Revoil Voyage au pays des Kangarous 1885/ch3

Traduction par Bénédict-Henry Révoil.
Mame (p. 23-29).
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CHAPITRE III

Melbourne. — Les colons. — Les deux convicts. — Cruelle séparation. — Le navire Golden-Fairy. — La maladresse de Ruth. — Un mauvais équipage. — L’alarme. — Le navire en feu.


Les passagers de l’Amoor, harassés de fatigue, la plupart souffrants et malades par suite des émotions de ce quasi-naufrage qu’ils avaient subi, débarquèrent sur les quais de Melbourne avec un véritable sentiment de joie. Max Mayburn et sa fille, Mme Deverell et Mlle Emma, allèrent s’installer dans un hôtel très confortable de la ville, tandis que M. Deverell et ses engagés, aidés des jeunes Mayburn, restèrent sur le quai afin de surveiller la réception de leurs colis, et pour savoir si la tempête leur avait causé quelque avarie.

Les vagues avaient emporté un certain nombre de moutons, quelques vaches et un cheval de valeur ; le reste se trouvait en de très mauvaises conditions mais, au compte de M. Deverell, un court séjour à Melbourne devait suffire pour rendre la santé à tous ces animaux.

Deverell eut à chercher quelques hommes connaissant le pays pour le conduire à l’endroit où il avait obtenu sa concession, et aider son monde à commencer le défrichement. Il s’enquit ensuite d’un bon navire pour ses amis les Mayburn ; car l’Amoor avait subi de si nombreuses avaries, qu’il ne pouvait plus être question d’attendre sa mise en état pour se rendre à Calcutta.

Les jeunes filles ouvrirent une des fenêtres de l’hôtel où résidaient leurs parents, afin d’examiner à l’aise le panorama de Melbourne, que l’on découvrait de l’étage où se trouvait leur appartement. Elles admirèrent la largeur des rues, remplies d’une foule de promeneurs et de gens allant à leurs affaires, l’architecture élégante des églises, et enfin l’aspect tout à fait européen de cette ville, qui s’élevait sur un terrain où vingt années auparavant régnait une nature sauvage.

Quand vint le soir, Max Mayburn vit arriver à l’hôtel ses enfants, qui lui apprirent la découverte d’un navire, le Golden-Fairy, lequel venait de débarquer à Melbourne un grand nombre de chercheurs d’or, et prenait du fret et des passagers pour les grandes Indes. Le capitaine, très heureux de trouver la location de ses cabines, se montrait bien disposé à s’entendre avec M. Mayburn. Son intention était de mettre à la voile dans trois jours. Il n’y avait donc pas de temps à perdre.

Édouard Deverell apprit à ses amis qu’il avait pu mettre en sûreté ses bestiaux, et trouver d’excellents logements pour ses ouvriers, leurs femmes et leurs enfants, sans compter le bagage de tout ce monde-là, y compris les chats qui pullulaient dans le personnel de la colonisation. « Le plus difficile maintenant, ajouta le chef de la famille Deverell, sera d’emmener tout mon monde jusqu’à ma destination. J’ai, à cet effet, loué un convoi de chemin de fer, et pris à ma solde deux convicts libres sur parole.

« Qu’avez-vous fait là, mon fils ? dit Mme Deverell, tandis qu’Emma regardait son frère avec stupéfaction. Mais toute relation avec de pareilles gens sera une honte, sans compter que nous courons le risque d’être assassinés, du moins sûrement volés.

