Quand les violons sont partis/Le Calice enguirlandé

Quand les violons sont partisLibrairie Léon Vanier ; A. Messein, SuccrPoésies complètes d’Édouard Dubus (p. 65).
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LE CALICE ENGUIRLANDÉ

Pour le Dr Rémy Giroud.

Pour que s’immortalise un merveilleux supplice,
L’Éternel Féminin lève au ciel un calice
Enguirlandé de folles fleurs de volupté.
 
La haute coupe, d’un métal diamanté,
Où se profilent de lascives silhouettes,
A l’attirance d’un miroir aux alouettes,
Et nos divins désirs, qu’elle éblouit un jour,
Viennent, l’aile ivre, éperduement voler autour,
Criant la grande soif qui nous brûle la bouche,
Jusqu’à l’heure de la communion farouche
Où chacun boit dans le métal diamanté
La Science : qu’il n’est au monde volupté
Hormis les fleurs dont s’enguirlande le calice,

Pour que s’immortalise un merveilleux supplice.