BLANCHE, ou la Dame des Bois, 2 vol. in-12, 1825. — Ambard et son épouse Blanche habitent le château de Julhans. Ambard avait épousé précédemment Mabile, que sur un soupçon injuste il fit enfermer dans un couvent. D’un autre côté, Blanche avait été unie par un premier hymen à Roncelin, seigneur de Fontblanque, dont elle avait eu une fille nommée Guillemette. Mais Blanche nourrissait une passion criminelle pour Ambard, et lorsqu’elle le crut libre, par la mort supposée de Mabile, elle chargea un vieux soldat de tuer Roncelin, ce que celui-ci fit semblant d’exécuter, puis elle épousa Ambard. Loys, fils d’Ambard et de Mabile, ayant occasion de voir Guillemette, les deux jeunes gens conçurent de l’amour l’un pour l’autre ; Ambard se proposait de les unir, mais Blanche, après avoir éloigné Loys, veut forcer Guillemette à épouser un homme indigne d’elle. Roncelin, instruit de ce qui se passe, se présente sous un déguisement dans une fête que Blanche donnait à Julhans, et, aidé de ses amis, il enlève Guillemette. En ce temps-là le roi René vint tenir un plaid en Provence. Blanche demande justice des ravisseurs de Guillemette ; Roncelin se découvre, le crime est démasqué ; Blanche, au désespoir, court se précipiter du haut d’une roche voisine, et le roman finit par l’union de Loys avec Guillemette. — Ce roman se dénoue d’une manière simple et naturelle. Plusieurs épisodes, notamment celui de la Nonnain voyageuse, et de la Méchante femme, sont des modèles de fraîcheur et de grâce. Le caractère du bon curé Gantelmi est touchant, et fait aimer la religion qu’il honore.
On a encore de cet auteur : Rose, ou le Triomphe de l’amour et de la vertu, in-12, 1804. — Le Sacrifice de Jephté, 2 vol. in-12, 1808. — Ginetta Baldini, 2 vol. in-12, 1809. — Ossolinsky, 4 vol. in-12, 1830. — Jeanne de Naples, in-8, 1833. — Le Siége de Toulon, 2 vol. in-8, 1834.