— J’espère qu’il n’arrivera rien de la sorte, répliqua Edouard Deverell. D’ailleurs il nous est impossible de faire autrement : il nous faut des guides pour nous rendre à notre concession. Ces deux hommes ont prouvé leur repentir depuis leur condamnation à la déportation pour crime de braconnage. Mes engagés sont frères, et le directeur de Melbourne me les a particulièrement recommandés. Ils ont passé un certain temps hors de Melbourne avec des colons et connaissent parfaitement tous les méandres du Marray et du Darling, de l’autre côté desquels s’étend la frontière des pays civilisés. Enfin je me suis rendu chez le gouverneur de Melbourne, et, lui ayant déclaré mes intentions de m’établir comme colon sur le territoire australien, il m’a remis tous les papiers en règle, signés et paraphés. Les voici. »

Le lendemain matin, les deux convicts se présentèrent devant la famille Deverell, qui les examina avec une grande curiosité. Le premier était un gros garçon au visage rude et expressif, dont les vêtements se composaient de bure grossière et dont le chef était couvert d’une casquette de fourrure. En somme, sa personne était fort avenante. Quant au second personnage, le plus âgé des deux, son aspect était celui d’un pauvre convenablement habillé d’un vêtement noir quelque peu râpé, mais parfaitement brossé. Sur le côté de sa tête se balançait un chapeau noir très lustré, quoique bosselé dans certains endroits.

« Votre Honneur, dit-il à Deverell, voudrait-il me montrer sur une carte la concession qu’il va exploiter ? »

Tout en parlant, il adressa un salut respectueux aux dames et à tous ceux qui étaient présents. Et il ajouta :

« C’est moi qui me charge de tout ; car mon frère n’est pas aussi intelligent que moi, son éducation a été négligée.

– Il paraît que la vôtre ne vous a pas servi à grand’chose, observa Edouard Deverell, puisqu’elle vous a conduit à Botany-Bay ?

– Je m’en félicite, Monsieur, répliqua le convict ; car, grâce à mon savoir, je compte m’élever dans ce pays libre ; et peut-être un jour me sera-t-il possible de conduire moi-même une voiture à moi, suivant la mode du jour. En Australie on peut arriver à tout quand on travaille et qu’on a la langue bien pendue. Hélas ! mon pauvre frère ne sait malheureusement ni A ni B.

– J’en conviens, fit celui-ci ; mais, par contre, je suis bon ouvrier, et je m’estime heureux d’être sorti de la compagnie des coquins, où j’avais été jeté pour avoir pris au collet un méchant lièvre dans les bois de lord Connaught. N’est-ce pas une punition terrible d’envoyer un brave homme au milieu des convicts pour une semblable peccadille ? Dieu soit loué me voici rentré dans la société ; j’ai fait mon temps, et j’ai bien juré de me conduire en honnête homme.

— Je ne comprends pas bien, observa M. Mayburn, comment il se fait que vous ayez été condamné à la déportation pour avoir braconné.

– Je vais vous expliquer l’affaire, répondit le gentleman convict à l’habit noir. Tiens-toi tranquille, Bill, fit-il en s’adressant son frère. Bill avait emporté son fusil, et avait décroché, deçà delà, quelques faisans, grâce à un superbe clair de lune qui lui permettait de voir ces oiseaux perchés, quand tout à coup, au détour d’une allée du parc, il se trouva nez à nez avec un des gardes. Il voulut se sauver ; mais le représentant de la loi le menaça de faire feu sur lui ; si bien que Bill, pour ne pas être tué, comprit qu’il fallait défendre sa vie. Il ajusta le garde et pressa la détente. Celui-ci tomba mort entre les bras de deux de ses camarades qui accouraient à son aide. Bill eut beau courir, il fut pris. Je crus devoir alors intervenir. Je n’avais qu’un bâton mais je m’en servis si bien, que je cassai le bras à l’un des deux gardes. On nous avait reconnus ; et quand les bûcherons, accourant sur le lieu de la bataille, nous eurent cernés, mon frère et moi, il fallut se rendre. Je vous épargnerai le reste de notre histoire. Un jugement très injuste nous a envoyés par delà les mers, dans ce pays béni du ciel, et nous ne retournerons plus en Angleterre, tant nous sommes heureux en Australie. »

En somme, David et Bill les deux convicts, malgré leur ton fanfaron, plurent assez à la famille Deverell et à ses amis ; Edouard, lui, rendit grâce au ciel de n’être pas tombé sur des coquins endurcis. Les deux convicts qui allaient leur servir de guide étaient la crème des bandits d’Australie.

