Solidarité/Doctrine scientifique de la solidarité naturelle

Armand Colin (p. 39-72).
CHAPITRE II


Doctrine scientifique de la solidarité naturelle.




I


Les découvertes des sciences naturelles, dans la seconde moitié du XIXe siècle, ont apporté tout d’abord à la thèse individualiste un contingent d’arguments puissants. Les lois de la lutte physiologique pour l’existence semblaient donner à la fois l’explication et la justification des lois de la concurrence sociale.

Les individus, les types spécifiques sont dans la nature à l’état de concurrence perpétuelle. C’est par l’exercice incessant des fonctions développant les organes, par l’adaptation courageuse des organes aux conditions des milieux, que l’individu se développe et se perfectionne ; c’est par la suppression des plus faibles et par la survivance et la reproduction des plus forts, que se fixent les qualités utiles de l’espèce et que les êtres qui la composent évoluent vers une forme toujours supérieure.

En nous découvrant ainsi la loi du progrès des êtres savants, la nature, dirent les individualistes, donne la solution du problème social. Le progrès des sociétés est du même ordre que le progrès des espèces. La concurrence économique n’est qu’une des formes de la concurrence vitale. L’effort est la loi de la vie sociale comme il est la loi de la vie physique, et la société, pas plus que la nature, ne peut connaître d’autres récompenses et d’autres peines que celles qui, directement, résultent pour l’individu de l’accroissement ou de la diminution de son action sur les choses.

Laissons donc faire et laissons passer. Toute intervention d’une puissance collective pour régler le conflit des intérêts individuels est à la fois arbitraire et vaine. L’État a bien une fonction : il doit veiller à ce que la mêlée sociale ne soit pas violente et sanglante comme celle des espèces, il doit maintenir la paix matérielle, « l’ordre public », entre les hommes. Mais cette fonction remplie, son rôle cesse. « Le devoir de l’État est, avant tout, une fonction de sécurité envers tout le monde. Quant aux personnes auxquelles l’État garantit cette sécurité, elles peuvent faire de leurs propriétés (ou pour mieux dire de leurs activités) ce que bon leur semble. L’État n’a pas à s’immiscer dans les combinaisons privées : c’est aux particuliers à gérer leurs affaires au mieux de leurs intérêts[1].

Tel est l’enseignement donné par les sciences biologiques. Telle est la condition de l’évolution des sociétés.

II


Mais cette condition est-elle unique ? Et les sciences naturelles bornent-elles là leur enseignement ?

C’est ce que philosophes et moralistes se durent à eux-mêmes de rechercher, et, à leur tour, ils empruntèrent aux sciences naturelles l’énoncé d’une loi nouvelle, opposant à la théorie de « la lutte pour l’existence » la doctrine de la « solidarité des êtres ».

Les physiologistes définissent la solidarité organique « la relation nécessaire entre deux ou plusieurs actes de l’économie », et considèrent l’existence de ces relations nécessaires entre les divers organes et les diverses fonctions comme la loi commune de tous les êtres vivants. Suivant Kant, c’est précisément cette « réciprocité entre les parties » qui constitue l’organisme, où tout est à la fois « but et moyen ».

« La solidarité, a dit Charles Gide, est un fait, d’une importance capitale dans les sciences naturelles, puisqu’il caractérise la vie. Si l’on cherche, en effet, à définir l’être vivant, l’individu, on ne saurait le faire que par la solidarité des fonctions qui lient des parties distinctes, et la mort n’est autre chose que la rupture de ce lien entre les divers éléments qui constituent l’individu, et qui, désormais désassociés, vont entrer dans des combinaisons nouvelles, dans des êtres nouveaux[2]. »

Mais ces rapports de dépendance réciproque entre les parties des êtres vivants existent également entre les êtres eux-mêmes, et aussi entre l’ensemble de ces êtres et le milieu où ils sont placés. Les lois de l’espèce — lois d’hérédité, d’adaptation, de sélection, lois d’intégration et de désintégration — ne sont que les aspects divers de la même loi générale de dépendance réciproque, c’est-à-dire de solidarité, des éléments de la vie universelle.

