Imprimerie l’Union (p. 169-171).


CADEAUX


Les petits cadeaux entretiennent l’amitié ! N’est-ce pas qu’il fait toujours plaisir d’en recevoir ?… et, plaisir d’autant plus grand, qu’il était inattendu. Son mérite consiste pour beaucoup, dans la surprise qu’il cause, dans la manière dont il est offert. On l’apprécie davantage parce qu’il nous rappelle, la bonté, la bienveillance, l’affection, d’un parent, d’un bienfaiteur ou d’un ami ; tant il est vrai « que du cœur qui donne, tout cadeau prend sa valeur. »

Un cadeau prend encore de la valeur, s’il est accompagné de paroles aimables, arrangé avec art et présenté avec grâce.

En offrant un cadeau il faut tenir compte de l’âge, des goûts et de la situation du destinataire. On peut consulter, à ce sujet, une personne de son entourage, sur ce qui pourrait lui être utile ou agréable.

La veille d’un anniversaire, celle de Noël, du jour de l’an, de Pâques, le jour d’un départ, le commencement d’une saison, sont des époques favorables pour l’envoi d’un cadeau.

On doit toujours témoigner de sa satisfaction, du plaisir que l’on éprouve, comme de sa reconnaissance pour tout cadeau reçu. Inutile de dire, qu’il faut cacher son dépit, si le cadeau n’est pas du genre de celui qu’on attendait. Il serait indélicat de faire allusion à la valeur du cadeau offert ou reçu.

Une femme ne fait jamais de cadeau à un homme.

Une jeune fille n’accepte jamais de cadeau de valeur d’aucun homme, autre que son fiancé ou son proche parent.

Une femme ou une jeune fille peut certainement offrir un cadeau à un prêtre, même jeune, en témoignage de reconnaissance. Un article de bureau, un beau volume de choix, article religieux, etc, mais un ouvrage fait de ses mains, coussin, tapis, broderie, sera toujours présentable ; de même que, de fines pièces de lingerie, destinées au culte, offrent une large et belle variété de ces cadeaux.

Une jeune fille ne doit pas offrir de cadeau particulier à son professeur, surtout si celui-ci est encore jeune et célibataire ; il vaut mieux qu’elle se joigne à ses compagnes et qu’elles agissent en groupe.

Si une personne vous a rendu un service assez considérable, sans vouloir accepter de rétribution, vous trouverez une excellente occasion de vous acquitter, au renouvellement de l’année, par l’envoi d’un cadeau approprié à la condition de cette personne.

Si vous recevez un cadeau inattendu remerciez aimablement ; mais n’allez pas le rendre de suite, sans à propos. Saisissez plutôt la prochaine occasion de faire aussi une agréable surprise.

On est tenu d’offrir un cadeau à la fiancée, la veille de son mariage, quand on a reçu une invitation d’assister à la cérémonie nuptiale, ou à la réception qui suit le mariage, même si on était dans l’impossibilité d’accepter cette invitation.

Si vous offrez un cadeau acheté dans un magasin, ayez soin d’en enlever le prix.

Quand le cadeau est apporté par le donateur lui même, on s’empresse de le déballer, de le regarder : on témoigne sa reconnaissance pour cette délicate attention, et la joie que nous donne ce présent nouveau.