SECTION SEPTIÈME.
Des Équations qui déterminent les Sections circulaires.
335. Parmi les accroissemens importans dont les travaux des
modernes ont enrichi les Mathématiques, les fonctions circulaires tiennent sans aucun doute le premier rang. Cette étonnante
espèce de quantités, à laquelle nous sommes conduits à chaque
instant dans des recherches qui y semblent tout-à-fait étrangères,
et du secours desquelles ne peut se passer aucune partie des Mathématiques, a occupé avec tant d’assiduité la pénétration des
plus grands géomètres, et ils en ont fait une théorie si vaste,
qu’on ne pouvait guère s’attendre qu’une partie de cette théorie,
partie élémentaire et pour ainsi dire placée à l’entrée, pût recevoir des accroissemens considérables. Je parle de la théorie des
fonctions trigonométriques, qui répondent aux arcs commensurables avec la circonférence, ou de la théorie des polygones réguliers, dont on ne connaît jusqu’à présent que la plus petite
partie, ainsi qu’on le verra par cette Section. Le lecteur pourrait s’étonner de rencontrer une semblable recherche dans un
ouvrage consacré à une doctrine qui paraît au premier abord absolument hétérogène ; mais l’exposition fera voir bien clairement
quelle est la liaison de ce sujet et de l’Arithmétique transcendante.
Au reste, les principes de la théorie que nous entreprenons
d’exposer, s’étendent bien plus loin que nous ne le faisons voir
ici ; ils peuvent en effet s’appliquer non-seulement aux fonctions
circulaires, mais aussi avec autant de succès à beaucoup d’autres
fonctions transcendantes, par exemple, à celles qui dépendent de
l’intégrale
et en outre à différens genres de congruences ;
mais comme nous préparons un Ouvrage assez étendu sur les fonctions transcendantes, et que dans la suite de ces Recherches arithmétiques nous traiterons amplement des congruences, nous
avons cru ne devoir considérer ici que les fonctions circulaires,
et même quoique nous pussions les embrasser dans toute leur généralité, nous les réduirons au cas le plus simple, comme on va
le voir dans le no suivant, tant dans le dessein d’abréger, que
pour rendre d’une intelligence plus facile les principes tout-à-fait
nouveaux de cette théorie.
336. Si nous désignons par
la circonférence du cercle, ou
quatre angles droits, que nous supposions entiers les nombres
et
et
égal au produit des facteurs premiers entre eux
l’angle
peut, par le no 310, être mis sous
la forme

et les fonctions trigonométriques qui en dépendent se déduiront,
par les méthodes connues, des fonctions correspondantes aux parties
Ainsi, comme on peut toujours prendre pour
des nombres premiers ou des puissances de nombres
premiers, il suffit évidemment de considérer la section du cercle
en parties dont le nombre est premier, ou une puissance d’un
nombre premier, et le polygone de n côtés se déduira sur-le-champ des polygones de
côtés. Cependant ici nous
bornerons nos recherches au cas où l’on doit diviser le cercle en
un nombre premier impair de parties. En effet, il est constant
que les fonctions circulaires qui répondent à l’angle
se déduisent de celles qui appartiennent à l’angle
par la solution
d’une équation du degré des premières on déduira, par une
équation de même degré, celles qui appartiennent à l’angle
de manière que, si l’on connaît déjà le polygone de
côtés, on
a nécessairement besoin de la résolution de
équations du
degré
pour obtenir le polygone de
côtés ; et même si nous
pouvions étendre notre théorie à ce cas, nous n’en serions pas
moins conduits au même nombre d’équations du degré
qui ne peuvent se réduire en aucune manière, si
est un nombre
premier.
Ainsi, par exemple, nous ferons voir plus bas que le polygone
de
côtés peut être construit géométriquement ; mais pour déterminer le polygone de
côtés, on ne peut éviter d’aucune
manière l’équation du dix-septième degré.
337. Tout le monde sait que les fonctions trigonométriques
des angles
,
désignant indéfiniment les nombres
,
,
, …
,
sont les racines d’une équation du degré
; ces équations sont :
pour les sinus,—

+ etc.

….(I)
pour les-cosinus,—

etc.

…(II)
pour les-tangentes,—
Ces équations, qui sont toutes vraies quand
est impair (la seconde l’est même quand
est pair), se réduisent facilement au
degré
, en faisant
, savoir, pour la première et la
troisième, en divisant par
et posant ensuite
; quant à
la seconde, elle renferme nécessairement la racine
,
et les autres sont égales deux à deux,
,
, etc. Donc l’équation est divisible par
et le quotient est un quarré. En extrayant la racine, l’équation
devient

etc.