L’homme n’échappe pas à cette loi.

Jusqu’à Képler et à Galilée, la terre était considérée comme le centre de l’univers. L’astronomie moderne l’a remise à son rang, dans le modeste cortège des planètes qui gravitent autour du soleil ; et ce soleil n’est plus qu’une étoile de grandeur médiocre, qu’entraîne à son tour, dans l’innombrable multitude des astres, la même loi de gravitation, loi de solidarité des corps célestes.

La science a également rendu à l’homme sa place au milieu des êtres. Elle ne connaît plus l’homme abstrait, apparu tout à coup sur la terre dans le plein développement de son intelligence et de sa volonté. Il n’est plus le but et la fin du système du monde. Il est, lui aussi, soumis à des rapports de dépendance réciproque, qui le lient à ses semblables, à la race dont il sort, aux autres êtres vivants, au milieu terrestre et cosmique.

Et cette dépendance n’est point limitée aux conditions de sa vie physique : elle s’étend aux phénomènes intellectuels et moraux, aux actes de sa volonté, aux œuvres de son génie.

Cette dépendance le lie à tous et à tout, dans l’espace et dans le temps.

Il vit, et sa santé est sans cesse menacée par les maladies des autres hommes dont, en retour, la vie est menacée par les maladies qu’il contractera lui-même ; il travaille, et par la division nécessaire du travail, les produits de son activité profitent à d’autres, comme les produits du travail d’autrui sont indispensables à la satisfaction de ses besoins ; il pense, et chacune de ses pensées réfléchit la pensée de ses semblables dans le cerveau desquels elle va se refléter et se reproduire à son tour ; il est heureux ou il souffre, il hait ou il aime, et tous ses sentiments sont les effets ou les causes des sentiments conformes ou contraires qui agitent en même temps tous ces autres hommes avec lesquels il est en rapport de perpétuel échange. Ainsi, à tous les instants de la durée, chacun des états de son moi est la résultante des innombrables mouvements du monde qui l’entoure, de chacun des états de la vie universelle.

Et il ne suffit pas de considérer le lien de solidarité qui unit l’homme au reste du monde à chaque moment de son existence. Ce lien ne réunit pas seulement toutes les parties de ce qui coexiste à une heure donnée ; il réunit également ce qui est aujourd’hui et ce qui était hier, tout le présent et tout le passé, comme il réunira tout le présent et tout l’avenir. L’humanité, a-t-on dit justement, est composée de plus de morts que de vivants ; notre corps, les produits de notre travail, notre langage, nos pensées, nos institutions, nos arts, tout est pour nous héritage, trésor lentement accumulé par les ancêtres. Une génération nouvelle arrive à la vie, et dans les mouvements, les passions, les joies et les douleurs qui l’agitent en tous sens, pendant les quelques heures de son existence, se mêlent, s’entre-choquent ou s’équilibrent toutes les forces du passé, comme dans les jeux de lumière où s’irise l’insaisissable écume des vagues, à la surface de la mer, se heurtent et se brisent les immenses courants des profondeurs, pulsations dernières de la gravitation des astres.

Ainsi les hommes sont, entre eux, placés et retenus dans des liens de dépendance réciproque, comme le sont tous les êtres et tous les corps, sur tous les points de l’espace et du temps. La loi de solidarité est universelle. Si le moindre changement mécanique, dans la structure d’un corps infiniment petit, a sa répercussion sur l’ensemble des combinaisons mécaniques du monde, le poète a pu dire, avec une égale vérité :

         …Je sens que l’ébranlement
Qu’en battant pour le bien mon cœur ému fait naître,
Humble vibration du meilleur de mon être,
         Se propage éternellement[3].

