Réſumé des Plantes décrites dans les Articles précédens.
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potagères, dans leſquelles il ſeroit facile, moyennant quelques recherches, de découvrir le goût ſi ſéduiſant du perfide champignon.
Comme je n’ai pas cru devoir laiſſer ignorer quelques particularités, relatives à l’uſage & aux effets des Plantes alimentaires décrites dans cet Ouvrage, il eſt arrivé que leur deſcription, quelque ſuccincte qu’elle ait été, m’a entraîné dans certains détails qui pourraient faire perdre de vue la connoiſſance des reſſources que je propoſe, ſi je ne formois de ces Plantes, trois nomenclatures contenant ſeulement leurs noms françois & latins les plus vulgaires, & y ajoutant la nature des endroits où on les rencontre le plus communément ; ce plan d’ailleurs m’eſt tracé par M. Villemet, qui lui-même dans ſa Phytographie économique de la Lorraine, a pris pour guide le célèbre Pline du Nord, qui préſenta autrefois a ſa patrie la flore économique de Suède.
Les Plantes potagères ne ſervant réellement dans nos cuiſines que d’aſſaiſonnement, il m’a paru ſuperflu de les décrire & même de les rappeler de nouveau ; il ſuffit de les avoir énoncées dans l’article précédent, vu que tout le monde les connaît, & que la plupart ſont ordinairement uſitées dans quelques endroits : les mêmes raiſons m’ont empêché de nommer encore le maronnier-d’Inde & le chêne.
Liste des Plantes incultes, dont la racine contient de l’amidon, qu’il faut extraire pour en faire de la bouillie ou du pain.
Dans les champs, dans les haies du Languedoc & de la Provence.
Croît par-tout dans les pays méridionaux.
Sur les bords des chemins, dans les cours & aux environs des marais.
Dans les forêts, le long des haies ombragées, auprès des murs.
Sur le ſommet des plus hautes montagnes du Dauphiné & de la Provence.
Se plaît par-tout, dans les haies, dans les vignes, dans les bois.
Le long des chemins, dans les décombres & les lieux pierreux du Languedoc & de la Provence.
En Alſace dans les montagnes.
Dans les prés & ſur les bords des petites rivières aux environs de Paris.
Dans les bois, dans les prés couverts de toutes les provinces.
Très-commune dans les environs de Paris.
Dans tous les champs des provinces méridionales.
Très-commune aux environs de Paris & dans les endroits couverts des montagnes de la Provence.
Dans les lieux arides & incultes, ſur les vieux murs.
Sur les bords des étangs & des foſſés aquatiques.
Dans les bois taillis, le long des chemins du Dauphiné & de la Provence.
Dans les campagnes auprès des villes, dans les foſſés & dans les fumiers.
Aux bords des rivières, dans les champs des provinces méridionales.
Fort abondante dans les endroits humides de toute la Bretagne.
Dans les foſſés, ſur les bords des chemins & dans les prés couverts.
Sur les bords des étangs, des foſſés aquatiques & des rivières.
Sur les montagnes du Dauphiné & de la Provence.
Dans les bois, dans les haies & les lieux couverts.
Dans les lieux pierreux & couverts de la Provence.
Dans les lieux ombrageux & incultes des provinces méridionales.
En Alſace, dans les marais & les lieux humides.
Dans les pâturages des montagnes du Dauphiné & de la Provence.
Dans les haies des jardins & ſur les chemins..
Dans les prés & tous les terreins humides.
Croît fréquemment aux lieux ombragés, dans les haies & dans les bois taillis.
Les haies & les jardins.
Par-tout, dans les endroits incultes & humides.
Liſte des Plantes incultes, dont la ſemence ou la racine farineuſe peuvent ſervir en totalité à la nourriture.
On en trouve par-tout dans les champs de blé ; ſa ſemence eſt farineuſe.
Dans les champs.
Dans les forêts, dans les prés.
Dans les étangs, les foſſés aquatiques & les rivières marécageuſes.
Les prairies, les champs ; ſa ſemence peut entrer dans le pain qu’elle colore.
Dans tous les champs de blé ; il faut expoſer ſa ſemence à la chaleur du four avant de s’en ſervir.
Sur les terreins ſablonneux de la Flandre ; on peut faire entrer ſa graine dans le pain.
Les prés, les friches.
Très-commune en Picardie & en Artois.
Les prairies marécageuſes, les eaux dormantes ; ſa ſemence peut être mangée en ſemoule.
Dans les champs de la Lorraine ; ſa racine eſt une excellente nourriture.
Dans les bois, dans les prés.
Dans les champs parmi les blés ; ſa ſemence peut entrer dans le pain.
Dans les bois ; les ſemences & les racines peuvent devenir de bons comeſtibles.
Dans les prés ſecs, ſur les collines & autres endroits incultes.
Les champs, par-tout ; on peut mêler ſa ſemence avec la farine ordinaire.
Par-tout ſur les bords des chemins ; la ſemence ſe mêle avec le blé ſarraſin.
Les champs ſablonneux, les vignes & les collines pierreuſes ; on peut en faire de la ſemoule.
Les bois, les champs ; la ſemence eſt comeſtible.
En Provence, dans les endroits humides & incultes.
Dans les champs cultivés.
Dans les prairies ; ſa ſemence eſt farineuſe.
Dans les prés montagneux du Languedoc & de la Provence.
Liſte des Plantes incultes, dont la racine, ſans être farineuſe, peut ſervir en totalité à la nourriture.
Dans tous les lieux couverts & humides.
Par-tout aux bords des chemins & des ſoſſés.
Dans les montagnes de la Provence, dans les lieux pierreux & humides de la Bretagne.
Très-commune dans les provinces méridionales.
Dans les prés, le long des vallées & aux lieux ombragés.
Fort commun aux environs de Paris dans les lieux champêtres & incultes.
Par-tout dans les foſſés, dans les champs.
Dans les prés, dans les champs.
Dans tous les champs, les prés.
Dans les lieux les plus couverts & les plus aquatiques.
Dans les prés, dans les lieux humides.
Naît dans les lieux ombrageux & ſur les rochers près de la mer.
Dans les marais, dans les étangs & ſur les bords des rivières.
Dans les bois, le long des chemins.
Dans les marais, dans les pâturages.
Dans les champs, dans les prés, dans les bois.
Par-tout ſur les collines, ſur les montagnes, aux lieux ombragés ou expoſés au ſoleil, ſecs ou humides.
Croît aux lieux ombragés dans les environs de Paris.
Dans tous les champs ſecs & arides.
Sur le bord des petites rivières, dans tous les endroits aquatiques.
C'eſt ordinairement à la veille de la moiſſon que le peuple ſouffre le plus de ia ſamine, & l’on ſait qu’alors la ſurface de la Terre n’eſt recouverte que d’herbe, je veux dire d’un amas de feuilles & de tiges, fort peu ſubſtancielles ; d’ailleurs en ſuppoſant que les Plantes incultes ſoient extrêmement abondantes, que la circonſtance qui en néceſſiteroit l’uſage, fût ſavorable à leurs récoltes, il pourrait très-bien arriver que, quoique les diſettes, comme tous les fléaux, ne ſoient que paſſagères, les ſupplémens indiqués devinssent encore inſuffiſans pendant le temps qu’elles dureroient.
D’après ces Obſervations générales, il eſt évident que je ne prétends point offrir ici de riches récoltes, auxquelles les hommes n’auroient aucun droit par leurs travaux, ni que je penſe qu’ils puiſſent ſubſiſter long-temps