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Au moment où nous avons attiré l’attention de nos lecteurs sur la barque qui descendait le fleuve, elle était bien près du lieu où elle devait déposer ses passagers, et déjà de l’endroit où ils étaient, ils pouvaient apercevoir, dans la petite plaine située entre la ville de Meulan et la rivière de l’Oise, plusieurs tentes surmontées, les unes d’un penoncel aux armes de France, les autres d’un étendard aux armes d’Angleterre. Ces tentes avaient été construites à cent pas de distance en face les unes des autres, de manière à simuler deux camps opposés. Au milieu de l’espace qui les séparait, on avait bâti un pavillon ouvert, dont les deux portes opposées se trouvaient dans la direction des deux entrées d’un parc clos de portes solides et environné de pieux et de larges fossés. Ce parc enfermait de tous côtés le camp que nous venons de décrire, et chacune de ses barrières était gardée par mille hommes, les uns de l’armée de France et Bourgogne, les autres de l’armée d’Angleterre. |
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Au moment où nous avons attiré l’attention de nos lecteurs sur |
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la barque qui descendait le fleuve, elle était bien près du lieu où |
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elle devait déposer ses passagers, et déjà de l’endroit où ils étaient, |
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ils pouvaient apercevoir, dans la petite plaine située entre la ville |
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de Meulan et la rivière de l’Oise, plusieurs tentes surmontées, les |
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unes d’un penoncel aux armes de France, les autres d’un étendard |
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aux armes d’Angleterre. Ces tentes avaient été construites à cent |
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pas de distance en face les unes des autres, de manière à simuler |
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deux camps opposés. Au milieu de l’espace qui les séparait, on |
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avait bâti un pavillon ouvert, dont les deux portes opposées se |
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trouvaient dans la direction des deux entrées d’un parc clos de |
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portes solides et environné de pieux et de larges fossés. Ce |
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parc enfermait de tous côtés le camp que nous venons de décrire, |
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et chacune de ses barrières était gardée par mille hommes, les |
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uns de l’armée de France et Bourgogne, les autres de l’armée |
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d’Angleterre. |
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À dix heures du matin, les portes du parc s’ouvrirent simultanément aux deux extrémités opposées. Les clairons sonnèrent, et |
À dix heures du matin, les portes du parc s’ouvrirent simultanément aux deux extrémités opposées. Les clairons sonnèrent, et du côté des Français, s’avancèrent les personnages que nous avons déjà vus dans la barque, tandis que du côté opposé venait à leur rencontre le roi Henri{{lié}}{{rom-maj|v|5}} d’Angleterre, accompagné de ses frères, les ducs de Glocester et de Clarence. |
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du côté des Français, s’avancèrent les personnages que nous avons |
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déjà vus dans la barque, tandis que du côté opposé venait à leur |
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rencontre le roi Henri V d’Angleterre, accompagné de ses frères, |
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les ducs de Glocester et de Clarence. |
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Ces deux petites troupes royales marchèrent au-devant l’une de |
Ces deux petites troupes royales marchèrent au-devant l’une de l’autre, afin de se joindre sous le pavillon. Le duc de Bourgogne avait à sa droite la reine, à sa gauche madame Catherine ; le roi Henri était au milieu de ses deux frères, et derrière eux à quelques pas marchait le comte de Warwick. |
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l’autre, afin de se joindre sous le pavillon. Le duc de Bourgogne |
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avait à sa droite la reine, à sa gauche madame Catherine ; le roi |
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Henri était au milieu de ses deux frères, et derrière eux à quelques pas marchait le comte de Warwick. |
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Arrivés sous le pavillon où devait avoir lieu l’entrevue, le roi salua respectueusement madame Isabeau, et l’embrassa sur les deux joues ainsi que la princesse Catherine{{lié}}<ref>Enguerrand de Monstrelet.</ref>. Quant au duc de Bourgogne, il fléchit un peu le genou ; le roi le prit par la main, le releva, et ces deux puissans princes, ces deux vaillans chevaliers, se trouvant enfin face à face, se regardèrent quelques instans en silence avec la curiosité de deux hommes qui avaient souvent |
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Arrivés sous le pavillon où devait avoir lieu l’entrevue, le roi |
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salua respectueusement madame Isabeau, et l’embrassa sur les |
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deux joues ainsi que la princesse Catherine <ref>Enguerrand de Monstrelet.</ref>. Quant au duc de |
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Bourgogne, il fléchit un peu le genou ; le roi le prit par la main, |
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le releva, et ces deux puissans princes, ces deux vaillans chevaliers, se trouvant enfin face à face, se regardèrent quelques instans |
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en silence avec la curiosité de deux hommes qui avaient souvent |