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{{journal|Les Allemands en Russie et les Russes en Allemagne|[[Saint-René Taillandier]]|[[Revue des Deux Mondes]] T.7, 1854}}
 
:I. ''Deutsch-russische Wechselwirkungen, oder die Deutschen in Russland und die Russen in Deutschland'', von Wilhelm Stricker; Leipzig 1849. - II. ''Russland und die Gegenwart, 2 vol.; Leipzig 1851. - III. ''Die Aufgabe Preussens'', von Wolfgang Menzel; Stuttgart 1854. - ''Deutsche Antwort an die Orientalische Frage'', Heidelberg 1854. - V. ''Die Ost-Euroeirische Gefahr'', Trèves 1854. - VI. ''Russland und das Germamenthum'', von Bruno Bauer; CharlotenburgCharlottenburg 1853.
 
Le 24 mai et le 20 juillet 1854 resteront des dates mémorables dans l'histoire de l’Allemagne. Le 24 mai, les représentans de l’Autriche et de la Prusse ont fait connaître à la diète de Francfort la conduite tenue par les deux grandes puissances allemandes dans la question d'Orient, et ils ont engagé tous les états confédérés à soutenir cette politique; le 20 juillet, après avoir repoussé avec force les essais d'une politique particulière tentés à la conférence de Bamberg, ils ont sommé la diète de mettre fin à ces votes de détail et de se déclarer par une mesure d'ensemble. On sait quel intérêt s'attache aux décisions des cabinets de Vienne et de Berlin dans la crise où est engagée l'indépendance de l’Europe; ce n'est ni l'Autriche ni la Prusse sans doute qui tiennent en leurs mains le salut de la civilisation, car cette grande cause, défendue par la France et l'Angleterre, n'est pas de celles qui peuvent périr; comment nier cependant que la coopération de l’Allemagne ne doive simplifier immédiatement la lutte et épargner à l’humanité des sacrifices cruels? Un éloquent publiciste a raconté ici même la conduite de l’Autriche au milieu de ces conjonctures terribles; il a mis en pleine lumière la sagacité, la délicatesse de conscience, enfin la résolution virile avec laquelle le jeune empereur François-Joseph a su concilier à la fois et ses devoirs de reconnaissance vis-à-vis de la Russie et ses devoirs plus impérieux envers son peuple, envers l'Allemagne entière, envers toute la civilisation européenne (1). Je ne viens pas répéter ce qui a été si bien dit; il y a mille aspects divers, il y a mille intérêts particuliers dans cette crise immense, et ce n'est pas le succès de notre diplomatie ou de nos armes, c'est l'indépendance des nations allemandes qui m'occupe aujourd'hui. L'alliance de la confédération germanique avec les puissances maritimes marquera une phase nouvelle, a-t-on dit, dans la question d'Orient; je veux montrer qu'elle ouvrira surtout une phase nouvelle dans l'histoire politique de l’Allemagne, je veux prouver qu'elle soustraira enfin une grande nation à un joug trop patiemment subi.