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Notre haine eût été moins longue et moins vivace
Pour tout autre ennemi, même plus redouté,
Si dans son âme il eût conservé quelque trace,

Quelque soupçon d’humanité…


Mais eux, les assassins, les félons adversaires
Que le crime accompagne à chacun de leurs pas,
Méritent-ils encore, eux, les incendiaires,

Qu'on les appelle des soldats ?


Lorsque les temps viendront où leurs noires tranchées
— Ces sillons que la Mort engraissa sans repos —
À leurs griffes de fer vaillamment arrachées

Se fleuriront de nos drapeaux,


Puisse la boue immonde à tant de sang mêlée,
La boue où si longtemps traînèrent leurs pieds lourds ;
Toute, toute la boue ignoble accumulée

Pendant d’interminables jours,