Promenade d’un Français en Suède et en Norvège/12



LA DALÉCARLIE.


Mines de Sahla. — Fonderies de cuivre d’Awestad. — Usages des paysannes suédoises à l'église. La mine de Falhun.


On voyage très-bien en Suède, mais ce n’esit pas quand on n’a pas de courrier, qui vous précède dix ou douze heures en avant ; on irait beaucoup plus vite à pied. Mais comment porter à pied des provisions, du linge, des habits ? Je ne pus arriver à Sahla qu’à deux heures du matin, mais les nuits d’été sont superbes en Suède et fort bonnes à connaître : les alouettes ne cessent de chanter dans les champs, et semblent s’élever pour avoir la vue du soleil, qui est à peine caché sous l’horizon.

La petite ville de Sahla a été bâtie pour le service de la mine d’argent qui est auprès. Cette mine était autrefois fort riche : elle rend peu à présent. Mais, qu’importe au voyageur, la richesse d’une mine ? C’est la beauté des travaux, et l’ingénuité des procédés pour extraire le mine. rai qui l’intéressent. Je ne crois pas que dans toute l’Europe il y ait une mine dont les travaux soient plus intéressans que ceux de Sahla. La profondeur peut être de 900 pieds. Les ouvriers et les curieux descendent les 600 premiers dans un baquet ; beaucoup de voyageurs ont parlé de ce baquet comme d’une chose terrible : je ne ferai pas de même : jamais voiture ne m’a semblé plus douce

Avant de m’y mettre pourtant, je voulus voir descendre quelques ouvriers : aussitôt qu’on les eut perdus de vue, ils entonnèrent un pseaume et arrivèrent sans accident. Je fus voir la machine que l’eau fait mouvoir pour faire monter et descendre les seaux. Un homme examinait et comptait certaines marques faites au câble et levait une soupape, lorsque la dernière paraissait ; ce qui faisait arrêter la machine : tout ceci me sembla très-facile et très-simple. Le nombre des ouvriers va à deux cents, qui tous les jours descendent et montent : il n’arrive guères que deux accidens tous les trois ans : c’est à-peu-près un en cent mille : on court plus de risque dans un bateau, dans une voiture. Le directeur voulut bien venir avec moi : en empêchant le baquet de toucher à la muraille, il me faisait remarquer les différentes veines, où des ouvriers travaillaient, et où ils arrivaient avec le même baquet en s’attachant à un croc, et le forçant à aller du côté qu’ils voulaient.

À une profondeur d’à-peu-près trois à quatre cents pieds, je commençai à apercevoir le feu qui est au fond et dont jusqu’alors, je n’avais vu que la fumée. Lorsque je fus arrivé au fond, de cet abyme, l’ouverture par laquelle j'étais descendu, paraissait comme une lune, et semblait n’avoir pas plus de trois pieds de diamètre, quoiqu’elle en ait près de trente[1]. On est à-peu-près sept à huit minutes à faire ce chemin : il est sûr que vers le milieu, lorsqu’on aperçoit le feu, on fait des réflexions peu agréables, mais on éprouve aussi une sensation qui fait plutôt plaisir que peine.

La voûte dans laquelle on arrive, est de toute beauté ; elle est très-large et très-élevée. J'y ai rencontré des chevaux attelés à des chariots et allant au trot et même au galop, sans être obligé de me déranger pour les laisser passer.

Les pompes vont en directe ligne jusqu’à l’étage le plus profond ; il est encore trois cents pieds plus bas, mais on ne peut y arriver que par des échelles ; ce qui n’est pas, à beaucoup près, une manière si commode et, comme les Anglais disent, si gentlman-like que dans le baquet. J'étais si fort accoutumé a cette sorte de voiture qu’en remontant je regrettais fort, qu’on ne put en avoir une pareille pour aller à la lune.

