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{{tiret2|paſ|ſans}} le pays y pouvoient aller & de jour & de nuict en grande seureté, & sans crainte d’homme vivant. Aussi le Roy estoit fort debonnaire, & charitable envers les pauvres, & ne delaissoit jamais ceulx qui estoient en urgente necessité, ou souffreteux & indigens. Oultre par chacun an il retiroit & amassoit grand nombre d’enfans exposez, & qui estoient delaissez & abandonnez de leurs meres, lesquelz quelquesfois revenoient jusques au nombre de vingt mil, qu’il faisoit nourrir & entretenir a ses despens : Car en ce pays les pauvres femmes communement dejectent & abandonnent leurs enfans, affin qu’ilz soient receuz & nourriz par autres. Toutesfois des enfans que le Roy faisoit ainsi recueillir, il en departoit aux plus riches & plus apparens de son royaume, mesmement a ceulx qui n’avoient point d’enfans, & leur commandoit les adopter & recevoir pour leurs enfans. Et au regard de ceulx qu’il eslevoit & entretenoit, il les marioit par apres aux filles de mesme condition, & qui semblablement avoient esté des leurs enfance abandonnées de leurs parens, & leur bailloit quelque revenu pour eulx vivre & entretenir. |
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{{lettrine|E}}n l’an de nostre salut mil deux cens soixantehuict, le grand Cham Cublai estant affectionné de joindre a son empire la province de Mangi, la conquesta & assubjectit a sa seigneurie en ce |
{{lettrine|E}}n l’an de nostre salut mil deux cens soixantehuict, le grand Cham Cublai estant affectionné de joindre a son empire la province de Mangi, la conquesta & assubjectit a sa seigneurie en {{tiret|ce|ſte}} |