Imprimerie Guertin (p. 20-31).


VERS ELLE.


L’ « Admiral » avait déjà laissé loin derrière lui Campbellton, Dalhousie, Nouvelle, sans la moindre secousse, tant la mer était calme, comme endormie par la chaleur du midi. Le steamer approchait de Carleton, si original et si pittoresque avec l’échancrure de son rivage tout à fait à fleur d’eau et sa montagne que, de loin, on prend pour un rideau de peluche vert-olive suspendu dans le ciel et moucheté de couleurs crues — les maisons si jolies qui font une frange à sa base.


Carleton.

Renversé sur une chaise longue près d’une manche à air, un livre fermé sur ses genoux, Réginald Olivier regardait sans le voir le panorama qui se déroulait devant lui. À droite, la mer qui s’estompait à l’horizon en infini ; à gauche, les incomparables côtes de la Gaspésie, dont le soleil, alors à son zénith, dorsalisait le vert-émeraude et le rouge-brique qui se reflétaient dans la baie d’un bleu d’acier.

Tantôt le cri guttural d’un goéland ou d’une mouette ; tantôt le rire frais et libre de quelque jeune touriste des Etats-Unis couvraient le ronronnement presque imperceptible des machines.

Il fuyait. Rester à Montréal sans aimer cette jeune fille, et l’aimer sans la posséder légitimement lui semblait impossible. Ses mœurs, à lui, on n’en avait pas exagéré la pureté ; même qu’elles étaient rigides. Mais il l’avait dit : il ne fallait pas que l’homme fût tenté au-dessus de ses forces.

Il ne l’aimait pas encore. Mais déjà, il avait pour elle une grande sympathie. Avec son caractère fantasque, elle souffrirait encore, sans doute.

Et de nouveau, il pensa à Claire. Lorsqu’elle était sortie du couvent à dix-huit ans, elle en savait plus long que les bonnes sœurs l’eussent désiré. Une fois dans le monde, elle lut indistinctement tout ce qui lui tomba sous la main. Cette nature ardente, toute de passion et de spontanéité, lui jouerait certainement quelque mauvais tour un jour ou l’autre. Ah ! combien de jeunes filles n’ont aucun mérite à demeurer honnêtes, elles dont les sens froids et apathiques sont le bouclier invulnérable de leur vertu. Tandis que d’autres, avec la meilleure volonté et les efforts les plus constants… hélas !… et qu’elles sont nombreuses !

What a splendid weather !

Réginald tourna la tête. C’était un jeune touriste anglais qui lui avait adressé la parole.

Yes, indeed, répondit-il.

Will you have a seat ? ajouta t il, en lui avançant un pliant.

— Vous êtes Français, si je ne me trompe ? dit l’Anglais.

Tous deux échangèrent leurs cartes et reprirent la conversation.

— je suis heureux que la facilité avec laquelle on lie conversation en voyage, dit Réginald, me donne un compagnon de route.

— Vous êtes bien aimable, monsieur, mais cette facilité même a trop souvent ses désagréments. Et l’Anglais poussa un soupir.

Puis, entraîné dans la voie des confidences par la figure ouverte de son compagnon, il lui désigna de la tête une voyageuse.

— Vous voyez cette jeune fille aux cheveux châtain-clair, près de la cabine du maître d’équipage, assise aux côtés d’un petit jeune homme au nez en trompette.

— Oui, je le vois.

— Eh bien ! monsieur, je vous prie de m’écouter, et vous me direz après, à quoi tient l’amour.

