveur de Charles de Bourbon. Elle a été supprimée en 1627, après la mort du ''Connétable'' de Lesdiguieres. Tant qu’il y a eu en France un grand Sénéchal, (il y en a eu depuis Pépin juqu’à Philippe Auguste,) le Connétable n’a été que le premier Ecuyer du Roi. {{sc|Le Gendre}}. |
||
☞ Depuis la suppression de cette charge, il ne laisse pas d’y avoir au sacre des Rois, un Connétable, c’est- |
☞ Depuis la suppression de cette charge, il ne laisse pas d’y avoir au sacre des Rois, un ''Connétable'', c’est-à-dire, un Seigneur qui représente cet Officier de la Couronne. |
||
La juridiction de Connétable subsiste encore, & le siège en est établi à la table de marbre du Palais à Paris sous le nom de Connétablie |
La juridiction de ''Connétable'' subsiste encore, & le siège en est établi à la table de marbre du Palais à Paris sous le nom de ''Connétablie'' & Maréchaussée, parce que, quand il y avoit un ''Connétable'', cet Officier & les Maréchaux de France ne faisoient qu’un Corps, dont le ''Connétable'' étoit le chef, & rendoit avec eux la Justice. |
||
Du Moulin le dérive de cuneus |
Du Moulin le dérive de ''{{lang|la|cuneus stabilis}} ;'' d’autres de ''{{lang|la|Comes stabilis}}'', mais avec moins de fondement & d’apparence. Gollut, dans ses ''Mémoires des Bourguignons, L. II, c.'' 41, tire ''Connétable'' de ''Connincs'' ou ''Konincs'', qui en celtique signifie ''Roi'' & de ''Staphel'', qui veut dire ''sûreté, garde ;'' de sorte que de ''Connincs Staphel'' se seroit fait ''Connétable'', & qu’il signifie, ''Garde'', ou ''Assurance du Roi ;'' mais il n’y a nulle apparence à cette étymologie. |
||
Voyez sur le Connétable ce qu’a recueilli du |
''Voyez'' sur le ''Connétable'' ce qu’a recueilli du Tillet, ''I. P. page'' 389 ''& suiv. & Lymnæus, Notita Regni Franc. L.'' II, 26. Le Gendre, ''Mœurs des François, p.'' 208 ''& suiv''. Boutillier en sa ''Somme rurale'', du droit de ''Connétable'' & de son Office. Hotoman, ''De Comestabulo'', 6, 14. ''Franco-Galliæ'', &c. |
||
⚫ | |||
☞, 14. Franco-G allia., &c. |
|||
⚫ | M. de Tillemont, ''Histoire des Emper. T. IV, p.'' 494, dit ce mot ''Connétable'', d’un Officier des Empereurs Romains, qu’on appeloit en latin ''{{lang|la|Tribunus stabuli}}'', c’est-à-dire, Tribun de l’écurie, & qu’il appelle plus proprement encore grand Ecuyer. Agilon, dit-il, ''Connétable'' ou grand Ecuyer de l’Empereur Constance. Anne Comnène, dans ''l’Histoire de son pere Alexis Comnène, L, XIII'', parle de ''Connétables'', qu’elle appelle ki>n>rxôkii ; mais ce n’étoit point une charge unique, comme elle étoit en France, comme elle l’est encore dans les endroits où elle subsiste, mais comme nos Maréchaux de France, qui sont plusieurs. La même chose le trouve dans Pachymère. |
||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
☞ En Angleterre, on donne le nom de Connétable à certains Officiers de police, établis pour la conservation de la paix & la révision des armes, & aux Châtelains t<. Gouverneurs des châteaux. Les premiers ont un bâton de commandement, & dès qu’ils en touchent quelqu’un, il est constitué prisonnier. |
☞ En Angleterre, on donne le nom de Connétable à certains Officiers de police, établis pour la conservation de la paix & la révision des armes, & aux Châtelains t<. Gouverneurs des châteaux. Les premiers ont un bâton de commandement, & dès qu’ils en touchent quelqu’un, il est constitué prisonnier. |
||
☞ {{sc|Connétable}} est aussi un titre de dignité qui se donne en d’autres Royaumes à quelques personnes de qualité, dans la maison de qui elle est héréditaire, Ainsi en Espaghe il y a un Connétable de Caf-. t’L’e, un Connétable de Navarre, &c. |
|||
<section end="CONNÉTABLE"/> |
<section end="CONNÉTABLE"/> |
||
<section begin="CONNÉTABLIE"/><nowiki/> |
<section begin="CONNÉTABLIE"/><nowiki/> |