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CEP. s. m. Souche, pié de vigne. ''{{lang|la|Vitis, vinea, stirps, truncus}}''. Arracher un ''cep''. Il n’y a que trois ''ceps'' à cette treille. Ménage dérive ce mot de ''{{lang|la|cippus}}'', qui veut dire tronc, quoique d’autres le dérivent de ''{{lang|la|capo}}'', ou ''{{lang|la|caput}}''. Quelques-uns écrivent sep par abus.
CEP. s. m. Souche, pié de vigne. ''{{lang|la|Vitis, vinea, stirps, truncus}}''. Arracher un ''cep''. Il n’y a que trois ''ceps'' à cette treille. Ménage dérive ce mot de ''{{lang|la|cippus}}'', qui veut dire tronc, quoique d’autres le dérivent de ''{{lang|la|capo}}'', ou ''{{lang|la|caput}}''. Quelques-uns écrivent sep par abus.


CEP, ou CEB. s. m. Espèce de Satyre, ou plutôt de singe, dont parie Solin, ''c.'' 30. ''{{lang|la|Cepus}}'', ou ''{{lang|la|Cebus}}''. On en vit a Rome au temps de Jules César, si l’on en croit Solin. Pline cependant dit que ce fut à des jeux que donna le grand Pompée ; mais tous deux conviennent que c’est la seule fois qu’on en ait vu à Rome. Il avoient les pieds de derrière semblables à ceux de l’homme, & ceux de devant à peu près semblables à nos mains. Diodore de Sicile leur donne une tête de lion, le corps de panthère, & la grandeur d’une chèvre. C’est une fable, quoique Strabon dise la même chose, ''Liv. XVI'', après Artémidore. Quelques Auteurs ont prétendu que ce mot étoit grec, {{lang|grc|κῆπος}}, qui signifie jardin, & qu’on l’avoit donné à cet animal, à cause que sa variété imitoit celle d’un jardin. Mais Saumaise, sur l’endroit de Solin que j’ai cité, a très-bien remarqué que ce mot étoit éthiopien, & que les Grecs l’avoient pris, comme beaucoup d’autres des langues étrangères ; & Bochart a très bien montré, ''Hierozoicon, p. I, L. III, c.'' 31, que c’étoit la même chose que {{hébreu}}, ''koph'', animal que la flotte de Salomon apportoit de Tharsis, & que les Traducteurs ont rendu par ''{{lang|la|Simia}}'' ; un ''singe''. C’est apparemment la même chose que les Bavianes de l’île de Ceïlan, dont nous parlons au mot {{Tr6L|SATYRE}}. Au reste, je ne sais où certain Auteur a pris que le ''Ceb'', ou comme il dit, ''Cebus'', a le visage d’un Satyre, & le reste du corps de chien & d’ours.
CEP, ou CEB. s. m. Espèce de Satyre, ou plutôt de singe, dont parie Solin, ''c.'' 30. ''{{lang|la|Cepus}}'', ou ''{{lang|la|Cebus}}''. On en vit a Rome au temps de Jules César, si l’on en croit Solin. Pline cependant dit que ce fut à des jeux que donna le grand Pompée ; mais tous deux conviennent que c’est la seule fois qu’on en ait vu à Rome. Il avoient les pieds de derrière semblables à ceux de l’homme, & ceux de devant à peu près semblables à nos mains. Diodore de Sicile leur donne une tête de lion, le corps de panthère, & la grandeur d’une chèvre. C’est une fable, quoique Strabon dise la même chose, ''Liv. XVI'', après Artémidore. Quelques Auteurs ont prétendu que ce mot étoit grec, {{lang|grc|κῆπος}}, qui signifie jardin, & qu’on l’avoit donné à cet animal, à cause que sa variété imitoit celle d’un jardin. Mais Saumaise, sur l’endroit de Solin que j’ai cité, a très-bien remarqué que ce mot étoit éthiopien, & que les Grecs l’avoient pris, comme beaucoup d’autres des langues étrangères ; & Bochart a très bien montré, ''Hierozoicon, p. I, L. III, c.'' 31, que c’étoit la même chose que {{lang|he|{{corr|כזפ|כוף}}}}, ''koph'', animal que la flotte de Salomon apportoit de Tharsis, & que les Traducteurs ont rendu par ''{{lang|la|Simia}}'' ; un ''singe''. C’est apparemment la même chose que les Bavianes de l’île de Ceïlan, dont nous parlons au mot {{Tr6L|SATYRE}}. Au reste, je ne sais où certain Auteur a pris que le ''Ceb'', ou comme il dit, ''Cebus'', a le visage d’un Satyre, & le reste du corps de chien & d’ours.


{{sc|Ceps}}, se dit au pluriel des fers qu’on mer aux pieds & aux mains des prisonniers. ''{{lang|la|Compedes}}''. En ce sens il est vieux. On le dit aussi de deux pièces de bois échancrées où l’on engage les pieds du criminel pour le tenir plus surement prisonnier. On s’en sert aussi pour lui donner la question.
{{sc|Ceps}}, se dit au pluriel des fers qu’on mer aux pieds & aux mains des prisonniers. ''{{lang|la|Compedes}}''. En ce sens il est vieux. On le dit aussi de deux pièces de bois échancrées où l’on engage les pieds du criminel pour le tenir plus surement prisonnier. On s’en sert aussi pour lui donner la question.