Saint-Thégonnec. L’Église et ses annexes/2/9


CHAPITRE IX


Mobilier de l’église.


Lampe du sanctuaire. — L’église de Saint-Thégonnec possède une lampe de sanctuaire d’une grande richesse. Elle est en argent, et sur sa surface sont reproduits plusieurs épisodes de la vie de saint Martin. Cette lampe provient, croit-on, de l’église de Saint-Martin de Morlaix. Elle a dû être enlevée ou peut-être achetée par la paroisse de Saint-Thégonnec pendant l’époque révolutionnaire. Si cette dernière paroisse a fait l’acquisition d’une lampe, elle a, en revanche, perdu une de ses cloches que, sur les ordres du district de Morlaix, elle dut envoyer à la fonte. Cette cloche cependant ne fut pas fondue, et elle se trouve actuellement à Plougonven.

Trois épisodes de la vie de saint Martin de Tours sont gravés sur cette lampe : 1° Le légionnaire Martin rencontre un pauvre à la porte d’Amiens. Il coupe avec son épée son manteau en deux pour en donner la moitié au pauvre; 2° Martin voit en songe Jésus-Christ tenant en main cette moitié de manteau qu’il lui avait donnée ; 3° baptême de saint Martin.

Croix de procession. — La croix de vermeil classée dans les objets historiques par la Commission des Beaux-Arts, mesure 1 mètre de hauteur et est à double croisillon comme les croix archiépiscopales. Elle a deux clochettes supendues au croisillon supérieur, et de chaque côté du Christ, sur le croisillon inférieur se trouve une statuette représentant l’une la Sainte Vierge, l’autre saint Jean. Au-dessous des pieds du Christ on voit un évêque agenouillé, avec un calice en mains. C’est le nœud surtout qui est d’un travail finement ciselé et d’une grande richesse. Six statuettes d’apôtres ornent ce nœud. Derrière le Christ est représenté le saint patron de la paroisse. Cette croix est, dit-on, un don d’un des seigneurs du Penhoat.

En fait d’ornements sacrés, l’église de Saint-Thégonnec n’en a aucun de remarquable, soit comme richesse de travail, soit comme antiquité.