Cette jeune fille, je la connais depuis nombre d’années. Elle a même daigné me donner des preuves de son amour. Je l’accompagnais jusqu’à Carleton, où elle descendra dans dix minutes. Nous avons commencé gaiement le voyage, lorsque tout à coup est survenue une futile querelle, une de ces brouilles d’enfants, lesquelles loin de tirer à conséquence ne font que rendre plus étroits les liens de l’amitié. Ni elle ni moi ne voulions rompre le premier le silence. Elle se lève et va s’accouder au bastingage, à quelques pas de moi, près de cette chaloupe. Le petit jeune homme s’approche, et elle lui adresse effrontément la parole, n’attendant même pas qu’il engageât, le premier, la conversation. Croyant que la chose en resterait là, je descends prendre des cigares dans ma cabine. Je remonte sur le pont. Le petit jeune homme s’était emparé et de mon siège et de mon amie. Tous deux sans plus se soucier de moi que si j’eusse été dans le pays des Turcs, roucoulaient comme deux pigeons. Je patientai encore quelques minutes espérant, sûr même, que l’intrus s’en irait bientôt. Mais comme ce flirt menaçait de s’éterniser, et prenait pour moi une tournure ridicule, je m’avançai et dis à la jeune fille.

— Ne trouvez-vous pas que cette comédie a assez duré ?

Et m’adressant à son compagnon, j’ajoutai :

— Veuillez donc être assez bon, monsieur, de me remettre mon siège.

Alors, mademoiselle, qui, sans doute, en avait vu bien d’autres, me dit avec cynisme :

— Ah ! vous ne connaissez pas monsieur, je vais vous présenter.

Et se tournant vers le nouveau venu :

— Monsieur… monsieur… comment vous appelez-vous déjà ? Pardonnez moi, j’ai si peu de mémoire.

— Monsieur Duval.

— Monsieur Duval, monsieur Costigan.

Lui, de me tendre la main. De colère et de honte, je ne pus d’abord prononcer une parole. Puis j’éclatai :

— Merci, je n’y tiens pas, fis je en tenant mes deux mains derrière le dos.

Là dessus, il se lève pour me céder la place. Et bien ! monsieur, quelque peu croyable que cela soit, cette demoiselle qui, au mépris des lois les plus élémentaires des convenances, s’était présentée elle-même à ce jeune homme, il y avait quelques minutes à peine, s’écrie avec colère en lui posant sa petite main gantée sur le bras : « Ne vous occupez pas de lui. cher monsieur ; il faut être ou jaloux ou ivre pour agir comme il le fait. Vous êtes bien mieux élevé que lui. » Oh ! shocking ! monsieur, shocking ! Et voilà à quoi tient l’amour. Jamais on ne m’y reprendra. Qu’en pensez vous ?

— Je trouve que c’est là une aventure fort heureuse pour vous.

— Vous vous moquez. Comment cela ?

— Certainement, puisque cette jeune fille, indigne de votre amour elle vient de vous le prouver…

— Hélas !

…par ce que vous m’avez dit, aurait pu vous abuser des années durant. Vous l’eussiez épousée peut-être.

Tandis qu’aujourd’hui, grâce à ce petit jeune homme, au nez en trompette, comme vous l’appelez, vous savez à quoi vous en tenir. Ce monsieur, moi, je le remercierais avec effusion du service qu’il vous a rendu.

— Jamais de ma vie, dit l’Anglais, avec amertume, je ne lui adresserai la parole à cette fille trompeuse. Tout est fini entre nous, tout, tout.

Réginald ne répondit pas. Seulement, il se demandait s’il devait ajouter foi à ces serments. « Serments d’amoureux ne sont que des mensonges », comme dit la chanson.

L’ « Admiral », dessinant un large demi-cercle sur la nappe si calme de la baie, allait accoster. Deux coups de sifflet retentirent dans l’air comme la voix enrouée d’un géant.

Ce cri guttural fut suivi d’une voix fraîche et impatiente qui appelait : Monsieur Costigan ! monsieur Costigan ! Pas de réponse. Monsieur Costigan ! répéta la même voix avec un timbre qui devait faire des ravages dans le cœur tantôt si résolu de l’Anglais. Son amie était devant lui. Elle le regarda ; c’en fut assez. Il se leva et, s’excusant auprès de Réginald, il suivit la jeune fille.

