Protagoras (trad. Croiset)/Sommaire

Sommaire du Protagoras de Platon
Les Belles Lettres (Œuvres complètes de Platon, tome III, 1re  partiep. 17-19).



SOMMAIRE



Dialogue d’introduction entre Socrate et un ami anonyme (309 a-310 a).

Commencement du récit de Socrate : Arrivée matinale d’Hippocrate, qui vient, en grand émoi, lui annoncer la présence de Protagoras à Athènes, chez Callias, et le presse de s’y rendre pour le présenter lui-même comme disciple à Protagoras (310 a-311 a).

Mais qu’est-ce que Protagoras ? Un sophiste (311 a-312 b).

Qu’est-ce qu’un sophiste ? Un homme qui rend les autres habiles à parler ? Mais sur quoi ? (312 b-312 e).

Gravité de la démarche demandée par Hippocrate (313 a-314 e).

Socrate et Hippocrate se rendent chez Callias : Le vestibule ; la réunion des sophistes (314 e-316 a).

Socrate aborde Protagoras et engage l’entretien. Protagoras veut-il répondre en public ou en tête à tête à une question qu’il désire lui poser (316 a-c) ?

Réponse de Protagoras : les sophistes anciens se dissimulaient sous des noms différents ; lui pratique son art ouvertement. Il accepte une discussion publique (316 c-317 e).

La discussion sera donc publique et générale. Question de Socrate : quel profit résulte de l’enseignement donné par Protagoras ? — Réponse de Protagoras : un profit chaque jour plus grand (317 e-318 a). — Mais quel genre de profit ? dit Socrate (318 b-d). — La connaissance, dit Protagoras, non pas d’une foule de sciences inutiles, mais de la politique (318 d-319 a).

La politique peut-elle s’enseigner ? dit Socrate. On peut en douter. Dans les discussions politiques, le premier venu se fait écouter. D’autre part les hommes d’État les plus éminents sont incapables de transmettre leur art à leurs enfants. Démontre-nous que la vertu (qui dépend de la politique) peut s’enseigner (319 a-320 c).

Voulez-vous, dit Protagoras, un mythe ou un discours explicatif ? — Laissé libre, il choisit le mythe comme plus agréable (320 c).

Protagoras commence par un mythe : La répartition des qualités entre les êtres vivants par Épiméthée et par Prométhée (320 c-323 a). Ce mythe explique pourquoi l’on écoute le premier venu dans les délibérations relatives à la justice : c’est que l’on admet que tous les hommes participent à la justice (323 a-c). Tout le monde croit cependant que la vertu n’est pas un don naturel et qu’elle peut s’enseigner (323 c-324 d).

Dans un discours suivi, Protagoras réfute alors la seconde objection de Socrate : en fait, les hommes vertueux ne négligent rien pour la transmettre à leurs fils (324 e-326 e). — S’il y a des échecs, c’est qu’il en est ainsi dans tous les arts, et ces échecs d’ailleurs ne sont que relatifs (326 e-328 a). — Conclusion (328 a-d).

Reprise de la discussion dialectique par Socrate : Cette vertu, dont tout le monde parle, est-elle une chose unique ou multiple (328 d-329 d) ? — Protagoras : la vertu est une, et les vertus différentes sont les parties de cette unique vertu (329 d-330 a). — Socrate : en quel sens ces vertus particulières sont-elles distinctes les unes des autres ? Cette distinction exclut-elle toute ressemblance ? Exemple. — Protagoras : il y a des ressemblances entre elles (330 a-332 a).

Socrate : reprenons la question par un autre côté, par la recherche des vices contraires aux vertus ; une même chose n’a qu’un seul contraire, semble-t-il ; or la sagesse et l’habileté n’ont-elles pas un même contraire, la sottise ? Comment accorder cela ? Et la justice aussi n’est-elle pas le contraire de la sottise ? Ou l’injustice peut-elle quelquefois être bonne, c’est-à-dire utile (332 a-333 d) ? — Protagoras : il y a des choses tantôt utiles, tantôt nuisibles, tantôt bonnes, tantôt mauvaises ; développement à ce sujet (333 d-334 c).

Fausse sortie de Socrate, qui réclame des réponses brèves. Protagoras essaie de se dérober. Interventions successives de Callias, d’Alcibiade, de Critias (334 c-336 e).

Intermède : Les discours des deux autres Sophistes, Prodicos et Hippias (337 a-338 b). — Préparation d’une reprise de l’entretien entre Socrate et Protagoras : celui-ci interrogera Socrate (338 b-e).

Protagoras interroge Socrate sur des vers de Simonide relatifs à la vertu. Simonide ne s’y met-il pas en contradiction avec lui-même (338 e-339 d) ? — Socrate le nie et fait appel à Prodicos sur quelques détails (339 d-342 a).

Explication des vers de Simonide par Socrate (342 a-347 a).

Jugement de Socrate sur la vanité de l’interprétation des poètes (347 a-348 a).

Intervention d’Alcibiade et de Callias pour la reprise de l’entretien entre Socrate et Protagoras (348 a-b). Socrate approuve (348 b-349 a).

Reprise de la discussion dialectique : Socrate pose de nouveau la question relative à l’unité de la vertu (349 b-c). — Protagoras accorde l’unité essentielle de quatre vertus, mais maintient que le courage est à part (349 d). — Socrate discute ce point de vue par la distinction entre le courage intelligent et l’audace aveugle (349 d-351 b) ; ensuite, généralisant le problème, il établit la souveraineté de l’intelligence pour la connaissance du vrai bien, et, pour cela, s’attache à démontrer que l’homme qui fait le mal en croyant assurer son bonheur est uniquement victime de son ignorance (351 b-357 e). — Hippias et Prodicos en tombent d’accord ainsi que Protagoras (357 e-358 e). — Retour à l’idée du courage, qui a besoin d’intelligence pour distinguer le vrai mal du moindre mal, et application de ces principes à la vertu en général, qui ne se conçoit pas sans la science du vrai bien et du vrai mal (358 e-361 a).

Conclusion ironique de Socrate : les deux adversaires ont changé de position à leur insu ; Socrate, qui niait que la vertu pût s’enseigner, prouve qu’elle est une science, et Protagoras, qui soutenait au début la possibilité de l’enseigner, ne s’est convaincu qu’à grand’peine qu’elle était une science (361 a-d).

Compliments réciproques en conclusion (361 d-362 a).