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nés par les soldats à leurs officiers. Les soldats
nés par les soldats à leurs officiers. Les soldats sont autorisés à fumer dans la rue. Le salut militaire n’est pas de rigueur. »
sont autorisés à fumer dans la rue. Le
salut militaire n’est pas de rigueur. »


Déjà il arrive que les ordres du parti Rodzianko et du groupe socialiste soient contradictoires, par exemple en ce qui concerne la paix et la forme du gouvernement. La Révolution, commencée en haine du parti germanophile, menace de devenir sous la pression socialiste un acheminement vers une paix immédiate et forcément au profit de l’Allemagne. Le peuple russe n’acceptera jamais cette humiliation. De même le « Conseil des délégués ouvriers et soldats » veut une république sociale à laquelle la Russie n’est pas préparée. Heureusement, le parti travailliste a pour leader Kérensky et le parti socialiste Tcheidzé, qui sont l’un et l’autre des hommes de bon sens et de réflexion. Ils se sont attachés à trouver un terrain d’entente. Finalement, le groupe travailliste a consenti à publier une déclaration constatant que « ce n’est pas le moment de se lancer dans des querelles de partis, mais qu’il faut marcher épaule contre épaule ». Comme conséquence M. Kérensky s’est vu offrir le portefeuille de
Déjà il arrive que les ordres du parti Rodzianko
et du groupe socialiste soient contradictoires,
par exemple en ce qui concerne la
paix et la forme du gouvernement. La Révolution,
commencée en haine du parti germanophile,
menace de devenir sous la pression
socialiste un acheminement vers une paix
immédiate et forcément au profit de l’Allemagne.
Le peuple russe n’acceptera jamais
cette humiliation. De même le « Conseil des
délégués ouvriers et soldats » veut une république
sociale à laquelle la Russie n’est pas
préparée. Heureusement, le parti travailliste
a pour leader Kérensky et le parti socialiste
Tcheidzé, qui sont l’un et l’autre des hommes
de bon sens et de réflexion. Ils se sont attachés
à trouver un terrain d’entente. Finalement,
le groupe travailliste a consenti à
publier une déclaration constatant que « ce
n’est pas le moment de se lancer dans des
querelles de partis, mais qu’il faut marcher
épaule contre épaule ». Comme conséquence
M. Kérensky s’est vu offrir le portefeuille de