Principes de la musique et méthode de transposition, 4e édition/appendices/2
Hachette et Girod, (p. 178-180).
ORNEMENTS MÉLODIQUES.
271. Quelquefois la mélodie reçoit des ornements qui, pour l’ordinaire, sont écrits en petites notes, ou figurés par des signes de convention. | |
Ces ornements ne comptent pas dans la mesure, mais ils prennent leur valeur sur celle des notes qui la constituent. | |
Les principaux ornements mélodiques : l’appoggiature, le groupe, le mordante et le trille. | |
272. L’appoggiature, de l’italien appoggiare, appuyer, est un ornement formé d’une ou de deux notes précédant une note de valeur réelle. L’appoggiature est toujours accentuée aux dépens de la note de valeur à laquelle elle se lie. | L’appoggiature. |
EXEMPLE :
![%p178s1
\relative c'' {
\time 3/4
\override Staff.TimeSignature #'transparent = ##t
s4 \appoggiatura b4 c2
\bar "||"
s4 \appoggiatura d4 c2
\bar "||"
s4 \appoggiatura {b16[ d]} c2
\bar "||"
s4 \appoggiatura {d16[ b]} c2
\bar "||"
}](http://upload.wikimedia.org/score/k/b/kb0fc44o554ejewrrkopcmg7pe0xntj/kb0fc44o.png)
273. La durée de l’appoggiature dépend du caractère de la phrase et du goût de l’exécutant. | |
Quand l’appoggiature doit être exécutée avec rapidité, la petite note qui la représente est ordinairement barrée. |
EXEMPLE :
![%p178s2
\relative c'' {
\time 3/4
\override Staff.TimeSignature #'transparent = ##t
s4 \acciaccatura b8 c2
\bar "||"
s4 \acciaccatura d8 c2
\bar "||"
}](http://upload.wikimedia.org/score/a/e/aea2ckvzufv3da47gubtteye0ca9ihk/aea2ckvz.png)
274. L’appoggiature prend sa valeur aux dépens de celle de la note essentielle qui suit. |
EXEMPLE :
![]() | |
Exécution. | ![]() |
Pour mettre l’exécutant à l’abri de toute indécision sur la durée que doit prendre l’appoggiature, les auteurs modernes écrivent le plus souvent cet ornement en notes ordinaires mesurées, ainsi que cela a lieu dans la portée inférieure de l’exemple précédent. | |
275. Le groupe, en italien grupetto (petit groupe), est un ornement composé de trois ou quatre notes de peu de valeur, précédant ou suivant l’attaque de la note essentielle à laquelle il se lie. | Le groupe. |
EXEMPLE :
![%p179s1
\relative c'' {
\override Staff.TimeSignature #'transparent = ##t
\override Rest #'style = #'classical
\time 2/4
s4 \appoggiatura {d16[ c b]} c4
\bar "||"
s4 \appoggiatura {b16[ c d]} c4
\bar "||"
\time 4/4
c2 \appoggiatura {d16[ c b c]} e4 r4
\bar "||"
c4 \appoggiatura {d16[ c b]} c8.[ d16] e4 r4
\bar "||"
}](http://upload.wikimedia.org/score/7/p/7pzylc5218wovnt9llun7fb2rm4f00u/7pzylc52.png)
276. Placé après la note essentielle, le groupe est souvent indiqué par ce signe ![]() |
EXEMPLE :
![]() |
![]() |
277. Le mordant, en italien mordente, consiste en deux petites notes précédant une note de valeur, ainsi que le montre l’exemple suivant : | Le mordant. |
EXEMPLE :
![%p179s3
\relative c'' {
\time 2/4
\override Staff.TimeSignature #'transparent = ##t
s4 \appoggiatura {c16[ d]} c4
\bar "||"
s4 \appoggiatura {c16[ b]} c4
\bar "||"
}](http://upload.wikimedia.org/score/3/w/3w08udj76x6ftvq5u8vrobyg58jbwgr/3w08udj7.png)
278. Souvent, au lieu d’écrire les petites notes, on indique le mordant par ce signe ![]() |
EXEMPLE :
![%p179s4
\relative c'' {
\time 2/4
\override Staff.TimeSignature #'transparent = ##t
s8 c\mordent s8
\bar "||"
}](http://upload.wikimedia.org/score/r/j/rjp2iowssgvzwgwp37yfzus4i4pg2kt/rjp2iows.png)
279. Le trille, en italien trillo, est l’exécution rapide de deux notes conjointes alternativement répétées. Il se fait en passant de la note essentielle à la note supérieure, et ordinairement en commençant par celle-ci. | Le trille. |
Le trille se marque par les deux lettres tr. placées au-dessus de la note essentielle. |
EXEMPLE :
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b8/Savard_p180s1.svg/615px-Savard_p180s1.svg.png)
280. Il y a différentes manières de commencer et de terminer le trille ; on les indique au moyen de petites notes, comme dans les exemples suivants : |
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/13/Savard_p180s2.svg/570px-Savard_p180s2.svg.png)
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/dd/Savard_p180s3.svg/505px-Savard_p180s3.svg.png)
281. On donnait autrefois improprement au trille le nom de cadence, parce que cet ornement était pratiqué le plus souvent dans les cadences (chutes ou terminaisons de phrase musicale). |