On montre chez le directeur le seau dans lequel descendit Charles XI et même celui du prince Frédéric, oncle du roi. Je crains fort qu’on n’y montre pas le mien. On vous fait aussi voir une paire de gants de la reine Ulrique dans une boîte d’argent. Il est vraiment digne de remarque que dans les temps même où les rois de Suède sont les plus tracassés par leurs sujets, s’ils paraissent dans les provinces, il faille absolument qu’ils laissent des espèces de reliques derrière eux.

Les travaux, à la surface de la mine, sont aussi très-intéressans ; une cloche mue par l’eau, avertit quand quelques mouvemens sont dérangés. —

Comme le produit de la mine est peu considérable, on a mis toute l'ingenuité possible, à tâcher de n'en rien perdre ; on pile le minerai, on le réduit en poudre, on le lave, on le brûle etc. etc. enfin on en est venu au point de ne perdre guères que la moitié des frais d’exploitation. Autrefois on gagnait beaucoup : on travaille à présent dans l’espoir de voir revenir ce bon temps.

La culture des terres n’était pas alors d’un profit si considérable : pour le service de la mine et de la fonderie on a mis sous l’eau, 1200 arpens de terre, qui produiraient à présent presqu’autant en herbe, que la mine le fait en argent et en plomb.

Plusieurs voyageurs ont rapporté sur la foi les uns des autres, que les frais de la mine de Sahla, montaient à 80,000 R. et le produit à la moitié de cette somme. Depuis plusieurs années, U le produit n’a monté qu’à 2,000 ducats à-peu-près 6,000 R. et les frais à-peu-près au double (60,000 liv. tournois) ; mais le produit est en argent et en plomb, et les frais sont en papiers ; en outre ils sont en partie payés par douze paroisses, dont les habitans doivent y apporter annuellement des redevances en bois et en charbon.

Toute la montagne est de pierres calcaires, si les communications dans l’intérieur du pays étaient un peu plus faciles, on en pourrait tirer un parti avantageux. Le résidu du minerai qui forme une espèce de marne, m’a semblé très-propre à fertiliser sur-tout des prairies humides.

Des travaux tels que ceux de la mine et de la fonderie de Sahla, font honneur à une nation, et l’on doit réellement regretter que tant d’industrie et de savoir ne soient pas plus profitables[2].

La mine superbe de Dannemora est très-connue ; c’est là le véritable Potose suédois. C’est de cette mine que vient le meilleur fer de l’Europe : une masse énorme de rocher semble être entièrement de fer et pour en avoir le minerai il suffit d’en briser les pierres. On y a creusé un abyme prodigieux dans lequel on descend aussi par un baquet : on assure qu’il a plus de deux mille pieds de circonférence : sa profondeur est de sept à huit cents pieds. Dans ces derniers temps, on a commencé à travailler sous terre : cela vaut beaucoup mieux, car il se détache quelquefois des pierres de la muraille, qui blessent les ouvriers. Le fer s’en fabrique à Löfta et à Suderfors, qui sont des forges très-considérables.

Je partis encore la nuit ou du moins le temps de la nuit : on va mieux, il est vrai, parce que les postillons et les chevaux sont à la maison, mais c’est très-fatigant. Devers minuit, dormant presque tout debout, je demandai à la poste la chambre des voyageurs. Dans cette chambre il y a toujours deux lits ; en m’y conduisant, on me dit qu’une madame était couchée dans un des deux. Cette idée d’avoir une madame a mon côté, me tracassait ; et je ne pouvais pas reposer tranquillement ; comme elle se trouvait éveillée, je liai conversation ; elle me parla de sa famille et de son pays : » Vous êtes mariée sans doute ? « —  » Oui sûrement. « — » Et vous avez des enfans ? « — » Deux.  » Quel âge a le plus jeune ? «  » Trente-trois ans. « Je ne sais ce que c’est, mais ces trente-trois ans opérèrent sur mes sens comme l’opium le plus fort ; la madame n’avait pas achevé de prononcer cette courte phrase, que déjà je dormais profondément.