L’Anglais, qui avait juré de ne jamais la revoir, et elle, aux cheveux châtain-clair, s’en allaient bras dessus bras dessous. À la façon dont leurs têtes étaient penchées et leurs épaules rapprochées, ils devaient se dire des choses tendres.

Est-il possible pensa celui qui fuyait l’amour, que l’amour puisse rendre l’homme aussi bête et lui faire perdre tout respect de soi.

« Serments d’amoureux ne sont que des mensonges », comme dit la chanson.

Le steamer avait passé Maria, New-Richmond, Saint-Charles, Bonaventure, ce dernier endroit contrastant si étrangement avec certaines côtes escarpées de la Gaspésie que l’on dirait un village déjà à demi-submergé sous les flots, et New-Carlisle, l’aristocratique chef-lieu.

Le soleil n’avait pas encore tout à fait disparu, et l’on ne voyait plus qu’un immense disque de feu qui allait bientôt s’éteindre là-bas, là-bas, où l’on ne distinguait pas où la mer finissait, ni où le ciel commençait. Le vent, qui se levait, était frais, froid même.


New-Richmond.

Paspébiac n’était pas loin. Justement, comme émergeant de l’eau, on découvrait d’abord des maisons bariolées de blanc, de rouge et de noir, tassées les unes contre les autres. Ces maisons si originalement fantastiques de loin, et comme construites sur pilotis, captivaient tellement l’œil, qu’il ne voyait rien en dehors de ces couleurs obsédantes : le blanc, le rouge et le noir. Puis la distance diminuait et l’on découvrait un phare sur une pointe avancée, un clocher, une falaise, un long quai, des maisons, tout cela maintenant se précisant, se dessinant comme d’un coup de crayon énergique. Certains voyageurs, qui connaissaient le pays, expliquaient à des touristes que ces constructions, à l’aspect si inaccoutumé vues de loin, étaient les établissements de pêche à la morue des compagnies Robin et Colas et des Frères LeBouthillier. À mesure que le vaisseau se rapprochait, ces maisons semblaient s’éloigner, et maintenant, les voyageurs les voyaient bien, surgissant un peu partout sur la grève, groupées ainsi tout autour du quai, et formant à elles seules un bourg bizarre et excentrique.


L’ « Admiral » avait déjà laissé loin derrière lui Campbellton, Dalhousie…

Lorsqu’il était parti de Montréal, Réginald avait décidé de pousser jusqu’au bassin de Gaspé, et de là suivre une autre route, mais laquelle, il ne le savait pas encore. Le préposé aux bagages appelait : Paspébiac, Paspébiac, d’une voix retentissante, les syllabes se mangeant les unes les autres pour ne laisser sortir que la finale, biac, biac, biac.

— C’est-y qu’on est arrivé à Passepaïa ? demanda une femme à forte encolure, en s’adressant à l’officier.

Mais celui-ci, sans s’arrêter, descendait à la façon des matelots le rapide escalier en fer, à la poupe du steamer, en criant : biac, biac, biac.

Un contre coup annonçait que le steamer venait d’accoster en faisant entendre un gémissement.

Les touristes s’accoudaient au bastingage. Réginald ne bougea pas de son siège. Mais un retard fatal, retard qui devait lui apporter un grand bonheur et un grand malheur, changea son itinéraire : l’ « Admiral » devait rester une couple d’heures amarré au quai de Paspébiac pour prendre une cargaison considérable en destination de la Grande Rivière.

Le jeune homme avait beaucoup voyagé. Il prêta peu d’attention au débarquement et à l’embarquement des voyageurs, au déchargement et au chargement du tret, au bruit des diables descendant et remontant la passerelle, aux commandements accompagnés de jurons, aux embrassades des arrivants et des partants, aux propos des flâneurs et des curieux qui vont à toutes les arrivées de navires.


Quai de Paspébiac

Il était fasciné par la sublimité du panorama qu’il avait là devant ses yeux. Jamais plume, jamais pinceau n’avaient offert à l’admiration des artistes mi pays plus digue d’être chanté ou peint.

