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n’en ont réfuté l’essentiel en montrant que l’appropriation commence souvent par les terres les moins fertiles et les plus montagneuses ; ces terres sont les plus saines et les plus aisées à conquérir
LA PROPRIÉTÉ. 779
lieu n’en ont réfuté l’essentiel en montrant que l’appropriation com-
mence souvent par les terres les moins fertiles et les plus monta-
gneuses ; ces terres sont les plus saines et les plus aisées à conquérir
sur la nature. Que les terres les plus fertiles aient été cultivées
sur la nature. Que les terres les plus fertiles aient été cultivées
les premières ou les dernières, il y a toujours actuellement : 1° une
les premières ou les dernières, il y a toujours ''actuellement'' : 1° une
différence de jertilité entre les terres ; 2° une différence de situa-
différence de ''fertilité'' entre les terres ; 2° une différence de situation et d’éloignement par rapport aux marchés ; 3° une demande
tion et d’éloignement par rapport aux marchés ; 3° une demande
croissante des terrains en tout pays prospère. Les prix de tous les
croissante des terrains en tout pays prospère. Les prix de tous les
articles indispensables à l’existence humaine (terrains et subsis-
articles indispensables à l’existence humaine (terrains et subsistances) tendent donc à monter avec le progrès de la richesse
publique et de la population, tandis que le prix des objets manufacturés tend à diminuer par la concurrence que se font entre eux
tances) tendent donc à monter avec le progrès de la richesse
publique et de la population, tandis que le prix des objets manu-
facturés tend à diminuer par la concurrence que se font entre eux
les ouvriers en nombre croissant. De là provient, indépendamment
les ouvriers en nombre croissant. De là provient, indépendamment
des spéculations historiques sur l’ordre des cultures, ce que les
des spéculations historiques sur l’ordre des cultures, ce que les
économistes appellent proprement la rente, c’est-à-dire une aug-
économistes appellent proprement la ''rente'', c’est-à-dire une augmentation de revenu qui ne correspond pas à un travail du propriétaire ou à un emploi du capital par ce propriétaire, mais simplement à une augmentation de la valeur des terres par des raisons physiques et surtout sociales.

mentation de revenu qui ne correspond pas à un travail du proprié-
taire ou à un emploi du capital par ce propriétaire, mais simple-
ment à une augnaentation de la valeur des terres par des raisons
physiques et surtout sociales.
Mais, après avoir constaté une loi qui a sa vérité théorique et
Mais, après avoir constaté une loi qui a sa vérité théorique et
abstraite, qui s’est même appliquée dans la réalité jusqu’au moment
abstraite, qui s’est même appliquée dans la réalité jusqu’au moment
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elle pourrait donc, selon lui, en faire l’objet d’un impôt au profit
elle pourrait donc, selon lui, en faire l’objet d’un impôt au profit
des travailleurs.
des travailleurs.

Cette théorie de Stuart Mill sur la rente soulève une foule de
Cette théorie de Stuart Mill sur la rente soulève une foule de
difficultés théoriques et pratiques. D’abord, on a excellemment
difficultés théoriques et pratiques. D’abord, on a excellemment
répondu à Stuart Mill et à M. Henry George : — Si vous admet-
répondu à Stuart Mill et à M. Henry George : — Si vous admettez que la société a le droit de s’approprier toute plus-value par
tez que la société a le droit de s’approprier toute plus-value par
cela seul qu’elle n’est pas le fait du propriétaire, en bonne justice
cela seul qu’elle n’est pas le fait du propriétaire, en bonne justice