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Les toreros dans la calle de Zaragoza.


VOYAGE EN ESPAGNE,


PAR MM. GUSTAVE DORÉ ET CH. DAVILLIER[1].





DE VALENCE À ALCOY.

1862. — DESSINS INÉDITS DE GUSTAVE DORÉ. TEXTE INÉDIT DE M. CH. DAVILLIER.


L’Albuféra de Valence. — La pêche et la chasse ; les batidas ; les phénicoptères. — Alcira et Carcagente. — Les oranges du royaume de Valence. — La huerta de Gandia. — La pita et son emploi. — Denia. — Alcoy.

Les corridas de la saison d’automne venaient d’être terminées à Valence ; chacun avait quitté ses habits de fête ; les habitants de la huerta regagnaient le chemin de leurs villages ou de leurs cabanes de chaume, et on n’apercevait plus qu’un petit nombre de retardataires : les rues de la ville, si bruyantes hier, avaient déjà repris leur calme habituel.

Le Tato et sa glorieuse cuadrilla n’attendaient, pour se rendre à Barcelone, que le passage du bateau à vapeur venant d’Alicante ; impatients de jouir des nouveaux succès qui les attendaient dans la capitale de la Catalogne, ils employaient leurs loisirs forcés à rouler entre leurs doigts des papelitos sans nombre, tout en arpentant les trottoirs de la calle de Zaragoza, — le boulevard italien de Valence.

L’entrée des toreros dans les cafés faisait sensation, car on ne s’entretenait guère que des incidents variés des deux superbes combats de taureaux qui venaient de mettre la ville en émoi. Chacun des journaux de la localité en publia un compte rendu très-détaillé, chose qui ne manque jamais en Espagne, le lendemain d’une corrida.

Les mérites divers des toreros et de leurs victimes furent examinés et discutés, comme on eût fait pour un ténor ou pour un acteur, le lendemain d’un concert ou d’une représentation dramatique. Mais aucun article n’égala celui du Diario de Valencia : ce chef-d’œuvre, qui n’occupait pas moins de huit colonnes était en vers de différentes mesures, et représentait un nombre vraiment formidable de quatrains ; — ce genre de poésie n’est pas moins à la mode dans la Péninsule que ne l’est le sonnet en Italie, et après de brillantes courses, les poëtes espagnols ne sont pas moins féconds que leurs confrères italiens, qui ne manquent jamais de

  1. Suite. — Voy. t. VI, p. 289, 305, 321 et 337.