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A la veille du jour où un projet de loi, ballotté du sénat à la chambre des députés et de la chambre des députés au sénat, va, pour la première fois on France, réglementer le travail des femmes, il ne paraîtra peut-être pas sans utilité d’étudier leur condition industrielle dans deux grands pays différens du nôtre par plus d’un trait, mais comparables cependant par l’intensité de leur vie économique, je veux dire les États-Unis et l’Angleterre. Le rapprochement présente d’autant plus d’intérêt que ces deux pays vivent sous l’empire d’une législation industrielle différente. En Angleterre, le travail des femmes est depuis un certain nombre d’années réglementé d’une façon assez minutieuse. Aux États-Unis, la législation varie suivant les états. Dans quelques-uns, le travail des femmes est soumis à une surveillance plus théorique que réelle ; dans les autres il est absolument libre. Comme la question qui s’agite en France est précisément de savoir si le travail des femmes sera libre ou réglementé, ce n’est pas perdre absolument son temps que de s’enquérir de l’influence que paraît avoir exercée dans les deux pays que je viens d’indiquer la liberté ou la réglementation.
A la veille du jour où un projet de loi, ballotté du sénat à la chambre des députés et de la chambre des députés au sénat, va, pour la première fois on France, réglementer le travail des femmes, il ne paraîtra peut-être pas sans utilité d’étudier leur condition industrielle dans deux grands pays différens du nôtre par plus d’un trait, mais comparables cependant par l’intensité de leur vie économique, je veux dire les États-Unis et l’Angleterre. Le rapprochement présente d’autant plus d’intérêt que ces deux pays vivent sous l’empire d’une législation industrielle différente. En Angleterre, le travail des femmes est depuis un certain nombre d’années réglementé d’une façon assez minutieuse. Aux États-Unis, la législation varie suivant les états. Dans quelques-uns, le travail des femmes est soumis à une surveillance plus théorique que réelle ; dans les autres il est absolument libre. Comme la question qui s’agite en France est précisément de savoir si le travail des femmes sera libre ou réglementé, ce n’est pas perdre absolument son temps que de s’enquérir de l’influence que paraît avoir exercée dans les deux pays que je viens d’indiquer la liberté ou la réglementation.