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Comte affirme que les faits sociaux sont des faits naturels soumis |
Comte affirme que les faits sociaux sont des faits naturels soumis |
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aux lois naturelles. Avant lui, la conception purement biologique de |
aux lois naturelles. Avant lui, la conception purement biologique de |
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la société était courante. Bacon et Pascal avaient comparé |
la société était courante. Bacon et Pascal avaient comparé l’humanité |
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à un seul homme, ses périodes à celles de la vie humaine. Les |
à un seul homme, ses périodes à celles de la vie humaine. Les découvertes de la biologie avaient donné à ces métaphores un sens précis et |
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vertes de la biologie avaient donné à ces métaphores un sens précis et |
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les comparaisons étaient devenues des raisons. Il en était résulté une |
les comparaisons étaient devenues des raisons. Il en était résulté une |
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sorte de confusion de la sociologie avec la biologie : la première ne |
sorte de confusion de la sociologie avec la biologie : la première ne |
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formait pas une science distincte. Par cela même, on |
formait pas une science distincte. Par cela même, on s’en tenait au |
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point de vue individualiste de la société : celle-ci, composée |
point de vue individualiste de la société : celle-ci, composée d’individus, apparaissait elle-même comme un grand individu soumis, en |
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dus, apparaissait elle-même comme un grand individu soumis, en |
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nalité, la spécificité des faits sociaux échappait. |
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Ce sera la gloire |
Ce sera la gloire d’Auguste Comte que d’avoir montré dans les faits |
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sociaux une sphère ayant sa valeur propre, ses lois propres, qui ne |
sociaux une sphère ayant sa valeur propre, ses lois propres, qui ne |
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peuvent pas plus se ramener aux lois ordinaires de la pure |
peuvent pas plus se ramener aux lois ordinaires de la pure physiologie que les lois de la physiologie ne se ramènent aux lois de la pure |
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gie que les lois de la physiologie ne se ramènent aux lois de la pure |
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exemple du danger de vouloir réduire une science plus complexe à |
exemple du danger de vouloir réduire une science plus complexe à |
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une autre plus simple, la sociologie à la biologie. |
une autre plus simple, la sociologie à la biologie. |
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Auguste Comte ne méconnaît pas pour cela la dépendance de la |
Auguste Comte ne méconnaît pas pour cela la dépendance de la |
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sociologie par rapport à la psychologie, qui elle-même, à ses yeux, |
sociologie par rapport à la psychologie, qui elle-même, à ses yeux, |
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rentre dans la biologie. «Puisque, dit-il, le phénomène social, conçu |
rentre dans la biologie. « Puisque, dit-il, le phénomène social, conçu |
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en sa totalité, |
en sa totalité, n’est, a fond, qu’un simple développement de l’humanité, sans aucune création de facultés quelconques, toutes les dispositions effectives que l’observation sociologique pourra successivement |
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nité, sans aucune création de facultés quelconques, toutes les disposi- |
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tions effectives que l'observation sociologique pourra successivement |
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dévoiler devront donc se retrouver, au moins en germe, dans ce type |
dévoiler devront donc se retrouver, au moins en germe, dans ce type |
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primordial que la biologie a construit par avance pour la |
primordial que la biologie a construit par avance pour la sociologie<ref>Cours de phil. posit., {{rom-maj|IV|4}}, 333.</ref> ». |
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gie<ref> Cours de phil. posit., {{rom-maj|IV|4}}, 333.</ref>». |
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En biologie, on distingue |
En biologie, on distingue l’organisation, qui est statique, et la vie, |
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qui est dynamique; de même en sociologie, Comte distingue |
qui est dynamique ; de même en sociologie, Comte distingue l’ordre |
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social et le progrès social. Aristote avait déjà presque constitué la |
social et le progrès social. Aristote avait déjà presque constitué la |
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théorie de |
théorie de l’ordre social ; d’autre part, depuis le {{s|XVIII}}, on avait élaboré celle du progrès social ; mais on n’avait jamais présenté ces |
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deux éléments dans leur véritable relation, qui |
deux éléments dans leur véritable relation, qui n’est pas un {{tiret|antago|nisme}} |