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CON

pain de sucre, ou quelquefois d’une pomme de pin. Voyez Conifère.

CONISALE. s. m. faux Dieu de l’Antiquité. sont-J’a lins. C’étoit un Dieu impur, adoré chez les Athéniens, qui l’honoroient à peu près de la même manière que les Lam-pfaciens honoroient Priape. Strabon, L.lîl. Plusieurs étoient que Priape & Conifale l’ont la même divinité, à laquelle on rendoit le même cuite dans deux endroits différens.

CONISE ou CONYSE. s. f. Conysa. Gente de plante dont les fleUrs sont des bouquets à fleurons cvaics en étoile par le haut, & portés chacun ilir un embryon ou semence chargée d’une aigrette. Ils sont soûtenus par un calice écailleux, Verd.^.tre ; c’est sur tout par ce calice qu’on distingue les Conyj’es des Elycryfum. Ce genre comprend plusieurs espèces ; la plus commune est la Conyfa •major ou Baccharies, Ses feuilles sont ian peu plus larges que celles de la verge dorée, velues, & d’un verd plus terni. Ses fleurs naidênt par bouquets, & Tes fleurons sont jaunâtres. Il y en a encore une autre espèce commune à la campagne, dans plusieurs endroits du Royaume. Elle croît dans les bois, & fleurit sur la fin de l’été. Ses fleurs sont d.un beau jaune, & ses feuilles sont menues comme celles de la Linaire. Conyfa linaritz folio ; infi. R. hcrb. PJufieurs plantes portent le nom de Conyfa dans les Auteursde Botanique, m.ais kplûpatt n’en ont pas le caractère.

Conyfa vient du mot grec y.m-^v, moucheron. Oii croit que la rousse chasse les moucherons. |Kr

CONISTERIUM, terme d’Histoire ancienne. r-oye-t^a. chez les Grecs, Puherarium chez les Latins, l’endroit où l’on rassembloit la poussière que les Athlètes se jetoient sur le corps après s’être frotés d’huile, afin d’avoir plus de prise les uns sur les autres.

CONJUGAISON. s. f. terme de Grammaire. Distribution par ordre de toutes les parties des verbes ou inflexion diuérente des verbes suivant leurs voix, leurs divers niodes, leurs temps, les nombres & les perfortnes. Conmgatio. Les Latins avoient quatre conjugafons. La plupart des Grammairiens François réduisent aussi les nôtres à quatre ; qui sont celle des verbes en er, comme parler ; celle des verbes en se comme croire, dire, faire ; celle des vejrbes en ir, comme polir ; celle des verbes en oir, comm.e voir, & c.

Conjugaison de nerfs, terme d’Anatomie. Conjonction de certaines paires de nerts qui ont la même origine, & qui concoutent est seitlble. Nervorum conjugatio. Il y à dans Id corps humain 40 conjugaijhns ou paires de nerfs, 10 partent du cerveau ; ^o de la moelle de l’épine.

CONJUGAL, ALE. adj. qui concerne l’union d’entre le mari & la femme. Conjugialis, conjugalis. Les maris & les femmes se doivent également garder la foi conjugale ; ils sont tenus à se rendre le devoir conjugal. Les loix ont permis à la femme de se plaindre, quand elle a été abufée par une vaine promesse d’amour conjugal. G. G. A voir l’indifférence des maris S, des femmes, il semble qu’il n’y air rien de plus fade que la tendresse conjugale, S. Evr. La tourterelle avec ses tendres gémissemens, & ses trilles sanglots, est le symbole de la fidélité cojjwrale. Id. La mort ne peut est îicer l’impression sainte de l’union conjugale. Pat.

CONJUGALEMENT. adv. d’une manière conjugale ; selon l’union qui doit être entre le mari & la femme. Conjugum ritu, more. Vivre conjugalement, c’est vivre comme mari & femme. Ènée regrette un peu trop conjugalement sa chère épouse. S. Evr.

