Sourires pincés/IV/III

Alphonse Lemerre (p. 43).


III

L’HERBE


Toute pleine de rosée, l’herbe reluit, tendre, verte, presque transparente. Un petit ruisseau coule dans ses brins. L’homme grave qui se promène a soif. Déjà, il arrondit ses deux mains. Mais il craint de s’abaisser, en se baissant pour boire.

Ensuite l’homme grave a faim. Mais sa pudeur l’empêche, la fausse, la sotte, de s’offrir à genoux un dîner d’herbe fraîche !