On était à cette heure où ce n’est ni le jour ni le soir, où le soleil couchant, par ses dernières projections lumineuses, étend une gaze d’or et de pourpre sur toute la nature, prêtant du mystère à ses beautés et adoucissant les angles de cette magnificence. Tout une flottille d’ambarcations de pêche au repos étaient mollement bercées pas la vague qui commençait à se faire, mais si douce, si douce, qu’à peine née, elle allait mourir sur la grève avec un chant qui ressemblait à un soupir. À gauche, c’était la falaise d’un roux ardent couverte d’un vert insaisissable. À droite, à quelque centaines de verges dans la mer, sur la pointe d’une longue langue de sable fin, la lampe du phare tout à l’heure aperçu venait d’être allumée, mais cette lumière dans le bleu-gris pur du ciel était à peine perceptible, à cause du jour qui durait encore. Là-bas, tout à fait au haut de cette côte, contrastant par sa douce pente fleurie avec l’aspérité farouche de la falaise à gauche, un humble clocher d’où s’exhalaient les dernières mélodies de l’angélus. Jeté au-dessus du barachois, lequel, à marée basse, ressemblait à une miniature de Hollande partiellement inondée, le pont, le grand pont de bois rouge corallin. La lumière du jour qui baissait pétrifiait ce pont en un bloc de granit. Et tout au bout du pont, c’était la côte qui montait jusqu’à la grande route entre un bocage sombre, mystérieux, et des champs qui avaient la symétrie d’un échiquier.

Réginald se lève. Il descend précipitamment dans l’entrepont.

— Veuillez-donc faire débarquer mes malles ici, dit-il au préposé aux bagages.

L’officier, après avoir vérifié le bulletin de bagages du passager :

— Mais, monsieur, dit-il, c’est à Gaspé que vous allez, et nous sommes à Paspébiac.

— Je sais, mais j’ai changé d’idée. J’arrête ici.

Rien n’est plus ennuyeux pour un voyageur que de s’arrêter dans un endroit où il ne sait pas s’il trouvera le souper et le gîte, ni même s’il trouvera l’un ou l’autre. Paspébiac est peu fréquenté. Comme les jeunes filles belles mais pauvres, cette localité enchanteresse est généralement dédaignée. Avant de quitter le steamer, Réginald avait oublié de s’informer s’il y avait une auberge quelconque en cet endroit. Dans son ravissement, il n’avait songé qu’à la beauté du site sans se demander s’il pourrait y coucher. Aussi, une fois sur le quai, il fut un moment perplexe.

Avisant un petit bonhomme qui, les deux mains dans les poches de sa culotte trouée et les bretelles en sautoir sur sa chemise de flanelle indigo, regardait le chargement du navire, il l’interpella :

— Dis donc, mon petit, est-ce qu’il y a une hôtellerie à Paspébiac ?

Le bambin ouvrit de grands yeux sans répondre.

— Tu ne me comprends pas. Y a-t-il à Paspébiac une maison où je puis aller souper et coucher en payant ce que l’on me demandera ?

Le garçon eut un trait de lumière.

— Vous voulez dire une maison de pension, expliqua t-il. Si vous voulez, monsieu, j’men vas vous mener.

— Où est ta voiture ?

— Ma voiture ? J’en ai pas de voiture.

— Et mes malles, que vais-je en faire ? N’y a-t-il pas moyen d’avoir une voiture, enfin ?

Le garçon jeta un regard circulaire.

— Non, monsieu, dit-il, y avait qu’la voiture à Philippe Aspirot, et pis al est partie.

À la grâce de Dieu, pensa le jeune homme, je vais les laisser coucher à la belle étoile et les enverrai chercher demain, ou ce soir même si possible.

Puis s’adressant au garçon :

— Conduis-moi.