III


Y a-t-il pourtant contradiction véritable entre cette loi de la solidarité des êtres et la loi du libre développement de l’individu, que la biologie a aussi nettement et définitivement établie, et dont les théories individualistes faisaient tout à l’heure le fondement même de l’évolution ? Il n’en est rien ; bien au contraire, chacune d’elles isolément est insuffisante à expliquer cette évolution : il faut, pour que celle-ci s’accomplisse, que les deux forces se composent, que les actions des deux lois se coordonnent, — et il y a à cette coordination une condition nécessaire et suffisante : le concours des individus à l’action commune.

C’est la biologie, cette fois encore, qui, par l’étude des organismes, va donner à la science sociale les éléments de la synthèse et en établir les preuves.

Tout individu, tout être vivant, est un agrégat, et les parties qui le composent sont elles-mêmes des individus, des êtres vivants ; sans doute une science plus pénétrante, armée de moyens d’investigation plus puissants, pourra-t-elle encore trouver des éléments plus simples, vivants aussi, dans chacune de ces cellules vivantes, qui paraissent le dernier degré de simplicité de la matière organisée.

Or, ces éléments premiers tendent individuellement à l’existence et au développement ; cependant une étroite solidarité les relie. Ils ne sont pas juxtaposés « comme les pierres du tas de pierres » ; ils ne se combattent pas, ne se détruisent pas aveuglément comme les combattants d’une mêlée. Ils se développent, et cependant leur développement contribue au développement de l’organisme qu’ils composent ; ils évoluent, et leur évolution est une fonction de l’évolution collective. Ils sont, en un mot, associés.

Et leur association contribue, non seulement au développement du tout qu’ils forment, mais aussi au développement de chacun d’eux. La solidarité qui les lie, loin d’entraver leur activité et d’arrêter leur croissance, augmente leurs forces et accélère leur développement. Ils sont associés, et l’association se solde par un gain, non par une perte, pour chacun d’entre eux aussi bien que pour l’ensemble qu’ils forment.

La grande loi de la division du travail physiologique n’est que la coordination des efforts individuels.

« Le corps d’un animal, dit Henri Milne-Edwards, de même que le corps d’une plante, est une association de parties qui ont chacune leur vie propre, qui sont à leur tour autant d’associations, d’éléments organisés… Chez les animaux dont les facultés sont les plus bornées et dont la vie est la plus obscure,… l’individu est une agrégation plutôt qu’une association ;… il en est autrement dès qu’on s’élève dans chacune des séries d’êtres de plus en plus parfaits dont l’ensemble compose le règne animal ; on voit alors la division du travail s’introduire de plus en plus complètement dans l’organisme ; les facultés diverses s’isolent et se localisent ; chaque acte vital tend à s’effectuer au moyen d’un instrument particulier, et c’est par le concours d’agents dissemblables que le résultat général s’obtient… Mais ce nombre croissant des agents de la vie et cette variété dans leurs fonctions ont nécessité la coordination de leurs forces ;… à mesure que l’observateur s’élève vers les êtres les plus parfaits, il voit cette harmonie devenir de plus en plus intime et la subordination s’établir[4]… »

Ainsi se dégage la vérité définitive : des activités individuelles, isolées, croissent lentement ; opposées, elles s’entre-détruisent ; juxtaposées, elles s’additionnent ; seules, des activités associées croissent rapidement, durent et multiplient.

« L’association crée[5] », a-t-on dit, avec une concision éloquente.

C’est le concours des actions individuelles dans l’action solidaire qui donne la loi synthétique de l’évolution biologique universelle.

