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IX
PRÉFACE

est une sorte d’attraction ou de poussée constante qui produirait immédiatement tout son effet si des obstacles assimilables à des frottements n’enrayaient la transformation. Les deux conceptions, entre lesquelles se sont partagés les anciens chimistes, partagent encore ceux qui ont philosophé de nos jours sur la décomposition des corps radio-actifs. Une troisième hypothèse est envisagée par l’auteur : l’évolution n’aurait aucune tendance à se réaliser d’elle-même, mais pourtant serait orientée ; le seul élément vectionnel consisterait alors en ce que la transformation de a en b serait possible, certaines conditions étant données, ou bien même d’une manière purement fortuite, tandis que la transformation de sens inverse ne le serait pas. L’idée est fort séduisante ; elle offrirait peut-être de nouvelles perspectives à l’étude philosophique des rapports entre le mécanisme et la contingence…

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Ce mémoire témoigne d’un esprit vivant, laborieux, pourvu sur bien des points de connaissances historiques et scientifiques peu communes et précieuses pour l’épistémologie. Non seulement il marque un effort de pensée original, mais il apporte une contribution des plus utiles à la question de savoir comment se forment les concepts scientifiques, quels en sont les principaux types, et à quelles tendances de l’esprit ils répondent.

André Lalande.