Les gens dans cette partie ont une propension singulière, pour vous faire marcher du côté de Stockholm ; plusieurs fois je fus obligé de les faire revenir dans le chemin que je voulais suivre. J'arrivai enfin à Avestad : c’est là, que l’on rafine le cuivre de Falhun. La fonderie est très-considérable : c’est sur-tout les planches de cuivre pour les vaisseaux qu’on y fabrique, et des pièce rondes que l’on envoie dans tous les pays de l’Europe, pour y être frappées aux armes du prince. A quelque distance est Biurfors, où l’on fabrique le fil de laiton ; cette fonderie appartient à M. Wharendorf.

Aussitôt qu’on approche du Dal-Elfven (la rivière de la vallée)[3], le pays prend toute une autre figure ; on pourrait presque dire, comme mon homme en Irlande, qu’il a l’air beaucoup plus naturel. Ce ne sont plus ces rochers détaches, couverts de sapins ou tout nuds ; c’est une suite de collines qui s’élèvent en remontant la rivière et qui sont cultivées pour la plupart, et toujours couvertes de terres. Cette rivière est vraiment fort belle et très-large. Différentes cascades interrompent le cours de la navigation, et c’est réellement fâcheux ; sous un climat moins rude, on aurait pu remédier à cet inconvénient par des écluses ; mais ici la gelée suspendrait la navigation pendant plus de six mois. La cascade dont on a profité pour la fonderie d’Avestad, peut avoir quinze pieds d’élévation ; le froid était si vif l’hiver dernier, que la partie à laquelle l’on a été obligé de mettre un niveau pour le mouvement des roues, était gelée.

La vallée que le Dal-Elven arrose, est superbe, cultivée et très-peuplée : elle forme la province de la Dalécarlie, dont les braves et nombreux habitans ont plus d’une fois sauvé le royaume et qui, dans tous les temps, doivent être considérés comme le plus ferme appui de la couronne.

C'était un dimanche, je fus à l’église, j’y vis les femmes comme à l’ordinaire sur le côté gauche, et comme à l’ordinaire aussi toujours fidelles à leurs mouchoirs, dont elles s’essuyaient fréquemment les yeux.

Le mouchoir en Suède, est diversement employé par les gens de différens rangs : en se rendant à l'église les paysannes qui sont communément proprement vêtues, ont un livre et un mouchoir blanc à la main, ce qui ne les empêche pas cependant de se moucher avec les doigts. Quand le sermon est commencé, il est d’usage pour elles, d’abord de soupirer bien haut, puis de sanglotter et de s’essuyer les yeux avec le beau mouchoir ; j’en ai vu qui ne pouvant pleurer, se pinçaient le nez avec vigueur usqu’à ce qu’enfin une larme ou deux eût humecté le mouchoir.

Dans les rangs plus relevés, il est d’usage avant d’entrer dans une maison de s’arrêter à la porte, pour y déployer un mouchoir blanc dont on fait sortir un grand bout hors de la poche ; la longueur qui en sort est dans certaines provinces absolument une marque de distinction ; je me rappelle avoir vu quelques grandes dames, qui le laissaient ainsi pendre presque à terre. Dans tous les cercles des provinces, on peut être assuré que les hommes habillés, n’y manquent presque jamais : c’est un usage, à ce qu’il semble fort indifférent, que chacun suit sans trop savoir pourquoi[4].

Les paysans de cette province. sont communément très-vigoureux ; on les employe plus volontiers que d’autres, aux travaux de la terre. Leur grand nombre les oblige à sortir de leur pays pour chercher du travail ailleurs ; ils se répandent par toute la Suède à des distances considérables, chaque bande a une espèce de chef, qui la conduit et qui fait les marchés.

