Sonnets Gaillards et Priapiques/Voicy la belle main cruellement lubrique,

Sonnets gaillards et priapiquesBibliothèque internationale d’édition (p. 22).


Voicy la belle main cruellement lubrique,
Qui sçeut si dextrement se servir du poignet,
Qu’au temps que le dernier de nos Valois régnoit,
Maugiron eût esté jugé paralytique.

O combien dextrement elle branloit la pique !
O qu’avec de plaisir un v. elle empoignoit !
Puis l’exercice fait, jamais ne se baignoit
Qu’en l’eau qui découloit du vase spermatique,

Qu’à des v. cette main a fait faire d’excès !
Pour avoir du savon de Madame d’Usez !
Combien plus que Cormier cette main fit de sausses !

Combien plus qu’en extase elle a d’homme ravis !
Combien manié moins d’épingles que de v. !
Et n’eut jamais manchon qui ne fût haut de chausses.