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La Douma exige l’abdication de {{lié|Nicolas II}} en faveur du grand-duc Alexis, avec la régence de son oncle, le grand-duc Michel Alexandrovitch, frère du Tsar. Une Assemblée nationale constituante, formée de délégués de toutes les provinces de l’Empire et convoquée, selon toute prévision, après la guerre, élaborerait la nouvelle constitution.
La Douma exige l’abdication de Nicolas {{rom-maj|II}} en
faveur du grand-duc Alexis, avec la régence
de son oncle, le grand-duc Michel Alexandrovitch,
frère du Tsar. Une Assemblée nationale
constituante, formée de délégués de toutes
les provinces de l’Empire et convoquée, selon
toute prévision, après la guerre, élaborerait
la nouvelle constitution.


De graves dissentiments commencent à s’élever entre le parti modéré de Rodzianko et le groupe des travaillistes, qui a l’armée derrière lui et a pris le nom de ''Conseil des délégués ouvriers et soldats''. Ce Conseil a enjoint aux soldats de n’obéir aux officiers qu’à ''condition que leurs ordres ne soient pas en contradiction avec les siens''. On assure que c’est à la suite de l’ordre n° 1 publié par le Conseil qu’ont eu lieu les massacres d’officiers. L’ordre n° 2 invitant le peuple à la modération est malheureusement arrivé trop tard. Le Conseil vient aussi d’élaborer le nouveau ''modus vivendi'' des troupes de Pétrograd, qui s’étendra bientôt à toute la Russie : « Tous les soldats sont libres après les exercices et égaux à tous les citoyens. Le tutoiement des officiers aux soldats est supprimé, ainsi que les titres {{tiret|don|nés}}
De graves dissentiments commencent à
s’élever entre le parti modéré de Rodzianko
et le groupe des travaillistes, qui a l’armée
derrière lui et a pris le nom de ''Conseil des''
''délégués ouvriers et soldats''. Ce Conseil a
enjoint aux soldats de n’obéir aux officiers
qu’à ''condition que leurs ordres ne soient pas''
''en contradiction avec les siens''. On assure que
c’est à la suite de l’ordre n° 1 publié par le
Conseil qu’ont eu lieu les massacres d’officiers.
L’ordre n° 2 invitant le peuple à la modération
est malheureusement arrivé trop tard. Le Conseil
vient aussi délaborer le nouveau ''modus vivendi''
des troupes de Pétrograd, qui s’étendra
bientôt à toute la Russie : « Tous les soldats
sont libres après les exercices et égaux à tous
les citoyens. Le tutoiement des officiers aux
soldats est supprimé, ainsi que les titres don-