,
dont les racines sont les cosinus des angles
,
,
, …
.
On ne connaissait pas jusqu’à présent de réductions ultérieures
de ces équations, même pour le cas où
est un nombre premier.
Cependant aucune de ces équations n’est si commode à traiter,
ni se prête tant à notre dessein, que l’équation
, dont on sait que les racines sont intimement liées avec les racines des premières. En effet, si l’on représente par
la quantité imaginaire
, les racines de l’équation
sont représentées
par la formule

,
où l’on doit prendre pour
tous les nombres
,
,
,…
;
ainsi, comme on a

,
les racines de l’équation (I) seront exprimées par

;
celles de l’équation (II) par
;
celles de l’équation (III) par
.
C’est pourquoi nous établirons nos considérations sur l’équation
, en supposant que
soit un nombre premier impair ; mais pour ne pas interrompre l’ordre de nos recherches, nous commencerons par le lemme suivant.
338. Problème. Étant donnée l’équation (W)…
trouver une équation (W'), dont les racines soient les puissances
de celles de l’équation (W),
étant un nombre entier positif donné.
Désignons les racines de l’équation (W) par
,
,
, etc., celles de l’équation (W') devront être
,
,
, etc. Or, par le théorème de Newton, on peut trouver en fonction des coefficiens de l’équation (W), la somme des puissances quelconques des racines
,
,
, etc. ; on cherchera donc les sommes

,
——
etc., etc.,
jusqu’à
etc.,
d’où par le procédé inverse tiré du même théorème, on pourra
déduire les coefficiens de l’équation (W’). On voit en même temps
que si les coefficiens de l’équation (W) sont tous rationnels, ceux
de l’équation (W’) le seront aussi ; on pourrait même prouver par
une autre voie, que si les premiers sont entiers, les autres le seront ; mais comme ce théorème ne nous est pas nécessaire, nous
ne nous y arrêterons pas ici.
339. L’équation
(en supposant, comme il faut toujours le faire par la suite, que
est un nombre premier impair),
ne renferme qu’une seule racine réelle
; les
autres,
qui sont donnés par l’équation

…………(X)
sont toutes imaginaires ; nous en désignerons l’ensemble par
. Si
donc
est une racine quelconque de
, on aura

et généralement

pour toute valeur entière de
, soit positive, soit négative. D’où l’on voit que si
et
, sont des nombres entiers congrus suivant
, on aura
; mais si
et
sont incongrus suivant le module
,
et
seront inégaux. Dans ce cas, on peut déterminer un nombre entier
, tel qu’on ait

et partant,

;
donc
ne sera certainement pas
: or il est clair que
toute puissance de
est racine de l’équation
; parconséquent comme toutes les quantités
,
,
,
,…
sont différentes, elles représentent toutes les racines de l’équation
, et
,
…
coïncident avec les racines
On conclut facilement de là que
coïncide avec
,
,
…
,
étant un entier quelconque, positif ou négatif, et non-divisible par
. On aura parconséquent

;
d’où........
|
|
|
|
et.............
|
|
|
|
Nous appellerons réciproques deux racines telles que
et
, ou
plus généralement
,
, et il est clair que le produit des
deux facteurs simples
et
est

,
l’angle
étant
, ou à un de ses multiples.
340. Ainsi, comme en représentant une racine de
par
, toutes les racines de l’équation
sont exprimées par les différentes puissances de
, le produit de plusieurs d’entre ces racines pourra être exprimé par
, de quelque manière qu’il soit composé,
étant
, ou positif et
; et si l’on désigne par
une fonction algébrique rationnelle et entière des indéterminées
,
,
, etc., dont les différens termes soient de la forme
etc., il est évident, qu’en prenant pour
,
,
, etc. quelques-unes des racines de l’équation
,
par exemple,
,
,
, etc .;
pourra être mise sous la forme

de manière que les coefficiens
,
, etc. (dont quelques-uns peuvent être = 0), soient des quantités déterminées ; et tous ces coefficiens seront entiers, si tous ceux qui sont représentés indéfiniment par
sont des nombres entiers. Si ensuite l’on substitue
,
,
… pour
,
,
… respectivement, le terme tel que
… qui se réduisait à
, se réduira par la nouvelle
substitution, à
, desorte que l’on aura

On aura de même en général,
étant un nombre entier quelconque

proposition extrêmement importante, et qui sert de base aux recherches que nous allons faire.
Il suit de là que

et que

Ainsi cette somme est toujours divisible par
quand tous les coefficiens déterminés (tels que
), dans
sont des nombres entiers.
341. Théorème. Si la fonction
(no 339) est divisible par une fonction d’un degré inférieur

les coefficiens
ne peuvent pas être tous entiers ni rationnels.
Soit
, (π) l’ensemble des racines de l’équation
, (χ) l’ensemble des racines de l’équation
, ensorte que Ω soit composé de (π) et de (χ) ; soit encore (ϱ) l’ensemble des racines réciproques aux racines (π), et (σ) l’ensemble des racines réciproques aux racines (χ), et supposons que les racines contenues dans (ϱ) soient données par l’équation
, qui sera évidemment

tandis que les racines contenues dans (σ) seront données par
l’équation
. Il est manifeste que les racines (ϱ) et (σ) prises ensemble composent Ω, et qu’ainsi l’on aura
. Cela
posé, nous avons quatre cas à distinguer :
1o. Quand (π) coïncide avec (ϱ) et qu’on a parconséquent
. Dans ce cas les racines (π) seront réciproques deux à deux, et parconséquent
est le produit de
facteurs doubles tels que

d’où il suit que quel que soit
, pourvu qu’il soit réel,
obtiendra une valeur réelle positive. Soient

