Sans dessus dessous/Chapitre supplémentaire/I.

Hetzel (p. 304-306).

Le centre de la Terre décrit chaque année, avec une vitesse moyenne d’environ 30 000 mètres par seconde, une ellipse dans le plan de l’écliptique. Notre globe tourne en un jour de 86 400 secondes sidérales autour de l’axe polaire, qui reste à peu près constamment parallèle à lui-même, et qui fait avec une normale au plan de l’écliptique un angle de 0,409[1].

La galerie creusée dans le flanc sud du Kilimandjaro a 27 mètres de diamètre. Elle est semblable au canon de 27 de la marine française (modèle 1875), mais 100 fois plus grande en dimensions linéaires (ou 1 000 000 fois plus grande en volume). Elle lance un boulet 1 000 000 fois fois plus lourd que l’obus de 180 kilogrammes lancé par ce canon. La masse de ce boulet

est 34.1015 fois plus faible que celle de la Terre. Nous admettrons que la vitesse initiale du projectile est de 2 800 000 mètres. Dans ces conditions, les quantités de mouvement reçues en sens inverse par le boulet et par l’âme de la pièce sont mesurées par le nombre 18.106.2 800 000 = 50.1012.

La résistance de l’air est une force dirigée en sens inverse de la vitesse relative du boulet par rapport à l’air, et égale à K MU2S[2], M étant la masse d’un mètre cube d’air (0,132 à la surface du sol), U la vitesse du boulet par rapport à l’air, S la surface de la projection du boulet sur un plan perpendiculaire à cette vitesse, et K un coefficient numérique dépendant de la forme du boulet et égal à 1, quand il est sphérique.

  1. Telle est en effet la longueur de l’arc intercepté sur une circonférence de rayon 1 par un angle au centre de 23° 28’.
  2. Les Sciences expérimentales en 1890. IIe partie, chapitre III.