IV


« En établissant que dans le monde vivant, si la lutte est la condition du progrès, comme l’ont si vite appris ceux qui rêvent de bouleversement social, le progrès n’a jamais été réalisé que par l’association des forces individuelles et leur harmonieuse coordination, les sciences naturelles constituent non seulement la plus haute philosophie, mais la seule capable de fournir aux gouvernements les lumières nécessaires pour sonder et guérir les plaies profondes du temps présent. »

Ces paroles, d’un éminent naturaliste contemporain[6], sont une réponse précise à l’appel que, depuis Auguste Comte, les politiques et les philosophes adressent aux sciences de la nature pour leur demander le dénouement du drame humain.

Certes, la société humaine n’est pas un organisme semblable à l’organisme animal ; elle ne constitue pas un être vivant où les parties sont, comme dans l’agrégat biologique, matériellement unies les uns aux autres.

Mais les effets de la solidarité naturelle ne se manifestent pas seulement entre les diverses parties de l’être vivant, ils se manifestent aussi entre les êtres de même espèce, et ses lois se vérifient également dans les phénomènes de la vie sociale.

Dans l’histoire des sociétés comme dans celle des espèces, on a reconnu que la lutte pour le développement individuel est la condition première de tout progrès ; que le libre exercice des facultés et des activités personnelles peut donner seul le mouvement initial ; enfin que plus s’accroît cette liberté première de chacun des individus, et se fortifie, par l’accroissement de ses activités physiques, psychiques et morales, ce moteur premier de toute action sociale, plus l’action sociale en peut et doit être à son tour accrue.

Mais on a reconnu en même temps que si ces forces individuelles sont livrées à elles-mêmes, leur énergie, même parvenue à son plus haut point d’intensité, n’est pas seulement impuissante à produire des combinaisons sociales de quelque importance et de quelque durée : elle ne suffit pas à maintenir l’individu lui-même dans un état durable de prospérité, de sécurité, voire d’existence.

L’association des actions individuelles, disciplinées, soit par la force au temps des régimes d’autorité, soit par le consentement au temps des régimes de liberté, a seule pu établir et faire vivre les groupements d’hommes, familles, tribus, cités, castes, églises ou nations.

Ainsi la loi de solidarité des actions individuelles finit par apparaître, entre les hommes, les groupes d’hommes, les sociétés humaines, avec le même caractère qu’entre les êtres vivants, c’est-à-dire non comme une cause de diminution, mais comme une condition de développement ; non comme une nécessité extérieurement et arbitrairement imposée, mais comme une loi d’organisation intérieure indispensable à la vie ; non comme une servitude, mais comme un moyen de libération.

S’il est vrai qu’une organisation supérieure est celle où il y a équilibre entre les unités et le tout « si bien que le tout y existe pour les unités et les unités pour le tout » ; l’évolution des sociétés tend donc naturellement à cet état où chacune des activités individuelles aura la liberté d’atteindre à son plus haut degré d’énergie et consacrera aussi complètement que possible cette énergie au développement de l’œuvre commune.

Par là seulement pourra être atteint, grâce au jeu des lois communes à tout ce qui vit, l’état de civilisation que, plus ou moins obscurément, se propose l’humanité, « où chaque homme vivra davantage, non seulement de sa vie propre mais de la vie commune, où ces deux effets simultanés du progrès, qu’on avait d’abord cru contraires, seront réellement inséparables : l’accroissement de la vie individuelle et l’accroissement de la vie sociale[7] ».

V


C’est, avons-nous dit, par l’étroit accord de la méthode scientifique et de l’idée morale que le renouvellement politique et social s’accomplira.

La théorie de la solidarité naturelle de tous les êtres, née des découvertes de la biologie générale, nous a montré les lois scientifiques du développement des sociétés.

Mais comment, en fait, ce développement va-t-il se réaliser ? Comment ces lois vont-elles s’appliquer aux circonstances particulières de notre race, de notre époque, de notre société ?

