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Maintenant, ô vous amans fidèles (le soleil brille sur les murs de Carlisle) ! priez pour l’âme de ceux dont l’amour a causé le trépas, car l’amour sera toujours le maître du monde <ref>Ce soleil qui brille, dans chaque stance, sur les murs de Carlisle, forme le refrain d’une ancienne ballade très-connue en Écosse. — E{{sc|d.}}</ref>. —
166 LE LAI DU DERNIER MÉNESTREL.


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Maintenant, ô vous amans fidèles (le soleil brille sur les murs de Carlisle) ! priez pour l’ame de ceux dont l’amour a causé le trépas, car l’amour sera toujours le maître du monde 1. —


À peine Albert finissait-il son simple lai, qu’on vit se lever un barde d’un port plus imposant, et qui était célèbre à la cour du fier Henri par ses sonnets et ses rondeaux. Long-temps, Fitztraver, tu fis entendre les sons argentins de ta harpe sans connaître de rival : l’aimable Surrey aimait ta lyre. Où n’a pas pénétré la renommée de Surrey ? À l’âme de feu des héros il réunit le génie immortel du barde ; son amour, célébré par sa propre lyre, fut le noble amour d’un chevalier.
XII.


{{c|{{rom|xiii.|13}}}}
A peine Albert finissait-il son simple lai, qu’on vit se lever un barde d’un port plus imposant, et qui était célèbre à la cour du fier Henri par ses sonnets et ses rondeaux. Long-temps, Fitztraver, tu fis entendre les sons argentins de ta harpe sans connaître de rival : l’aimable Surrey aimait ta lyre. Où n’a pas pénétré la renommée de Surrey ? A l’ame de feu des héros il réunit le génie immortel du barde ; son amour, célébré par sa propre lyre, fut le noble amour d’un chevalier.


Fitztraver et Surrey parcoururent ensemble des climats lointains ; et souvent, quand venait la nuit avec les astres étincelans qui l’accompagnent, assis dans un bosquet d’oliviers, ils chantaient l’amie absente de Surrey. Le paysan d’Italie, s’arrêtant pour les écouter, croyait que les esprits descendus du ciel étaient rassemblés autour de la sépulture de quelque saint ermite, et faisaient entendre une divine harmonie ; tant le concert de leurs voix et de leurs harpes avait de douceur quand ils célébraient les charmes de Géraldine.
XIII.


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Fitztraver et Surrey parcoururent ensemble des climats lointains ; et souvent, quand venait la nuit avec les astres étincelans qui l’accompagnent, assis dans un bosquet d’oliviers, ils chantaient l’amie absente de Surrey. Le paysan d’Italie, s’arrêtant pour les écouter, croyait que les esprits descendus du ciel étaient rassemblés autour de la sépulture de quelque saint ermite, et faisaient entendre une divine harmonie ; tant le concert de leurs voix et de leurs harpes avait de douceur quand ils célébraient les charmes de Geraldine.


Ô Fitztraveri quelle langue pourrait exprimer tes regrets qui déchirèrent ton cœur fidèle quand la sentence de l’ingrat Tudor ordonna la mort de ce Surrey dont les chants sont immortels ! Fitztraver méprisa la colère du tyran ; sa harpe invoqua la justice et la vengeance des cieux. Il renonça à la cour, abandonna les bosquets verdoyans de Windsor pour les tours de fer de Naworth, et, fidèle au nom de son ancien maître, alla chercher un autre
XIV.


O Fitztraveri quelle langue pourrait exprimer tes regrets qui déchirèrent ton cœur fidèle quand la sentence de l’ingrat Tudor ordonna la mort de ce Surrey dont les chants sont immortels ! Fitztraver méprisa la colère du tyran ; sa harpe invoqua la justice et la vengeance des cieux. Il renonça à la cour, abandonna les bosquets verdoyans de Windsor pour les tours de fer de Naworth, et, fidèle au nom de son ancien maître, alla chercher un autre


(1) Ce soleil qui brille, dans chaque stance, sur les murs de Carlisle, forme le refrain d’une ancienne ballade très-connue en Ecosse. — En.


CHANT SIXIÈME
CHANT SIXIÈME