les équations qui donnent les quarrés, cubes, biquarrés, etc.,
puissances, des racines (π), et
…
les valeurs
de
…
respectivement, quand on y fait
par
ce qui a été dit précédemment
seront des quantités réelles et positives. Or
est la valeur qu’obtient la fonction

quand on y substitue pour
,
etc. les racines (π) ;
est
la valeur de cette même fonction, quand on substitue pour
etc. les quarrés de ces mêmes racines ; et d’ailleurs la valeur qui résulte de la supposition
etc., est évidemment
donc la somme
sera entière et divisible par
en outre on voit facilement que le produit
et partant
Maintenant si tous les coefficiens de
étaient rationnels, tous ceux de
etc. le seraient aussi, par le no 338, et par le no 42, ils seraient tous entiers ; donc
etc. le seraient ; comme d’ailleurs le produit de ces derniers nombres est
et que leur nombre est
plusieurs d’entre eux devraient
être égaux à
et les autres seraient égaux à
ou à une puissance de
Si donc il y en a
qui soient égaux à
on aura

et partant non-divisible par
Donc la supposition ne peut subsister.
2o. Quand (π) et (ϱ) ne coïncident pas, mais contiennent
quelques racines qui leur sont communes, soit (τ) l’ensemble de
ces racines, et
l’équation qui les donnerait ; il suit de la théorie des équations que
sera le plus grand commun diviseur des fonctions
et
Or il est évident que les racines comprises dans (τ) sont réciproques deux à deux, d’où l’on conclura par ce qui a été démontré précédemment, que tous les coefficiens de
ne peuvent être rationnels. Mais cela arriverait nécessairement si tous les coefficiens de
et partant ceux de
étaient rationnels, comme on peut le voir par la nature de l’opération par laquelle on cherche le plus grand diviseur commun ; donc cette supposition est absurde.
3o. Quand (χ) et (p) coïncident, ou du moins renferment des
racines communes, on prouvera de la même manière, que tous
les coefficiens de
ne peuvent pas être rationnels ; or ils le seraient nécessairement si ceux de
l’étaient ; donc cette dernière supposition est impossible.
4o. Si enfin il n’y a aucune racine commune ni à (π) et (ϱ),
ni à (χ) et (σ), toutes les racines (π) coïncideront nécessairement
avec les racines (σ), et les racines (χ) avec les racines (ϱ),
et partant on aura
,
; donc


d’où résulte, en faisant

Or si tous les coefficiens de
étaient rationnels, ils seraient entiers (no 42), partant ceux de
le seraient aussi ; donc
, qui
devrait diviser l’unité, dernier terme de
, ne pourrait être que
, et il s’ensuivrait que
serait un quarré, ce qui est absurde, puisque
est un nombre premier.
Il suit évidemment de ce théorème, que, de quelque manière
que l’on décompose
en facteurs, les coefficiens, ou du moins une partie d’entre eux, sont irrationnels, et parconséquent ne peuvent être déterminés que par des équations qui passent le premier degré.
342. Le but de nos recherches, qu’il n’est pas inutile d’annoncer ici en peu de mots, est de décomposer
graduellement en un nombre de facteurs de plus en plus grand, et cela de manière à ce que les coefficiens de ces facteurs puissent être déterminés par des équations du degré le plus bas possible, jusqu’à ce que, de cette manière, on parvienne à des facteurs simples, ou aux racines Ω. Nous ferons voir que si l’on décompose le nombre
en facteurs entiers quelconques
,
,
, etc. (pour lesquels on peut prendre les facteurs premiers),
est décomposable en
facteurs du degré
, dont les coefficiens seront déterminés par une équation du degré
; que chacun de ces facteurs est décomposable en
facteurs du degré
, à l’aide d’une équation de degré
, etc. Desorte que
étant le nombre des facteurs
etc., la recherche des racines
est ramenée à la résolution de
équations des degrés
etc.
Par exemple, pour
, on a
; il faut résoudre quatre équations du second degré ; pour
, il faut en résoudre trois du second et deux du troisième.
Comme nous aurons souvent à considérer par la suite des
puissances de
dont les exposans sont eux-mêmes des puissances, et que ces sortes d’expressions se prêtent difficilement à l’impression, nous userons de l’abréviation suivante pour
,
,
, etc. Nous écrirons
,
,
, etc. et généralement
pour
,
étant
un nombre entier quelconque. Ces expressions ne sont pas entièrement déterminées, mais elles le deviennent lorsque l’on prend
pour
ou
une racine déterminée de
. Ainsi
et
seront en général égaux ou inégaux, suivant que
et
seront
congrus ou incongrus suivant le module
. En outre on a
![{\displaystyle [0]=1}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/81c6b2fb4c2822be87aed0736dba535e53e61bea)
,
——-.![{\displaystyle [\lambda ].[\mu ]=[\lambda +\mu ]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/6fcf312b596043230105af386e85ea793c84afed)
,
——![{\displaystyle [\lambda ]^{\mu }=[\lambda \mu ]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/d9388c9a177c982c233cf67d03a2caf01a89ce68)
,
et …………
![{\displaystyle [0]+[\lambda ]+[2\lambda ]+[3\lambda ]+\,etc.\,+[(n-1)\lambda ]=0}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/4d2b8c01786f86730ef9a8c8ea04fe6b7031fbb7)
, ou

