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terres des Acadiens ; en tout cas la voie était tracée, et il allait être en mesure de tirer parti des occasions qui s’offraient. Nous savons que peu de temps après son installation, un large octroi fut accordé à Sir Robert Wilmot, (c’était peut-être un prête-nom pour Montague Wilmot), et un autre à Lady Ann Wilmot. Sous ce rapport il devait éclipser Lawrence et Belcher[1].

Les motifs qui avaient fait agir Belcher et son conseil, étaient ou devenaient de plus en plus les siens. Comme eux, il craignait que les Acadiens, comme il l’exprimait : « ne cherchassent à reprendre possession de leurs terres ». Dans une dépêche il dit : « Ces gens voyant journellement les Anglais jouir des propriétés qui leur appartenaient autrefois, regretteront à jamais de les avoir perdues ; et conséquemment ils seront toujours à l’affût de toute occasion qui leur permettra de les recouvrer[2]. »

Rien n’était plus facile, pour un homme occupant la position de Wilmot, d’arriver sûrement à ses fins par un moyen ou par un autre, et cela, sans encourir de blâme, et sans laisser deviner les motifs qui le faisaient agir. N’était-ce pas par lui, et par lui seul que se faisait la correspondance avec les Lords du Commerce, ou le Secrétaire d’Etat ? N’était-il pas facile, par divers stratagèmes, de faire traîner en longueur l’établissement des Acadiens que les Lords paraissaient désirer ! N’était-il pas possible, en laissant cette solution indéfinie et lointaine, sinon incer-

  1. Le MS. original — fol. 858 — cite à nouveau une phrase de Murdoch, déjà citée dans le ch. précédent. Nous la supprimons.
  2. N. S. D. Gov. Wilmot to Lord Halifax. 10 dec. 1763. Halifax, 22nd March. 1764. — P. 343 et seq. Richard donne le sens.