Lorsqu’il s’agit d’un groupe d’êtres non seulement vivants, mais doués de raison et de volonté, capables par suite de concevoir le jeu des forces naturelles auxquelles ils sont soumis et de prévoir l’effet de leurs combinaisons, la puissance de réaction de chacun de ces êtres contre l’action de l’ensemble est considérable ; quand il s’agit d’hommes de notre temps, capables non seulement de comprendre la loi de coordination générale des forces de l’univers, mais encore de combiner eux-mêmes des coordinations particulières de ces forces en vue d’arrangements spéciaux, dont leur propre développement sera le but, les conditions de l’équilibre se modifient plus profondément encore. C’est, dans ce réseau infiniment mobile des tendances, l’intervention d’un facteur nouveau, la pensée, force elle-même et force consciente de son action sur les autres forces ; et quand cette pensée elle-même ne serait pas métaphysiquement libre et serait, elle aussi, déterminée par les nécessités de l’être universel, ceux qu’elle aura éclairés et guidés n’en auront pas moins pendant leur existence, pu modifier dans une certaine mesure les conditions de leur dépendance et mettre, pour ainsi dire, un moment de la solidarité universelle au service de leur développement particulier.

Il ne suffit donc pas à la science de constater que si certaines conditions se réalisaient, l’état de civilisation idéal serait atteint. La conception scientifique des choses est loin d’être commune à tous les hommes ; le plus grand nombre l’ignore et l’ignorera longtemps encore ; l’esprit de système, de passion et de parti s’efforcera toujours de le fausser et de l’obscurcir ; en tout cas, l’égoïsme humain veille et ne se laissera pas facilement persuader qu’il y a pour lui un intérêt supérieur s’accordant avec le devoir, et qu’il lui faut pour un bien général dont on peut obtenir une part, abandonner un bien, moindre peut-être, mais certain et immédiatement réalisé.

Comment, dans ces conditions, pourra s’obtenir en fait le concours des intelligences et des volontés dans l’action solidaire ?

Et quelle sera — c’est le premier point — la valeur morale de l’organisation ainsi réalisée ?

L’équation des rapports de l’unité et du tout se complique, en effet, au degré humain d’une dernière inconnue ; l’homme, avons-nous dit, est l’acteur du drame, mais il en est en même temps le spectateur et le juge ; des consciences individuelles mêlées à l’action s’élève une conscience commune qui objective cette action et prononce sur elle. Toute société est, suivant le mot de Fouillée, une « union de consciences qui s’élabore ». La distinction fondamentale du bien et du mal et, d’un mot, la notion irréductible de justice, reste le postulat de toute spéculation sur l’organisation des sociétés.

Dans quelle mesure la conscience humaine pourra-t-elle s’accommoder aux notions objectives qu’a formulées la science contemporaine ; dans quelle mesure l’action morale pourra-t-elle en tirer parti pour conformer, en réalité, le développement social à l’idée du bien et du juste ? — Et, avant toute chose, dans quelle mesure ces notions objectives vont-elles, elles-mêmes, agir sur la conscience humaine et modifier l’idée traditionnelle du bien et du mal, du juste et de l’injuste, du droit et du devoir ?

En deux mots, comment établir sur la doctrine scientifique de la solidarité naturelle une doctrine pratique de la solidarité morale et sociale, une règle précise des droits et des devoirs de chacun dans l’action solidaire de tous ? Comment déterminer, d’après les limites naturelles de la solidarité qui existe de fait entre les hommes, les limites morales de la solidarité de droit qu’ils doivent consentir ou qui peut leur être justement imposée ?


  1. Yves Guyot, la Propriété, p. 230.
  2. Ch. Gide, l’Idée de solidarité.
  3. Sully Prudhomme, la Justice.
  4. Milne-Edwards, Leçons sur la physiologie et l’anatomie comparées. Cette idée est développée par M. Izoulet, Cité moderne, p. 37 et suiv.
  5. Izoulet, Cité moderne.
  6. Edmond Perrier, Faune des côtes de Normandie, 1894.
  7. Fouillée, Science sociale; p. 1.