,
suivant que
est non-divisible ou divisible par
.
343. Si, pour le module
,
est un de ces nombres que (Section III) nous avons appelés racines primitives, les
nombres
,
,
, …
seront congrus aux nombres
,
,
,…
suivant le module
, quoique l’ordre ne soit pas le même, c’est-à-dire que tout nombre de la première suite sera congru à un de ceux de la seconde. Il suit de là que les racines
![{\displaystyle [1]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/83021ecdd7307a04dbb7873affcaac031e7e935a)
,
——![{\displaystyle [g]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/6545341f409fd77429f02ba8bb88e4445bc2002a)
,
——![{\displaystyle [g^{2}]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/a19f2c6b4935849443394aad14dbd758355fd529)
.....
——![{\displaystyle [g^{n-2}]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/e41b4078a4820717121329d0acd3bd57425a5f37)
,
coïncident avec
; et de même plus généralement
![{\displaystyle [\lambda ]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/7a54ab3f6292bddd34e7098eb06759e9830394ec)
,
——![{\displaystyle [\lambda g]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/c8bdb35420ecde34b4951e654176abcd7f382cd7)
,
——![{\displaystyle [\lambda ]g^{2}]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/0ec2b5f99676a24de987b884d92cfd10446f7f67)
.....
——![{\displaystyle [\lambda g^{n-2}]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/c8aa37a692cf372d154ff739c6033f52c3d39bff)
coïncident avec
, si
est un nombre entier quelconque, mais non-divisible par
. Et comme on a
, on voit sans peine que les deux racines
,
sont identiques ou
différentes, suivant que
et
sont congrus ou incongrus suivant
le module
.
Si donc
est une autre racine primitive, les racines
,
……
coïncideront ainsi avec les racines
,
,…
, abstraction faite de l’ordre. Mais en outre, on prouve
facilement que si
est un diviseur de
, et qu’on pose
,
,
, les
nombres
![{\displaystyle [1]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/83021ecdd7307a04dbb7873affcaac031e7e935a)
,
——![{\displaystyle [h]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/495b120a49645594b0e587207059eb2391ecc8ac)
,
——![{\displaystyle [h^{2}]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/9f99b9cf6d74deea036a8d4744dfab3b89cf44c8)
.....
——![{\displaystyle [h^{f-1}],}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/5ad8d64787fefeaf9355dab53f8d3bab9c21e51b)
sont congrus, suivant le module
, à ceux-ci :
![{\displaystyle [1]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/83021ecdd7307a04dbb7873affcaac031e7e935a)
,
——![{\displaystyle [H]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/59d2226487b5eb5f8a607d7233b5825b05775db6)
,
——![{\displaystyle [H^{2}]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/465532329001b288820f07d147143f7aac78bc58)
.....
——![{\displaystyle [H^{f-1}],}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/4c794681e0005f2a7ee9e55e5df95490183bc150)
sans avoir égard à l’ordre. Supposons en effet
, et soit
un nombre quelconque positif et
, et
le résidu
minimum de
, on aura
, donc
——ou
——
c’est-à-dire que tout nombre de la première suite
,
,
, etc. est congru à un de ceux de la seconde
,
,
, etc., et réciproquement.
II suit de là évidemment qu’il y a identité entre les racines
![{\displaystyle [1]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/83021ecdd7307a04dbb7873affcaac031e7e935a)
,
-![{\displaystyle [h]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/495b120a49645594b0e587207059eb2391ecc8ac)
,
-![{\displaystyle [h^{2}]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/9f99b9cf6d74deea036a8d4744dfab3b89cf44c8)
.....
-
—et
— ![{\displaystyle [1]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/83021ecdd7307a04dbb7873affcaac031e7e935a)
,
-![{\displaystyle [H]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/59d2226487b5eb5f8a607d7233b5825b05775db6)
,
-![{\displaystyle [H^{2}]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/465532329001b288820f07d147143f7aac78bc58)
.....
-![{\displaystyle [H^{f-1}],}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/4c794681e0005f2a7ee9e55e5df95490183bc150)
ou plus généralement entre les racines
![{\displaystyle [\lambda ]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/7a54ab3f6292bddd34e7098eb06759e9830394ec)
,
,
, ,…
—et
— ![{\displaystyle [\lambda ]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/7a54ab3f6292bddd34e7098eb06759e9830394ec)
,
![{\displaystyle [\lambda H]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/fc79dfb8e1b174eb46081bf85e339ddd48e419d5)
,
![{\displaystyle [\lambda H^{2}]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/c77630c9124ddb5ba1a85177250799b19eb7f1e2)
,…
![{\displaystyle [\lambda H^{f-1}]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/92dde2a425ffc220a6e3ebe0973947903580c92c)
.
Nous désignerons par
la somme de semblables racines, telle que
![{\displaystyle [\lambda ]+[\lambda h]+[\lambda h^{2}]+}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/a8ab0d42275e26860ae907edab65b2aa587b2441)
, etc.
![{\displaystyle +[\lambda h^{f-1}]\,;}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/0c3e7808dbfad0e629c9981750b7d702195ed6bb)
et comme elle ne change pas, lorsque l’on prend pour
une autre racine primitive, elle doit être regardée comme indépendante de
, et l’ensemble de ces racines s’appellera période
, dans laquelle on ne considère pas l’ordre des racines[1].
Pour présenter une pareille période, il sera convenable de
réduire chacune des racines qui la composent à sa plus simple
expression, en remplaçant les nombres
,
,
, etc. par leurs résidus minima, suivant le module
; et si l’on veut, on peut
ordonner les termes de la période suivant la grandeur de ces
nombres.
Exemple. Pour
,
est racine primitive, et la période
est composée des racines
de même la période
est composée des racines
la période
coïncide avec la précédente, et la période
contient les racines
344. On remarquera, au sujet de ces périodes, les observations suivantes, qui se présentent d’elles-mêmes :
1o. Comme on a
, il est
évident que les périodes