Les habitans de la Dalécarlie se ressouviennent fort bien des services qu’ils ont rendus à l’état et en parlent souvent ; ils se croyent réellement d’une race supérieure aux habitans des autres provinces : causant avec un petit bout d’homme du pays, employé à quelque école, il m’assura tranquillement dans la conversation, que trois Dalécarliens valaient dix hommes d’un autre pays. Comme il me semblait, que sans me vanter, j’aurais été assez fort pour assommer trois ou quatre petits bossus Dalécarliens comme lui, cela me donna pour un moment un petit mouvement de vanité, qui finit par un éclat de rire, dont il fut fort scandalisé...

____N’aguères qu’à Rome il était
____Un cardinal très-contrefait :
____Bossu par devant, par derrière,
____Et tel, qu’homme aussi laid
____Ne fut peut-être sur la terre.
____Or donc ce souverain seigneur
_______Du pays de laideur,
Un jour contre un meunier était fort en colère.
Je ne sais trop qui causait sa fureur :
L’histoire seulement dit que dans cette affaire,
____Jean-farine n’avait pas tort.
Aussi le cardinal avait beau crier fort,
____Menacer, faire le diable,
L’autre n’en devenait ni plus ni moins traitable.
Si bien que, pour paraître avoir quelque raison
Le prélat Bossecot lui dit : n Gueux, misérable,
____» Je te ferai mettre en prison. «
À ces mots, froidement, le meunier sans rien craindre,
Répondit » monseigneur... moi, je vous ferai peindre. »

Pour arriver à Falhun, il fallut traverser plusieurs fois la belle rivière de la vallée (dalh Elven). On a pratiqué des ponts de planches flottans sur l’eau et arrêtés par des chaînes. Ils sont peu coûteux et remplissent le même effet, que ceux bâtis au fond de la rivière ; il y a sur le côté, un petit trottoir un peu plus élevé, pour les gens à pied ; l’endroit où les chevaux et les voitures passent, enfonce souvent dans l’eau de trois à quatre pouces.

Toutes les fois que je rencontrais quelques paysans sur le chemin, je devais m'attendre à de grands coups de chapeau ; comme le pays est très-peuplé, c’était presque un mouvement perpétuel, et, comme disent les Anglais, cela rendait mon chapeau très-malheureux.

Falhun a été entièrement bâtie, pour le service de la mine (le cuivre de Kopparberg, qui en est près, et dont le voisinage en hiver sur-tout, lorsque la gelée condense les vapeurs et les empêche de s’élever, est loin d’en rendre le séjour agréable, par la fumée épaisse de soufre qu’elle y répand.

Les ouvrages extérieurs de la mine, sont prodigieux : les machines, le nombre de pompes qui l’entourent sont étonnans ; on n’entend de toutes parts que le cri plaintif des roues, le bruit des mines qui éclatent dans l’intérieur, et on ne respire que la fumée et l’odeur infecte du soufre et du vitriol. La plus grande roue des machines peut avoir 60 pieds de diamètre, l’eau vient des hauteurs de plusieurs petits lacs, dont on a ménagé le cours, Quelques-unes des machines ne pouvaient cependant pas encore être mises en mouvement, étant remplies de glaces, épaisses de cinq ou six pieds ; c’était cependant le 4 de juin que je les ai visités, on devait briser les glaces quelques jours après : on sent qu’étant à l’abri du soleil elles auraient fort bien pu s’y conserver jusqu’à l’hiver suivant. Le thermomètre de Celsius avait descendu ici pendant l’hiver ; de 1795 à 1799, jusqu’à 40 degrés au dessous de zéro, (32 de Rhéaumur): un demi-degré de plus, le vif argent eût été gelé.

L’entrée principale de la mine s’est faite par un éboulement des galleries inférieures ; le trou qu’elle forme, peut avoir deux cents pieds de profondeur sur six a sept cents de tour ; il y en a plusieurs autres moins considérables. Les décombres qui les entourent sont immenses ; on a déchiré le sein de la montagne et on en a porté les débris en dessus. On descend dans la mine, par des escaliers dont la pente est assez douce, pour permettre aux chevaux d’aller presque jusqu’au fond. À une profondeur de 150 toises. où ils sont employés à conduire le minerai au pied du puits, d’où les machines l’enlèvent à la surface.

