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Wel & ja, sans pouvoir articuler aucune autre parole. On réïtéra les les mêmes pilules purgatives, qui firent encore une grande évacuation. Puis le malade se frotta la langue avec une composition de trois gros de vieille Thériaque, de deux gros de Mithridat, de demi-once de syrop de Stoechas, & d’autant d’Oxymel Scyllitique, il en prit aussi intérieurement. Cela fait, il se lava la langue avec du jus de sauge récemment exprimé, & mêlé avec un peu de moutarde. Non content de ces secours, on oignit le col, le menton, & la tête du malade, avec des huiles de Costus, de Castor, & de vers de terre, mêlées ensemble. On appliqua sur la piqueure du pouce, quoiqu’elle fût déjà consolidée, un peu de sauge broyée. Enfin on fit souvent laver la bouche du malade, avec de la décoction de sauge & de moutarde, & boire de la bierre où l’on avoit fait infuser de la sauge & du romarin. Ces remédes eurent un succès si heureux, qu’au bout de cinq jours, le muét recouvra la parole, sans qu’il lui restât la moindre difficulté de prononciation[1].

  1. Foresti observat. Lib. 10. observ. 88.