sont composées des mêmes racines, et généralement si
est une racine quelconque de
, cette période sera identique
avec
. Donc deux périodes, de même nombre de termes (que nous nommerons périodes semblables), seront identiques, si elles ont une seule racine commune, et parconséquent il est impossible que de deux racines contenues dans une certaine période, il ne s’en trouve qu’une seule dans une période semblable :
et il est clair que si les racines
,
appartiennent à la même période, la valeur de l’expression
sera congrue à une certaine puissance de
, ou que l’on peut supposer
.
2o. Si
, on a
, et la période
coïncide avec
; mais dans les autres cas
sera composé des
périodes
, et comme ces périodes sont toutes différentes entre elles, il est clair que toute autre période semblable
coïncide avec l’une d’elles,
pourvu que
soit une des racines
c’est-à-dire, que
ne
soit pas divisible par
Quant à la période
ou
elle est évidemment composée de
unités. On voit même que si
est un nombre quelconque non-divisible par
l’ensemble des
périodes

,
——
,
——
,
——
,…
——
coïncide encore avec
Ainsi, par exemple, pour
et
est composé des trois périodes
à une desquelles toute autre semblable, excepté
peut être ramenée.
3o. Si
est le produit des trois nombres positifs
il est évident que toute période de
termes est composée de
périodes dont chacune a
termes, c’est-à-dire que
est composée des périodes

,
——
,
——
,…
——
c’est pourquoi nous dirons que ces dernières sont contenues dans
Ainsi, pour
la période
est composée des trois
dont la première contient les racines
la seconde,
la troisième,
345. Théorème. Soient
deux périodes semblables, identiques ou différentes, et
etc. les racines qui composent
le produit de
par
sera la somme de
périodes semblables, c’est-à-dire,

, etc.

.
Soit comme plus haut
une racine primitive pour le module
et
on aura par ce qui précède

, etc. ;
le produit cherché sera donc
![{\displaystyle [\mu ].(f,\lambda )+[\mu h].(f,\lambda h)+[\mu h^{2}].(f,\lambda h^{2})+}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/5fbf1bae85f838b326db0ad0d42389ceae1851d8)
, etc.,
et partant
Cette expression contiendra en tout
racines, et si l’on prend séparément la somme de chaque colonne verticale, on trouve que la somme totale est, comme nous l’avons annoncé, égale à

or
etc., suivant le module
, et partant

Nous joindrons à ce théorème les corollaires suivans :
1o.
étant un nombre entier quelconque, le produit de
par
est

etc.
2o. Comme les différentes parties qui composent
coïncident évidemment avec
, ou avec une des périodes

il est évident que
peut se ramener à la forme suivante :

où les coefficiens
,
,
, etc. sont entiers et positifs ou quelques-uns
; et en outre, que le produit de
par
devient alors

Ainsi, pour
, le produit de la somme
par elle-même, ou le quarré de cette somme, est

ou…………

3o. Comme le produit de chacun des termes de
par une
période semblable
peut être ramené à une forme analogue, il est évident que le produit
peut être représenté par

, etc. étant tous entiers et positifs, et qu’en outre, si
est entier, on a

On étendra de la même manière ce théorème aux produits de
tant de périodes semblables qu’on voudra, et il importe peu
que ces périodes soient toutes différentes, ou en partie différentes, et en partie identiques, ou même toutes identiques.
4o. Il suit de là que si dans une fonction algébrique rationnelle et entière
on substitue pour les indéterminées
respectivement, les périodes semblables
la valeur de cette fonction est
toujours réductible à la forme

et que les coefficiens
seront tous entiers, si les coefficiens de la fonction
le sont eux-mêmes. Si ensuite on
substitue pour
respectivement les périodes
,
la valeur de
sera de la forme

346. Théorème. Si l’on suppose que
est un nombre non-divisible par
et que pour abréger on fasse
toute autre période semblable
où
est aussi non-divisible par
peut être mise sous la forme

de manière que les coefficiens
soient rationnels et déterminés.
Désignons par
les périodes
jusqu’à
dont le nombre est
et avec une desquelles
coïncidera nécessairement. On aura sur-le-champ
l’équation

