Prix proposés par la Société de géographie de Paris
PRIX PROPOSÉS PAR LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE DE PARIS.
PRIX ANNUEL POUR LA DÉCOUVERTE LA PLUS IMPORTANTE EN GÉOGRAPHIE.
La Société offre sa grande médaille d’or au voyageur qui aura fait, en géographie, pendant le cours de l’année 1857, la découverte jugée la plus importante parmi celles dont la Société aura eu connaissance ; il recevra, en outre, le titre de correspondant perpétuel, s’il est étranger, ou celui de membre, s’il est Français, et il jouira de tous les avantages qui sont attachés à ces titres.
À défaut de découvertes proprement dites, des médailles d’argent ou de bronze seront décernées aux voyageurs qui auront adressé, pendant le même temps, à la Société les notions ou les communications les plus neuves et les plus utiles au progrès de la science. Ils seront portés de droit, s’ils sont étrangers, sur la liste des candidats pour les places de correspondant.
PRIX SPÉCIAL POUR LES DÉCOUVERTES EN AFRIQUE.
La Société rappelle le sujet de prix qu’elle a proposé en 1855 :
Un prix de 6000 francs, susceptible d’accroissement par la souscription qui demeure ouverte au local de la Société[1], est offert au voyageur qui se sera rendu, le premier, de l’Algérie à la colonie du Sénégal, ou réciproquement de la colonie du Sénégal à l’Algérie, en passant par Tombouctou. Le voyageur devra recueillir sur sa route des notions exactes et neuves sur les caravanes qui traversent l’espace dont il s’agit, leurs directions, leur importance et les époques de leurs voyages. La Société de géographie n’a pas l’intention de confier à personne, en particulier, une mission spéciale à ce sujet ; la récompense sera décernée à celui qui aurait atteint le but indiqué[2].
- ↑ On souscrit, à Paris, chez M. Meignien, notaire et trésorier de la Société, rue Saint-Honoré, 370, et au bureau de la Société, rue Christine, 3.
- ↑ « La France possède en Afrique, depuis plusieurs siècles, une grande colonie (le Sénégal) ; le pavillon français peut flotter de l’océan à la Falemé ; les royaumes voisins sont en bonne intelligence avec nous. D’un autre côté, depuis bientôt trente ans, nous possédons l’Algérie et déjà même plusieurs oasis du Sahara. Comment se fait-il que ces deux colonies n’aient pas encore essayé de se donner la main, en s’envoyant réciproquement des missionnaires scientifiques, des pionniers de découvertes, des voyageurs courageux, des observateurs capables, même simplement des négociants intelligents et instruits, s’associant aux caravanes qui circulent sans cesse à travers le grand désert ? » (M. Jomard, Bulletin de la Société de géographie, mai 1854.)