Marguerite Mayburn ne put réprimer l’expression de chagrin qu’elle ressentit en se trouvant, à l’angle de l’un des quais de Melbourne, devant l’énorme et sombre navire si improprement appelé Golden-Fairy[1]. Elle éprouvait au fond du cœur un véritable chagrin à se séparer de ses amis pour courir à des dangers probables. Mais ne fallait-il pas obéir à son père ? Celui-ci laissait bien à sa fille la direction de la famille, mais il avait résolu de se rendre aux grandes Indes ; il fallut donc se diriger vers ces parages sur une mer tout à fait inconnue pour eux.

Pendant le voyage d’Angleterre en Australie, Édouard Deverell, au caractère énergique, avait eu quelque influence sur Max Mayburn ; mais, à cette heure que Marguerite se trouvait séparée de ses amis de l’Amoor, elle ne devait plus trouver d’appui que dans son frère Arthur.

Hélas ! mon Dieu, se disait-elle, je n’ai de confiance qu’en toi seul ; sois mon conseil et mon protecteur. C’est à toi, Seigneur, que je m’adresserai à l’heure du danger, et tu viendras à mon secours.

La séparation des deux familles fut fort pénible, et les yeux de chacun se remplirent de larmes au moment où l’on se dit adieu. Les enfants eux-mêmes avaient le cœur serré. Puis l’on s’écria « Au revoir ! » Et chacun se montra l’un à l’autre, sur la carte d’Australie, le chemin qu’il faudrait suivre pour se rendre à la ferme des Marguerites.

À un certain moment, si les Deverell eussent insisté de nouveau, Max Mayburn et Marguerite auraient pourtant abandonné leurs projets pour accompagner les colons dans leur défrichement du désert australien ; mais Dieu en avait décidé autrement.

En mettant le pied sur le Golden-Fairy, les passagers ne purent s’empêcher de remarquer certain abandon, certaines négligences, qui contrastaient, dans leur souvenir, avec les soins et l’ordre que l’on admirait à bord de l’Amoor.

Édouard Deverell crut devoir adresser ses observations au capitaine, nommé Markham, afin d’obtenir plus de confort pour ses hôtes, dont le passage coûtait fort cher ; mais ce marin reçut ces communications d’un air distrait et même d’une façon dédaigneuse. Deverell, sans en rien dire, procéda aux changements réclamés en payant à qui de droit pour cela, et il engagea Marguerite et Arthur à ne point céder au capitaine Markham et à se tenir sur leurs gardes, car il lui sembla que cet homme aimait par trop à caresser la bouteille.

C’est à ce moment suprême de la séparation qu’Edouard Deverell regretta plus que jamais de ne pas avoir plus insisté auprès de ses amis pour les garder près de lui. Hélas ! le sort en était jeté ; Arthur lui-même pressait le départ, et son père n’avait point changé de détermination.

D’autre part, le grand nombre des chercheurs d’or qui se trouvaient à Melbourne avait fait doubler la valeur de la vie ordinaire.

On s’embrassa une dernière fois ; puis, sans parler, on prit congé les uns des autres les larmes aux yeux. Le navire mit à la voile, et tant que les Mayburn purent apercevoir sur le rivage les Deverell, qui les suivaient du regard en agitant leurs mouchoirs, ils restèrent sur la dunette du Golden-Fairy. La terre disparut enfin, et les passagers descendirent dans leurs cabines pour s’occuper des arrangements indispensables à leur bien-être pendant la traversée.