………(I),
et en formant, d’après le no précédent, les puissances de
jusqu’à
on aura les
autres équations
où tous les coefficiens
sont entiers et indépendans de
ainsi qu’on peut le conclure du no précédent ; c’est-à-dire, que les mêmes équations auront lieu
quelle que soit la valeur que l’on donne à
cette remarque s’étend à l’équation (I), pourvu que
ne soit pas divisible par
Supposons maintenant
si
était égale à une autre des périodes
,
il est évident que l’on pourrait
employer des raisonnemens analogues. Comme le nombre des
équations (I), (II), (III), etc. est
, les quantités
dont le nombre est
pourront être éliminées de manière à
ce qu’on ait une équation telle que

………(Z),
dans laquelle
sont entiers et ne sont pas tous nuls à-la-fois. Or si
n’est pas
il est clair que cette équation donnera pour
une valeur de la forme annoncée ; ainsi il ne nous reste plus qu’à démontrer que l’on ne peut avoir
En supposant
l’équation Z devient

à laquelle ne peut satisfaire au plus qu’un nombre
de valeurs de
Mais comme les équations dont on a tiré Z sont indépendantes de
il est clair que l’équation Z elle-même ne dépend pas de
, c’est-à-dire qu’elle a lieu pour toute valeur
de
entière et non-divisible par
Cette équation sera donc satisfaite par les valeurs des
périodes

d’où il suivrait que les valeurs de deux de ces périodes au moins seraient égales entre elles. Supposons qu’elles contiennent respectivement les racines
![{\displaystyle [\zeta ],\,[\zeta '],\,[\zeta ''],\,{\text{etc.}},\,;\qquad [\eta ],\,[\eta '],\,[\eta ''],\,{\text{etc.}},}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/c633c5cb9eaa5e66269218000c0e4450c02c3a5e)
et que les nombres
soient positifs
et
ce qui est permis ; il est évident qu’ils seront tous différens, et qu’aucun d’eux ne sera
Désignons par
la fonction

etc.

dont le terme le plus élevé ne surpassera pas
il est clair qu’on aurait
si l’on faisait
donc
contiendrait
le facteur
qui lui serait commun avec la fonction déjà désignée par
(no 339) : or il est facile de démontrer l’absurdité de cette dernière supposition. En effet, si
et
avaient un diviseur commun, il s’ensuivrait, par la nature de l’opération, qui
sert à chercher le plus grand commun diviseur de deux fonctions
semblables dont les coefficiens sont rationnels, que ce plus grand
commun diviseur aurait tous ses coefficiens rationnels ; car il est
d’ailleurs évident qu’il ne peut être du degré
puisque
est divisible par
Mais nous avons fait voir (no 341) que
ne peut être divisible par une fonction de degré inférieur à
dont les coefficiens soient rationnels, donc on ne peut supposer
que l’on ait
Exemple. Pour
et
on a

d’où l’on tire ……
;
ainsi
 |
 |
; |
—
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
; |
—
|
 |
 |
|
|
 |
 |
; |
—
|
 |
 |
|
.
|
347. Théorème. Si
est une fonction invariable[2] algébrique rationnelle et entière de
indéterminées
etc., et qu’en substituant à la place de ces indéterminées les
racines contenues dans la periode,
on ramène cette fonction à la forme
etc.

d’après ce qui a été dit (no 340) ; les racines qui, dans cette expression, appartiendront à une même période quelconque de
termes, auront des coefficiens égaux.
Soient,
deux racines qui appartiennent à une même période, et supposons
et
positifs et moindres que
il s’agit
de démontrer, que
et
auront dans
le même coefficient. Soit encore
et nommons
les racines contenues dans
où nous supposons
positifs et moindres que
soient enfin
les résidus minima positifs des nombres
suivant le module 
seront évidemment identiques avec
si l’on ne fait pas attention à l’ordre. Or il suit du no 340, que la fonction
![{\displaystyle \varphi \{[\lambda g^{\nu e}],[\lambda 'g^{\nu e}],[\lambda ''g^{\nu e}],\dots \}\quad }](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/cc8d6f8d3ea86601fa0a97d65b272645d606b97b)
(I)
peut être ramené à la forme
![{\displaystyle A+A'[g^{\nu e}]+A''[2g^{\nu e}]+{\text{etc. ou}}\quad A+A'[\theta ]+A''[\theta ']+{\text{etc.}}=W'\,;}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/db12b6ae3acb955b9cd8ac920879ee4d9ff0cc3e)
en désignant par
. les résidus minima des nombres
suivant le module
il est évident, d’après cela que
aura dans
le même coefficient que
dans
. Mais on voit sans peine que le développement de l’expression (I) donne le même résultat que le développement de l’expression
![{\displaystyle \varphi \{[\mu ],[\mu '],[\mu '']{\text{, etc.}}\},}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/9da3ce4b9bca2e8a20872549cc5dc6105e7310db)
puisque
mais cette expression donne le même résultat que
![{\displaystyle \varphi \{[\lambda ],[\lambda '],[\lambda '']{\text{, etc.}}\},}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/0a46e0a19e52267a3512c007b5d3e2261af2dda7)
parceque les nombres
ne diffèrent des nombres
que relativement à l’ordre, qui n’influe en rien dans une fonction invariable ; donc
et
seront identiques, et partant
et
auront même coefficient dans
.
Il suit évidemment de là que
peut être ramené sous la forme

les coefficiens
,
seront entiers et déterminés, si tous
les coefficiens de
sont rationnels et entiers.
Ainsi, par exemple, si
,
et
et que la fonction
désigne la somme des produits des indéterminées prises deux à deux, sa valeur se ramène à