CONJUGUER, V. a. donner aux verbes, suivant les voix, les modes, les personnes, les nombres & les temps, les différentes inflexions & terminaisons, suivant les règles de la Grammaire. Conjugare, infleclere. Conjuguer un verbe. Décliner un nom. Il est aussi réciproque. Ce verbe se conjugue ainsi. Les verbes se conjuguent différemment feîon les diverses langues ; les uns ont plus de temps que les autres.

dit lieu de conjuguer le verbe Amo l’il faisoit des actes d’amour. Je vous aime, mon Dieu, vous m’aimez, aimer, étire aimé, rien davantage. BouHOURS.

CONJUGUÉ, ÉE. part. paff & adj. Conjugatusi fin appelle ; en termes de Grammaire, des mot. conjugués, ceux qui ont de la liaison, de l’affinité ; de la ressemblartée entr’eux, & qui n’ont que là terminaison ou quelques lettres différentes, comme justice, juste, jujkmeTit ; homme, humain, hu7nanité ; & ; généralement tous les primitifs & leurs dérivés.

Conjugués, (Nerfs) en Ariatomie, certaities paires de nerfs qui ont la même origine, & qui concourent à la même opération, à lamême fonction,

UCT Conjugué, feuille conjuguée, terme de Botanique, regardé par plusieurs, comme synonimé de pinnatum. folium : mais Linnaeus applique ce terme aux feuilles qui ne sont composées que dé deux folioles. Voyez Feuille.

0CF Conjugués, (Diamètres) en Géométrie dans le ? sections coniques, ceux qui sont réciproquement parallèles à leurs tengentes au sommet.

CONJUNGO. s. m. terme de Collège. C’est un mot latin qui signiRc je joins ^ & qui s’est introduit dans notre langue pour signifier que l’on joint des choses qui ne devroient pas être jointes, en écrivant de suite ce qui devroit être séparé, & omettant ce qui est entre deux. NoUs trouvons dans les anciens manuscrits bien des conjungo. Les Copistes pasiblent quelquefois plusieurs lignes pour avoir plutôt fait, & ccrivoient tout de suite, ce qui ne se suivoit pas dans leur original. Les Ecoliers de Philosophie & de Théologie sont sujets à faire des conjungo. Quand ils oiit été absens, ils écrivent tout de suite ce que l’on dide quand ils reviennent en classe.

☞ CONJURATEUR. s. m. celui qui forme otl conduit une conjuration. Conjurâtus, conjurationis artifex. C’est un dangereux conjuraieur. Vauîrelas prétend que ce mot n’est pas françois, & qu’il faut dire conjuré. L’usage est contre Vaugelas. D’ailleurs conjurateiir & conjuré ne sont point synonimes, & ne sauroient être employés l’un pour l’autre. Conjuré, celui qui est entré dans une conjuration, Conjurateur, celui qui la forme, qui la conduit.

☞ Conjurateur se dit quelquefois dans une autre signification, de ces prétendus Magiciens qui par certaines paroles, caractères ou cérémonies s’atrestauroient le pouvoir d’évoquer ^ de chasser les Déinons à leur fantaisie, de détourner les tempêtes « les maladies & les autres fléaux ; Evocator Dcemonum, incàhtator.

☞ Conjurateur des Démons. Il se vantoit d’être le conjurateur des tempêtes.

CONJURATION. s. f. terme d’Antiquité., romaine-. On donnoit ce nom à une cérémonie qui se pratiquoit dans les grands dangers de la République & dans les occasions inopinées.

☞ Les Soldats assemblés au Càpitole, faisoient ferment, juroient entre les mains du Général de défendre la République. & de sacrifier leur vie pour elle. Ce ferment fait, ils marchoient à l’ennemi sous les ordres du Général. Cette cérémonie jusqu’au ferment s’appeloit tumulte, & après le ferment prcnoii le nom de conjuration. Des mots cnm, ensemble, & jurare, jurer en semble.

☞ J" Ce mot qui, dans sa signification primitive, se prenoit dans un sens favorable, a été déterminé à un fçns odieux, & ne se dit plus qu’en mauvaise part, pour exprimer un complot de gens mal intentionnés, contre le Prince du contre l’Etat. Conjuratio. Tramer, taire, former une conjuration. Esther dans une conjuration. La conjuration de Ca-