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on me met à causer<ref>6. « Et quand on me met en train. » (''Édition de'' 1754.)</ref>, je ne fais pas trop mal aussi ; de sorte qu’on ne peut pas être mieux ensemble que nous y sommes. Si les oreilles vous tintent, ne croyez pas que ce soit une vapeur, c’est que nous parlons fort de vous. |
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⚫ | J’espérois, ma bonne, trouver ici de vos lettres ; j’avois déjà été trompée à Auxerre ; huit ou neuf jours sans entendre un mot de vous me paroît bien long<ref>7. « Me paroissent bien longs. » (''Ibidem''.)</ref> : j’en suis un peu triste. J’espère en recevoir avant que de fermer cette lettre ; c’est une chose bien essentielle à mon cœur que de vous aimer et de penser à vous. Nous avons déjà commencé à gronder de nos huit mille francs de réparations<ref>8. À Bourbilly.</ref> et de ce qu’on a vendu mon blé trois jours avant qu’il soit enchéri ; cette petite précipitation me coûte plus de deux cents pistoles ; je ne m’en soucie point du tout ; voilà où la Providence triomphe quand il n’y a point de ma faute ni de remède<ref>9. Les mots ''ni de remède'' manquent dans les deux éditions de Perrin. Les deux dernières phrases de la lettre ne sont également que dans notre manuscrit. </ref>, je me console tout aussitôt. Je n’ai trouvé ici que les mêmes nouvelles que je reçus à Melun, c’est-à-dire la levée du siége de Charleroi. Nos bons ennemis ne songent qu’à ne point troubler ma tranquillité aussi je les aime tendrement<ref>10. Ce membre de phrase manque dans le manuscrit.</ref>. Je vous envoyai un gros paquet d’Auxerre ; je l’avois écrit de deux ou trois endroits. L’hôtesse où vous avez logé, qui vous aime tant et que j’allai moi-même voir le soir, ne manquera pas de l’envoyer à Lyon.<section end="640"/> |