De plus, il est facile de voir que si l’on substitue ensuite
pour
les racines d’une autre période
la
valeur de
devient

348. Comme dans toute équation

les coefficiens
, etc. sont des fonctions invariables des
racines, savoir,
la somme,
la somme des produits des racines prises deux à deux,
la somme des produits trois à
trois, etc. ; il en résulte que dans l’équation qui donne les racines contenues dans la période
, le premier coefficient sera
, et chacun des autres pourra être ramené à la forme

où
,
,
, etc. sont des entiers. D’ailleurs il est clair que l’équation qui donnerait les racines que contient toute autre période
se déduirait de celle-là, si dans chacun des coefficiens on substituait
pour
,
pour
,
et généralement
pour
. On pourra donc de cette manière assigner un nombre
d’équations

qui donneront respectivement les racines contenues dans les périodes

aussitôt que l’on connaîtra les sommes

,

,

, etc., ou même, que l’on en connaîtra une seule, puisque (
no 346), la valeur de chacune d’elles peut s’exprimer rationnellement en fonction d’une seule. Cela fait, la fonction

sera décomposée en

facteurs du degré

le produit des fonctions
sera évidemment
Exemple. Pour
la somme de toutes les racines contenues dans la période est………………………………
|
|
|
la somme des produits deux à deux est………
|
|
|
la somme des produits trois à trois est…………
|
|
|
la somme des produits quatre à quatre est……
|
|
|
la somme des produits cinq à cinq est…………
|
|
|
le produit de toutes………………………………
|
|
|
donc l’équation

donnera toutes les racines contenues dans la période
Si, dans les coefficiens
,
,
, etc. on substitue

respectivement, il en résulte l’équation
qui donnera les racines contenues dans
si l’on fait dans celle-ci le même changement, on a l’équation
qui donnera les racines contenues dans
et le produit
sera égal à
349. Il est souvent plus commode, surtout quand
est un grand nombre, de déduire les coefficiens
des sommes des
puissances des racines. Il est évident que la somme des quarrés
des racines contenues dans
est
que la somme des cubes est
ainsi en faisant pour abréger,

on aura

expressions dans lesquelles on doit convertir sur-le-champ (no 345), les produits de deux périodes en sommes de périodes. Ainsi, dans notre exemple, si l’on fait pour abréger,

on trouve —
donc
 |
,
|
 |
, |
, |
|
 |
 |
, |
|
 |
 |
, |
|
etc.
|
Au reste, il suffit de calculer de cette manière la moitié des coefficiens, car on prouve sans difficulté que les derniers sont égaux aux premiers dans l’ordre inverse, savoir le dernier
, l’avant-dernier
, l’antépénultième
, etc. ; ou qu’ils s’en déduisent en substituant pour
,
, etc., les périodes
,
, etc., c’est-à-dire
,
. Le premier cas a lieu quand
est pair, le second quand
est impair ; mais le dernier coefficient est toujours
. Cette propriété se tire du
théorème du no 79, mais nous sommes forcés de ne pas nous arrêter sur ce sujet.
350. Théorème. Si
est le produit de trois nombres entiers positifs
et que la période
qui a
termes, soit composée de
périodes
etc., dont chacune a
termes ; si de plus, en substituant les sommes
etc. à la place de
etc., dans une fonction
telle qu’au no 347, elle se réduit à
en supposant d’ailleurs que
soit une fonction invariable ; les périodes comprises dans
, qui appartiendront à une même période de
termes, c’est-à-dire, en général celles qui seront telles que
et
étant un entier quelconque, auront nécessairement les mêmes coefficiens.
La période
étant identique avec la période
,
les périodes plus petites
,
,
, etc. dont la première est évidemment composée, doivent coïncider avec celles qui composent la seconde, abstraction faite de l’ordre. Si donc on suppose que par la substitution de ces périodes à la place des indéterminées
,
,
, etc., le facteur
se change en
,
devra coïncider avec
. Mais (no 347) on a
 |
|
|
|
Ainsi, puisque cette expression doit coïncider avec
le premier coefficient de
(en commençant par
) devra être identique avec le
ème, le second avec le
ème, le troisième
avec le
ème, etc., et généralement les coefficiens des périodes

qui sont les
ème,
—
ème,
—
ème,...
—
ème
respectivement, devront être identiques.
Il suit de là évidemment que
peut être ramené à la forme

où tous les coefficiens
seront entiers, si tous ceux de
le sont. On voit en outre que si l’on substitue dans
à la place des indéterminées, les
périodes de
termes qui constituent une autre période de
termes, telle par exemple que
périodes qui sont
la valeur qui en résulte est