Quoique la manière de descendre dans le fond ténébreux de ces mines, paraisse préférable au baquet de Sahla c’est un voyage très fatigant. Je préférerais visiter vingt fois la mine de Sahla, à retourner une seule dans celle de Falhun. Les passages sont très-étroits et étouffans : de toutes parts coule une eau verdâtre, chargée de vitriol, qui dans plusieurs endroits se forme en cristaux de la même matière d’une hauteur de quinze à vingt pieds. L’air qui circule dans la mine, est chargé de parties vitrioliques, qui tout en empêchant le bois de se pourrir, le rongent peu-à-peu et le brisent. Le vitriol est tellement répandu par-tout, que dans la crainte qu’il ne n’introduise dans l’eau destinée aux ouvriers, on l'a mise dans une barique, et pour la boire ils sont obligés de l'aspirer avec un siphon.

C’est ordinairement à-la-fois que l’on fait partir les mines ; lorsque le curieux est alors dans la salle, dite du conseil, il lui semble que le monde va s’écrouler : le bruit effroyable, répercuté dans les différentes galleries, en eût imposé au général Souvarrow lui-même.

Cette salle du conseil est garnie de stalles et elle peut avoir une vingtaine de pieds en tout sens ; quand le roi vint visiter les mines, on avait illuminé cette salle, sa majesté y trouva une table dressée et bien servie. La gravure qu’on a faite de ce festin dans cet autre ténébreux, ressemble assez à celle de Lucifer au milieu de ses pairs. On a gravé sur la muraille les noms de Gustave III, Gustave IV et du prince Charles de Sudermanie.

Voulant descendre tout-à-fait au fond de la mine, je suivis le conducteur sur une échelle de 75 pieds de haut, qui conduit au puits le plus profond. Il était alors à 168 toises de la surface. Pendant qu’avec beaucoup de précautions nous avancions un pied après l’autre, plusieurs grosses pierres tombant du sommet, menaçaient en frappant les murailles, de nous envoyer au fond, plus vite que nous ne voulions. Il n’est dans ce cas, qu’à se coller sur l’échelle et à attendre son sort ; elles passèrent heureusement à côté, sans toucher personne. On trouve dans l’intérieur de cette mine, des écuries pour une douzaine de chevaux, et une grande forge pour réparer les fers des machines.

Le feu a pris, il y a quelque temps, dans l’intérieur de cette mine, j’ai été jusqu'a l’endroit ; on ne peut douter que le feu y soit, l'air y est étouffant et les pierres brûlantes, mais il n’a pas encore paru au dehors ; il sort un peu de fumée, qui pourrait faire craindre une explosion. On ne saurait trop se louer de la complaisance des administrateurs, dont l’un descend avec tous les étrangers au fond de la mine ; il faut que toutes les semaines, les machines soient visitées entièrement et l’on choisit le jour, où il se présente des curieux. La mine de Koppar-berg, (montagne de cuivre) n’est pas si riche à présent qu’elle l’a été ; mais elle est encore très-profitable. 1500 ouvriers y sont employés : outre le cuivre, on en retire aussi quelque peu d’argent, et de ce dernier un peu d’or.


  1. 26 pieds sur 19.
  2. On peut s’apercevoir, que comme à mon ordinaire, j'évite les trop grands détails : on peut les trouver dans vingt livres pittoresques.
  3. Dalarne (les vallées) nom de la Dalécarlie en Suédois, Dale-Karl (homme de la vallée, Dalécarlien) au pluriel Dalar-Karlame (gens des vallées, Dalécarliens).
  4. Cet usage existe aussi presque partout en Allemagne.