Principes de dressage et d’équitation/Partie I/X

Marpon et Flammarion (p. 24-25).
X
La selle.

Je ne conseille pas l’emploi d’une selle neuve ; rarement elle satisfait.

Le cuir neuf est dur et raide ; on est, par suite, mal assis. Mieux vaut essayer plusieurs selles d’occasion on finit toujours par en trouver une qui plaît.

La selle doit être droite : si elle était trop haute de devant, le cavalier serait rejeté en arrière ; il serait, au contraire, porté en avant si elle était trop haute de derrière.

Je suis aussi d’avis que la selle doit être très peu rembourrée, de façon que le cavalier soit plus près de son cheval.

Les quartiers seront plus ou moins longs, suivant la longueur des cuisses du cavalier. S’ils étaient trop courts, le cavalier pourrait se blesser aux mollets ; trop longs, il ne pourrait sentir les flancs avec le gras des jambes.

Le cavalier pourra, à son choix, faire usage des quartiers plats ou des quartiers rembourrés : c’est affaire d’habitude et de solidité.

Je crois avoir employé, le premier, la selle plate pour dresser et faire de la haute école.

Je commence toujours à faire monter mes élèves en selle française, de préférence à la selle anglaise couverte.

Avec la selle française, on est, pour ainsi dire, comme emboîté ; il n’y a, par conséquent, ni gêne ni crainte à avoir.

Ce n’est que quand le débutant sera solide en selle française qu’on pourra le mettre sur une selle anglaise recouverte de peau de daim ; et c’est seulement quand il trottera, galopera et tournera en tous sens sans glisser, qu’on devra le mettre sur une selle anglaise non couverte.