Après avoir franchi le pont, à l’entrée duquel était collée une affiche portant ces mots : « Marchez vos chevaux pour éviter l’amande », tous deux tournèrent à droite et suivirent la grande route jusqu’à une maison en bois de belle apparence.

— C’t’icite chez monsieu Ledoux le beufier, qui tient une maison de pension. Si vous voulez aller voir.

— Attends-moi une minute, dit Réginald, au cas où cette maison ne me conviendrait pas.

Il frappa. Une grosse matrone, les poings sur les hanches, vint répondre.

À sa question, la femme répliqua ;

— Oui, j’ai une chambre vacante, mais je vous préviens que nous servons les repas à sept heures précises, le matin, à midi sonnant, et à six heures juste, le soir. Passé ces heures, pas de repas. Et le soir, si vous n’êtes pas rentré à neuf heures, la porte est fermée. Quant au prix…

— Merci, madame, interrompit le voyageur, je ne me sens pas de goût pour le couvent. Vos conditions ne sauraient me convenir.

Il salua et sortit. Drôle de femme, pensa-t-il ; du moins en voilà une qui avertit son monde.

— N’y a-t-il pas une autre pension ? demanda-t-il, en rejoignant son cicerone à la culotte trouée.

— Y a ben encore monsieu Grosbois et madame Rinfret. J’peux ben vous y mener.

— Va pour monsieur Grosbois. Je serai peut-être plus heureux de ce côté.

Le guide s’arrêta à cinq ou six arpents plus loin.

— C’t’icite chez monsieu Grosbois. J’men vas vous attendre en cas qu’ça ferait p’t’ben pas.

Une petite femme précieuse, rappelant, pas son accoutrement et ses airs maniérés, ces antiques estampes que l’on trouve parfois dans les auberges de campagne, demanda en ouvrant la porte :

— Monsieur désire ?

— Le souper et le gîte.

— Monsieur est à Paspébiac pour quelques jours ; monsieur est commis voyageur peut-être ; monsieur…

— Je resterai à Paspébiac quelques jours au moins, répondit Réginald, pour couper court à la litanie d’indiscrétions de la jeune femme.

Il s’était dit : Je vais lui faire plaisir en lui apprenant que je suis ici pour quelques jours, car les maîtresses d’auberge, d’ordinaire, considèrent comme une bonne aubaine un voyageur qui s’arrête à leur maison pour un certain temps.

Quel ne fut pas son ébahissement quand il entendit.

— Ah bien ! vous ne nous convenez pas, nous ne donnons qu’un repas de temps a autre.

— Merci, madame.

Ça va bien, pensa t-il. en reprenant sa valise. Seulement, je commence à en avoir assez de cette course aux auberges. Si je ne m’arrange pas, chez madame Rinfret, j’ai bien peur d’être obligé d’aller dormir avec mes malles sur le quai. C’est malheureux que le steamer soit reparti. Décidément, je serais plus confortablement a bord qu’à traîner cette valise avec moi dans cette course bête.

Mais, chez madame Rinfret, on accueillit à bras ouverts le nouveau venu, tel un ange tombé du ciel.

Il ne devait pas tarder à apprendre le motif de cette réception enthousiaste. Cette auberge avait le même effet sur les voyageurs, rares du reste à Paspébiac, qu’un mannequin dans un champ de blé.

Au souper, la même chose d’ailleurs devant se répéter à chaque repas, il eut à défendre sa maigre pitance contre un régiment de mouches sales, hideuses, intolérables, qui s’empiffraient. De guerre lasse, il leur abandonna le champ de bataille et se barricada dans sa chambre.

Et quel chambre ! Là encore, il ne put que se plaindre de son sort. De la mer, il n’en voyait que la largeur de la main. Par contre il avait une vue splendide des granges, de l’écurie, de la basse-cour avec toutes leurs attractions toutes aussi séduisantes les unes que les autres.

Avec des trous comme celui-ci, se dit-il, on ne resterait pas huit jours dans un paradis terrestre. Je continuerai mon voyage à Gaspé à bord du prochain vaisseau.