Revue du Pays de Caux N°5 novembre 1903/V

CHANGEMENTS PROCHAINS



Aux lecteurs de la « Revue du Pays de Caux »

Depuis longtemps déjà on nous invite de divers côtés à modifier les conditions de la Revue du Pays de Caux, à en élargir le cadre, à en faire bénéficier non plus une seule province, mais bien la France entière. De telles demandes indiquent clairement le succès de l’entreprise et nous avons compris facilement quel grand avantage moral il y aurait, pour les idées que nous défendons, à entrer dans cette voie. Malheureusement les difficultés matérielles seront considérables. Il nous est impossible de porter le tirage aux chiffres qu’il faudrait, c’est-à-dire au-delà de 70.000, sans détruire complètement l’équilibre sur lequel est assise notre combinaison. Répandre la Revue à travers la France nécessite donc que nous prenions sur la part de la Normandie. C’est hélas ! ce que nous allons être obligés de faire.

À partir de 1904 notre petite revue change de nom. Elle devient la Revue pour les Français. Elle ne change par ailleurs, est-il besoin de le dire, ni d’allures, ni d’orientation ; elle conservera son format, son aspect habituels. Nous nous proposons simplement de donner à la critique des livres éminents, récemment parus, une place plus importante.

Les listes de distribution devant être révisées et modifiées pour s’accommoder à la nouvelle combinaison, les groupes ou sociétés qui ne pourraient bénéficier désormais de la distribution gratuite trouveront en tête de ce numéro un avis leur indiquant la possibilité de souscrire des abonnements au prix minime de 6 francs par an.

Nous espérons que tous ceux de nos amis auxquels nous ne pouvons continuer le service que nous leur faisions auront à cœur de contribuer, en souscrivant, au succès d’une œuvre dont ils connaissent maintenant — et dont, sans doute, ils continuent d’approuver l’esprit et les tendances.

D’avance nous les en remercions.