« Page:Revue des Deux Mondes - 1831 - tome 4.djvu/511 » : différence entre les versions

AkBot (discussion | contributions)
Pywikibot touch edit
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page corrigée
+
Page validée
En-tête (noinclude) :En-tête (noinclude) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{nr||{{sc|consultations du docteur noir}}.|495}}
{{nr||CONSULTATIONS DU DOCTEUR NOIR.|495}}
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
si magnifique création que celle de la bataille d’Hastings vienne du même poète que ces chants élégiaques qui la suivent ; quel poète anglais écrivit rien de semblable à cette ballade de charité si naïvement intitulée : ''{{lang|en|An exclente balade of charitie}}'', comme l’honnête ''Francisco de Leefdael'' imprimait
si magnifique création que celle de la bataille d’Hastings vienne du même poète que ces chants élégiaques qui la suivent ; quel poète anglais écrivit rien de semblable à cette ballade de charité si naïvement intitulée : ''{{lang|en|An excelente balade of charitie}}'', comme l’honnête ''Francisco de Leefdael'' imprimait la ''famosa comedia de Lope de Vega Carpio'' ; rien de naïf comme le dialogue de l’abbé de Saint-Godwyn et de son pauvre ; que le début est simple et beau ! Que j’ai toujours aimé cette tempête qui saisit la mer dans son calme ! quelles couleurs nettes et justes ! quel large tableau, tel que depuis l’Angleterre n’en a pas eu de meilleurs en ses poétiques galeries.
la ''famosa comedia de Lope de Vega Carpio'' ; rien de naïf comme
le dialogue de l’abbé de Saint-Godwyn et de son pauvre ; que le début est simple et beau ! Que j’ai toujours aimé cette tempête qui saisit la mer dans son calme ! quelles couleurs nettes et justes ! quel large tableau, tel que depuis l’Angleterre n’en a pas eu de meilleurs en’ses poétiques galeries.


— Voyez :
— Voyez :


<poem>« C’était le mois de la Vierge. Le soleil était rayonnant au milieu du jour, l’air calme et mort, le ciel tout bleu. Et voila qu’il se leva sur la mer un amas de nuages de la couleur du sable, qui s’avancèrent dans un ordre effrayant et se roulèrent au-dessus des bois en cachant le front éclatant du soleil. La noire tempête s’enflait et s’étendait à tire d’aile... »</poem>
« C’était le mois de la Vierge. Le soleil était rayonnant au milieu du jour, l’air calme et mort, le ciel tout bleu. Et voilà qu’il se leva sur la mer un amas de nuages de la couleur du sable, qui s’avancèrent dans un ordre effrayant et se roulèrent au-dessus des bois en cachant le front éclatant du soleil. La noire tempête s’enflait et s’étendait à tire d’aile… »


Et n’aimez-vous pas (qui ne l’aimerait !) à remplir vos oreilles de cette sauvage harmonie des vieux vers ?
Et n’aimez-vous pas (qui ne l’aimerait !) à remplir vos oreilles de cette sauvage harmonie des vieux vers ?


{{Citation|« The sun was gleeming in the middle ol daie,<br/>» Deadde still the aire, and eke the welken blue,<br/>» When from the sea arist in drear arraie<br/>» A hepe of cloudes of sable sullen hue,<br/>» The which full fast unto the woodlande drewe<br/>» Hiltring attener the sunnis fetive face,<br/>» And the blacke tempeste swolne and gatherd up apace. »|gauche|3}}
<poem>« The sun was gleeming in the middle ol daie,
Deadde still the aire, and eke the welken blue,
When from the sea arist in drear arraie
A hepe of cloudes ol’sable sullen hue,
The which full fast unto the woodlande drewe
Hiltring attener the sunnis fetive face,
And the blaeke tempesle swolne and gallierd up apacc. »</poem>


Le docteur n’écoutait pas.
Le docteur n’écoutait pas.