Procès des grands criminels de guerre/Vol 1/Section 26

MÉMOIRE COMPLÉMENTAIRE
DU MINISTÈRE PUBLIC FRANÇAIS.


Nuremberg, le 14 novembre 1945.


MÉMOIRE COMPLÉMENTAIRE.


Nous estimons que le procès de Krupp père n’est pas possible en l’état. Le procès d’un vieillard mourant absent de la barre ne peut être fait.

Nous souhaitons que le fils de Krupp soit poursuivi. Il existe des charges sérieuses contre lui.

Nous demandions jusqu’ici qu’il soit poursuivi, sans qu’il en résulte aucun retard pour le Procès.

Les raisons d’opportunité qui nous conduisaient à adopter cette attitude cessent d’être aussi impérieuses depuis que la Délégation Soviétique s’est ralliée à la thèse de M. Jackson.

En conséquence, nous n’élevons plus aucune objection et nous nous rallions nous-mêmes à cette thèse.

Le Délégué adjoint
du Gouvernement Français
près le Ministère Public
du Tribunal Militaire International,
Signé : Charles Dubost.