Au reste, il est clair que ce théorème s’étend aussi au cas où
c’est-à-dire, où
Alors tous les coefficiens de
sont égaux, et
se ramènera à la forme

351. Ainsi, en conservant la notation du no précédent, on
conclura que les différens coefficiens de l’équation qui donnerait
les
sommes
peuvent être mis sous la forme

et que les nombres
seront entiers. Or l’équation qui donnerait les
périodes de
termes qui composent une autre
période
, se déduira de la première, en remplaçant dans tous les coefficiens la période quelconque
par
Si donc
, les
périodes de
termes se détermineront par une équation de degré
, dont les coefficiens peuvent être mis sous
la forme
, et sont parconséquent des quantités connues. Si
, les coefficiens de l’équation dont les racines sont toutes les périodes de
termes contenues dans une période donnée de
termes, seront des quantités connues, dès que l’on connaîtra les valeurs numériques des périodes de
termes.
Au reste le calcul devient souvent plus facile, surtout quand
n’est pas un petit nombre, en calculant d’abord les sommes des puissances des racines, et en déduisant les coefficiens par le théorème de Newton, comme ci-dessus, no 349.
Exemple 1. On demande pour
, l’équation dont les racines sont les sommes
,
,
.
Désignons ces racines par
,
,
respectivement, et l’équation cherchée, par

on aura

,
—
,
—
;
donc
or on a
donc ————
;
enfin
;
donc l’équation cherchée est

.
En employant l’autre méthode, nous avons
d’où……… |
 |
 |
|
De même… |
 |
 |
|
De là, à l’aide du théorème de Newton, on tire la même équation que ci-dessus.
Exemple 2. On demande pour
, l’équation dont les racines sont les sommes
,
,
.
Désignons-les par
,
,
respectivement, on aura
donc en conservant la notation de l’exemple précédent, l’équation cherchée sera

.
L’équation dont les racines sont les sommes
,
,
contenues dans
, se déduit de la précédente, en substituant
,
,
pour
,
,
respectivement ; et en faisant encore une fois la même substitution, on obtient l’équation dont les racines sont les sommes
,
,
contenues dans
.
352. Les théorèmes précédens, avec leurs corollaires, contiennent
les bases principales de toute la théorie, et le moyen de trouver
les racines
peut s’exposer maintenant en peu de mots.
On doit, avant tout, prendre un nombre
qui soit racine primitive pour le module
, et trouver les résidus minima des puissances de
jusqu’à
. On décomposera
en facteurs, et même en facteurs premiers, si l’on veut réduire le problème à des
équations du degré le plus simple possible. Soient
,
,
,……
les facteurs de
, et soit fait

,
————
, etc.
On distribuera les racines
en
périodes de
termes ; chacune
de celles-ci en
périodes de
termes ; chacune de ces dernières en
périodes, etc. On cherchera, par le no 350, l’équation (A)
de degré
qui aura pour racines ces
sommes de
termes, sommes
dont on connaîtra les valeurs par la résolution de cette équation.
Mais il se présente ici une difficulté ; car on ne voit pas à quelles périodes on doit égaler chaque racine de l’équation
, c’est-à-dire, quelle est la racine qui doit être représentée par
, quelle est celle qui doit être représentée par
, etc. On remédiera à cet inconvénient de la manière suivante. On peut désigner par
, une racine quelconque de l’équation
;
en effet, comme une racine quelconque de l’équation
est la somme de
racines
, et qu’il est absolument indifférent que l’on ait représenté par
telle racine de
plutôt que telle autre,
on sera libre de supposer que
soit une des racines qui constituent une racine quelconque donnée de l’équation
, desorte qu’alors cette racine de l’équation
deviendra
. Mais la racine
n’est-pas encore par-là tout-à-fait déterminée, et le choix de celle des racines comprises dans
que nous prendrons pour
est absolument arbitraire. Au reste, une fois que
est déterminé, toutes les autres sommes de
racines peuvent en être
déduites rationnellement (no 346) ; d’où il suit qu’il n’y a qu’une racine de l’équation
qu’il soit nécessaire de trouver. On peut aussi employer pour faire cette distinction, la méthode suivante qui est moins directe. On prendra pour
une racine déterminée, c’est-à-dire, qu’on fera
![{\displaystyle [1]=\cos {\frac {kP}{n}}+i\,\sin {\frac {kP}{n}},}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/787285192b8df6442e9ab094dbbcb7d25fc21d5b)
l’entier
étant pris à volonté, pourvu qu’il ne soit pas divisible par
. Alors
,
, etc. indiquent des racines déterminées,
et parconséquent
,
, etc. Si par les tables des sinus on calcule ces quantités, seulement avec assez de précision pour pouvoir décider quelles sont les plus grandes et les plus petites, il ne restera plus de doute sur la distinction à faire entre les racines de l’équation
.
Quand on aura trouvé de cette manière les
sommes de
racines, on cherchera (no 350) l’équation
, dont les racines sont les
sommes de
termes contenues dans
; les coefficiens de cette équation seront des quantités connues. Comme il y a encore de l’indétermination dans le choix de celle des racines contenues dans
, que l’on désignera par
, toute racine de l’équation
peut être représentée par