La pauvre Ruth, que nous avons perdue de vue jusqu’ici, n’était pas à son aise à bord du nouveau navire. Elle avait su trouver des occupations sur l’Amoor, au milieu des pauvres femmes des émigrants : mais là sur le Golden-Fairy, où tous les colis étaient en désordre, elle commettait bévue sur bévue. Tantôt on la voyait chanceler entre deux caisses mal arrimée, tantôt elle tombait heurtée par un mouton ou un bœuf qui était parvenu à rompre ses entraves. D’autres fois elle écrasait en passant les poules qui picoraient sur le pont, ou bien elle perdait l’équilibre au moindre roulis du navire, au moment où elle emportait la vaisselle de la table des officiers et des passagers.

Max Mayburn et sa fille Marguerite loin de rire de toutes ces maladresses, se lamentaient en songeant aux conséquences qu’elles pouvaient avoir dans l’existence de la malheureuse servante. Toutefois la fille du bon agriculteur cherchait à excuser Ruth en mettant sur le compte du capitaine les fautes commises par la sœur de Jack.

« Il faut en faire notre deuil, mon père, disait-elle ; nous devons supporter ce désordre tant que nous serons forcés de rester à bord de cette prison flottante.

— Hélas ! j’avoue que le capitaine n’a pas ma confiance ; nous sommes lancés sur une mer où règnent les ouragans et les pirates. Que deviendrions-nous si l’un de ces deux dangers se réalisait au premier jour ? N’est-ce pas ton avis, Arthur ?

— Peut-être nous trompons-nous sur le compte du capitaine Markham répliqua le jeune homme : il a fait très souvent le voyage des Indes, et doit avoir l’expérience indispensable. Je n’ai encore qu’un seul reproche à lui adresser c’est celui de s’enivrer, comme cela lui est arrivé plusieurs fois depuis notre départ. N’a-t-il pas cherché à nous engager à suivre son exemple ? Je crains qu’un orage ne nous surprenne la nuit, et alors il lui serait impossible de donner des ordres.

— Quel mauvais équipage le capitaine a engagé à Melbourne ! observa Gérald. Hugues et moi sommes d’avis que tout ce monde-là ressemble fort à une bande de coquins.

— Vous portez peut-être, mes amis, un jugement téméraire sur ces matelots, remarqua Marguerite. Ces hommes sont tous étrangers ce n’est pas une raison pour les traiter comme vous le faites. — Nous n’agissons pas ainsi sans raison, dit Hugues à Marguerite. Voici Gérald qui a vu, de ses yeux vu, tout ce monde-là amené à bord dans le costume des convicts, ce vêtement jaune que tu sais. Markham les a acceptés sans choisir, car tous les matelots qu’il avait amenés d’Europe avaient déserté pour se rendre aux placers. Notre avis est qu’il s’est plu à choisir les plus laids et les plus infâmes de la bande. Viens avec nous à l’avant du navire, ma sœur, et tu verras si nous nous trompons. »

Marguerite voulut se convaincre par elle-même et suivre ses frères. Sous le prétexte d’examiner le navire, elle jeta ses regards à droite et à gauche, partout où un des hommes du Golden-Fairy se montrait, et ne tarda pas à être d’avis que l’équipage du navire était fort mal composé.

Miss Mayburn s’arrêta alors près de Jack, qui occupait ses loisirs à façonner un modèle de charrette, pareil à celui qu’il avait vu parmi les colis d’Édouard Deverell.

« Vous êtes fort adroit, mon ami, dit-elle au jeune ouvrier ; mais nous n’aurons pas besoin de pareils moyens de transport dans les Indes on ne se promène qu’en palanquin dans ce pays-là.

— Que ne sommes-nous restés en Australie, Mademoiselle ! observa Jack. J’aurais pu utiliser mes talents, tandis qu’ici. À propos, je ne suis pas content de ce que je vois et de ce que j’entends autour de moi.

– Que craignez-vous donc, mon ami ? demanda-t-elle en pâlissant.

