XLIII.

CONTRE LA MAÎTRESSE DE MAMURRA.


Salut, jeune maîtresse du prodigue Mamurra ; ton nez n’est pas des plus petits, ton pied n’est pas mignon, tes yeux ne sont pas noirs, tes doigts ne sont pas effilés, ta bouche n’est pas ragoûtante, certes, ton langage n’est pas élégant : qu’importe ? tous nos provinciaux ne proclament-ils pas ta beauté ? ne te compare-t-on pas à ma Lesbie ? O que notre siècle a le goût fin et délicat !