– Rien de très dangereux ; mais je n’aime pas à voir tout le monde commander à bord, surtout lorsque le capitaine Markham est ivre. Que Dieu nous favorise pourtant, et, avec quelques semaines de bon vent, nous serons bientôt arrivés.

— Oui, et pour obtenir la haute protection du Seigneur, adressons-lui nos prières, ajouta Marguerite. Je vous engage tous, mes amis, continua-t-elle, à ne pas avoir le moindre contact avec l’équipage du Golden-Fairy. Restez dans l’entrepont avec mon père et moi : Mieux vaut mal respirer qu’entendre de mauvaises paroles.

— Veuillez, je vous en prie, Mademoiselle, fit Jack, donner à mistress Wilson des instructions pour qu’elle veille sur ma sœur Ruth. Ces bandits se plaisent à tourmenter la pauvre enfant, et à lui faire commettre mille sottises quand ils le peuvent. J’ai failli avoir une affaire sérieuse avec le quartier-maître, pour une farce qu’il avait jouée à ma sœur. »

Arthur et Marguerite tinrent conseil ensemble quand la mer devint mauvaise, par suite des vents contraires qui s’étaient élevés. La famille entière se renferma dans la grande cabine du salon, où l’on faisait la lecture, où l’on priait, et où l’on se préparait à subir la volonté de la Providence, sous quelque forme qu’elle se présentât.

Une certaine nuit, Marguerite se réveilla, oppressée, respirant à peine, et appela mistress Wilson, couchée dans un cadre au-dessus de sa tête.

« Ma chère Jenny, dit-elle, obligez-moi de m’accompagner sur le pont. J’éprouve le besoin d’aller prendre l’air. Je ne sais si je me trompe, mais l’on suffoque ici. Un orage se prépare assurément, car l’atmosphère est brûlante. »

Jenny Wilson grommela bien quelque peu d’être réveillée au milieu de son sommeil ; mais elle se leva, et fut prête en même temps que sa maîtresse.

À peine Marguerite Mayburn eut-elle ouvert la porte de sa cabine, qu’elle s’écria :

« Grand Dieu ! quelque chose brûle ici. Ne sentez-vous pas cette odeur âcre ? Qu’est-ce que cela veut dire ? »

Marguerite, au lieu de monter du côté de l’habitacle, se hâta de réveiller ses frères et son père, tandis que Jenny ouvrait la porte du salon qui donnait sur l’escalier.

Au même instant, l’odeur du bois brûlé envahit toute la pièce. Marguerite alla frapper à la cloison qui formait la chambre du capitaine Markham en criant à haute voix :

« Au feu ! capitaine, au feu

– Qui m’appelle ? qu’est-ce que cela signifie ? » s’écria celui-ci, en ajoutant un horrible jurement à ces paroles ; et en même temps cet être abruti entr’ouvrit la porte et se montra dans le cadre de cette ouverture.

La voix du marin était rauque et piteuse : aussi Marguerite éprouva-t-elle une crainte sérieuse. Toutefois elle expliqua au maître du Golden-Fairy ce qui se passait, et celui ci l’écouta en l’interrompant à chaque parole.

« À moi le second ! à moi le marin de garde ! » s’écria-t-il en s’habillant à la hâte.

Hélas ! personne ne répondait à ces appels.

Marguerite se jeta dans les bras de son père et de ses frères, et l’on entendit, à ce moment-là, les pas d’un grand nombre d’hommes. La cloche du bord sonna à coups précipités, et les bestiaux affolés poussèrent, des cris de détresse.

Hugues et Arthur gravirent rapidement l’escalier qui aboutissait sur le pont afin de savoir ce qui se passait.

Il n’y avait plus à en douter : à travers l’obscurité de la nuit ils virent des lanternes briller deci delà, et entendirent ces paroles terribles :

« Le feu est dans la soute ! »




  1. La fée d’or.